Depuis Arantzazu, sanctuaire bâti au cœur des montagnes, nous remontons vers le nord, c'est à dire la côte du Golfe de Biscaye, en passant par Elorrio*.
Elorrio est un village fondé en 1356 qui concentre un nombre impressionnant de palais des 17ème et 18ème siècles sur seulement quelques rues, héritage des fortunes accumulées par les échanges avec le Nouveau Monde.
Beaucoup de palais présentent de très belles loggias et des blasons très ouvragés
Quant à la basilique de la Purisima Conception (15ème), elle conserve les reliques du saint patron de la Biscaye Saint Valentin de Berriochoa (1827-1861), missionnaire dominicain qui mourut au Vietnam et qui était né dans un de ces palais.
Et voilà la côte, de loin d'abord, puis de la route, puis en roulant dans je ne sais plus quelle petite ville ...
Celle-ci je m'en souviens : c'est Ea. Nous y avons fait une jolie balade à pied qui nous a menés près de cet ermitage : Talako Ama. On y vénère l'Immaculée Conception depuis le 16ème siècle. Ses murs étaient autrefois couverts d'ex-votos de marins sauvés de la tempête. Et il est toujours de tradition que les bateaux qui entrent ou sortent de la baie saluent la Vierge Marie en faisant sonner leur corne.
Le charmant petit port est niché au fond d'une calanque, dans laquelle nous étions à marée basse. Ses maisons anciennes sont disposées le long de la rivière qui se remplira avec la marée.
Dommage pour nous, il y a des travaux de restauration, et nous ne pouvons pas y accéder. Nous sommes tout de même descendus ... et remomtés !
Bilbao ! La ville s'étire sur des kilomètres le long du rio Nervion. Pour la contourner, c'est un long détour. Comment la traverser, en camping-car ?
Tout simplement en empruntant le Pont transbordeur de Biscaye ! Il est près de l'estuaire, et relie Portogalete à Las Arenas. Il s'agit du pont transbordeur le plus ancien au monde, et il vient de fêter ses 125 ans. Il est contemporain de la Tour Eiffel et a été inauguré en 1893. Il a déjà transporté plus de 650 millions de personnes et il est inscrit au Patrimoine Mondial de l'Humanité.
Difficile de faire des photos, tout est allé trop vite : pas de queue à cette heure-là, embarquement, paiement (4,50 euros) et on est déjà arrivé, il faut vite débarquer (6 voitures) et dégager ! à droite ou à gauche ? vite !
Et la plus belle, celle qui explique tout, celle d'internet que je ne pouvais pas faire :
Une dernière balade en Biscaye. Ce sera moitié vélo/moitié à pied, dans la région occidentale de la Biscaye : la vallée de La Carranza.
C'est une région au relief accidenté, dont les vallées et les villages, encore tournés vers une économie pastorale et agricole, ont conservé toute leur authenticité. Abritée par les montagnes, cette vallée conserve l'un des profils les plus sauvages de toute la Biscaye.
Au départ del Alto de Ubal, quelques fermes dans un col, l'itinéraire commence sur les pentes du Mazo (821 m), traverse les vastes prairies qui dominent la Sierra de Ubal et pénètre dans le calcaire fracturé de son plateau karstique, au nord de la vallée. À destination, la Ventana Relux. C'est une arche naturelle avec un gouffre impressionnant et une vue spectaculaire sur les gorges de la rivière Carranza.
Et la Cantabrie n'est pas loin : il suffit d'enjamber la Cordillera Cantabrica pour arriver à la côte.
A bientôt.