Jeudi 9 Juillet 2015
Et voilà. J'y suis.
Où ? Au Glacier d'Aletsch.
Ce matin, à 8 h 55 j'ai pris le téléphérique pour grimper 1000 mètres et arriver au village de Bethmeralp, à 1924 m.
Avec Riederalp et Fiescheralp, ce sont 3 villages d'altitude qu'on ne peut atteindre qu'avec des téléphériques. Ce sont maintenant des stations ...
De là, je voulais prendre un télécabine pour sauter à 2334 m. Mais il est en travaux de réfection. Je fais donc 1 km de plