Le cœur de Paris est dans le 1er arrondissement, où on trouve l'un des plus anciens quartiers de la ville, le quartier des Halles, qui date du tout début du Moyen Age.
Ce qui s'impose à nous, en arrivant, c'est l'église Saint Eustache. Et puis le Forum des Halles, et la Bourse du Commerce.
Les Halles, un peu d'histoire :
Au milieu du XIXe siècle, douze pavillons sont construits par Victor Baltard sur l'emplacement des Halles de Paris. Le marché central de vente en gros est déplacé à Rungis à la fin des années 1960 et les pavillons Baltard sont détruits, laissant un « trou » au centre de Paris durant quelques années. Le Forum est alors construit puis inauguré en 1979, au-dessus du principal nœud de RER et de métro de Paris. Dans les années 2010, le site est totalement repensé et rénové, avec comme principale innovation architecturale sa couverture, La Canopée, faite de verre et de métal.
Pour photographier le Forum des Halles, ce n'est pas facile du tout. Non seulement c'est grand, mais les arbres plantés lors de sa construction ont beaucoup grandi et cachent ... la Canopée. J'ai donc emprunté quelques photos à internet.
Vue de l'intérieur, la Canopée, ça donne ceci :
L'église Saint Eustache
Inspirée de Notre-Dame, elle date du 13ème siècle. Il y a tant à dire sur cette église, que je vous mets le lien de Wikipédia, qui est très complet et avec beaucoup de photos. Pour ceux qui veulent du vite fait, je vous mets quand même quelques unes des miennes !
Cette église est surtout célèbre pour son Grand Orgue du 16ème siècle. Avec près de 8 000 tuyaux, l'orgue de Saint-Eustache est le plus grand orgue de France.
Depuis 1989, l'orgue est relié à deux consoles identiques, la première, classique, se situe au niveau de l'orgue tandis que la deuxième, mobile, permet à l’organiste de jouer dans la nef au milieu du public.
Vous trouverez ses caractéristiques à la fin de l'article de Wikipédia
Jouée sur le Grand Orgue de Saint Eustache
Cette grosse construction ronde au fond de la place, c'est l'ancienne Halle au blé, construite à partir de 1763 sur le site de l'ancien Hôtel particulier de Catherine de Médicis. Dans le but de la prémunir contre le feu, elle fut couverte de la première coupole en fonte de fer de grande portée.
En 1886 elle fut transformée en Bourse des Marchandises (Bourse de Commerce) et inaugurée pour l'Exposition Universelle de 1889.
Elle est maintenant en travaux pour devenir un musée d'Art Contemporain qui accueillera la Collection Pinault. Ouverture prévue en Juin 2020
Et nous arrivons au Palais Royal.
Comme le dit la chansonnette, le Palais Royal est un beau quartier ... c'est en tout cas un ensemble monumental (palais, jardins, galeries, théâtre) qui est un haut lieu de l’histoire de France et de la vie parisienne.
Construit par Richelieu en 1628, le Palais-Cardinal, donné au roi Louis XIII en 1636, sert de résidence à Louis XIV enfant pendant les troubles de la Fronde et devient le Palais-Royal.
Donné en apanage à Philippe d'Orléans en 1692, le Régent y réside. Le futur Philippe Egalité y réalise en 1780 une grandiose opération immobilière conduite par l'architecte Victor Louis, en encadrant le jardin de constructions uniformes et de galeries qui vont devenir pendant un demi-siècle, par leurs cafés, restaurants, salons de jeu et autres divertissements, le rendez-vous à la mode d’une société parisienne élégante et souvent libertine. La fermeture des maisons de jeu y mettra fin en 1836.
Il est affecté à partir de 1871 à différentes administrations de la République. Il abrite aujourd’hui le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel et le ministère de la Culture.
Vous avez bien sûr reconnu les "Colonnes de Buren" !
L’introduction de l’art contemporain au Palais-Royal en 1985 à l'initiative du ministère de la Culture dirigé par Jack Lang, avec l’implantation d’une composition monumentale, les colonnes de Buren, dans la cour d’honneur (qui servait alors de parking à quelques privilégiés) déclencha une nouvelle bataille des anciens et des modernes, teintée d’arrières pensées politiques. Elles sont devenues aujourd'hui l’une des étapes incontournables du Paris touristique.
Et voici le lien de Wikipédia qui vous apprendra toute l'histoire fabuleuse et en détails de ce Palais
Tout à côté du Palais Royal, nous voici Rue des Petits-Champs, à l'entrée de la Galerie Vivienne.
Edifiées pour la majorité au 19e siècle, ces galeries percées au milieu des immeubles et surmontées de verrières constituent une curiosité architecturale typique de Paris. Leur but était de protéger la population aisée de la boue et de l'agitation des rues en leur offrant des passages protégés des intempéries par de belles verrières et regroupant de nombreux commerces et restaurants en un seul et même lieu.
Ça c'est le but avoué. Mais, m'a dit mon guide, c'était aussi une question financière. Car les commerces installés sur les Grands Boulevards étaient tributaires d'un impôt très élevé. Ceux ouverts dans ces passages couverts ne relevaient pas de cet impôt. Ce qui explique que Paris comptera jusqu'à une trentaine passages couverts dans les années 1850 et exportera le modèle vers plusieurs autres villes en France puis à l'étranger. Aujourd'hui, Paris ne compte plus que 21 passage couverts ouverts au public.
La Galerie Vivienne, construite en 1823, est l’une des plus emblématiques galeries parisiennes. Située au calme, derrière la bibliothèque Richelieu et tout près du Palais-Royal, sa visite vaut la peine. Au sol, on admire les mosaïques aux motifs colorés. On lève les yeux pour apprécier la belle verrière qui laisse passer la lumière. Les commerces sont nombreux : boutiques de prêt-à-porter, salons de thés, boutiques de gourmandises, caves à vins, épiceries, librairies anciennes… On accède également à la Galerie Vivienne par les rues de la Banque et Vivienne.
Et nous retraversons le Palais Royal pour nous rendre à la Comédie Française, où nous nous égayons d'une aubade ... originale ! Un moment bon-enfant, même si ceux-là ont encore besoin de quelques répétitions ...
Et devant la Comédie Française, voilà une drôle d'entrée de métro. On l'appelle le Kiosque des Noctambules. Il est réalisé par l’artiste Jean-Michel Othoniel pour la station Palais Royal.
Un peu plus loin, une autre entrée de la station Palais Royal, c'est un entourage Guimard.
Quès aco ?
En 1899, la Compagnie du Métropolitain de Paris demande à Hector Guimard de concevoir différents types d’entrées pour le métro : des mini-gares, des édicules (des entrées couvertes : nous n'en avons pas vues sur nos parcours) et des entourages simples (des entrées non couvertes). Hector Guimard est un architecte appartenant au mouvement Art Nouveau. Ses ouvrages en fonte servent à signaler les entrées du tout nouveau métro parisien. A l’époque, leurs formes innovantes ne font pas l’unanimité et ils sont très critiqués.
Par la suite, les entrées de métro ne sont plus aussi avant-gardistes. Les entourages sont en pierre ou en fer forgé. Les entrées sont signalées par des candélabres (des mâts portant une lampe).
Je fais part à mon guide de mon désir d'aller voir la Sainte Chapelle.
Nous voilà donc traversant le Louvre par la Cour Carrée, que nous n'avions pas vue ....
.... puis admirant le Pont Neuf, dans l'autre sens, depuis la Passerelle des Arts,
Re-voici l'église St Germain l'Auxerrois, le Châtelet, puis la Conciergerie à laquelle on accède par le Pont aux Changes, et la fameuse Horloge qui a donné son nom au Quai ... de l'Horloge. Elle orne la Tour de l'Horloge du Palais de la Cité. En 1370 elle fut la première horloge publique à Paris, construite par Henri de Vic, horloger lorrain, mais n'eut son cadran extérieur qu'en 1418.
On doit à Henri III le cadran actuel (quoique restauré plusieurs fois depuis), en 1585.
La Sainte Chapelle est juste après le Palais de Justice. Malheureusement, la visite ferme dans 20 minutes, et on n'a plus le droit d'entrer. Ce sera donc pour une autre fois.
Et comme nous sommes sur l'île de la Cité, Notre-Dame est omniprésente. J'en profite pour vous présenter mon guide, occupé à chercher le chemin le plus court qui permette de voir un maximum de choses intéressantes ....
Du 36, Quai des Orfèvres ( c'est l’adresse de la police judiciaire à Paris. Cette adresse a déjà donné lieu à plusieurs films célèbres, dont Quai des Orfèvres, de Clouzot avec Louis Jouvet), nous gagnons la Rive gauche par le Pont St Michel pour voir la célèbre Fontaine Saint Michel, voulue par Haussmann sous Napoléon III dans son plan d'aération de la ville. Elle est en fait le point de rendez-vous des parisiens.
De là, tout naturellement, nous prenons la Rue de la Huchette.
Célèbre dès la fin du Moyen Age pour ses auberges, et au 17ème siècle pour ses rôtisseurs et ses cabarets, elle était aussi malfamée, et ses coupeurs de bourse renommés. Les maisons anciennes y sont nombreuses.
La rue a retrouvé son activité bourdonnante du moyen-âge avec l'ouverture de nombreux restaurants méditerranéens ou exotiques. On y trouve également le Théâtre de la Huchette, où se jouent sans interruption depuis le 16 février 1957 les deux premières pièces de Eugène Ionesco : La Cantatrice Chauve et La Leçon.
Les rues s'animent, la lumière décline, ce qui rend les éclairages plus vifs, plus gais.
Il est temps de faire une pause. L'île Saint Louis est à côté. Nous irons donc nous offrir une glace chez Berthillon. C'est l'adresse mythique à tester les yeux fermés, me dit mon guide. Alors allons-y, mais les yeux grands ouverts encore.
Tandis que nous dégustions nos succulentes glaces, la nuit est tombée. Nous rentrerons en métro.
Et demain, c'est le départ. Mais je reviendrai, il y a encore trop de choses à voir et à savoir ...
A bientôt ...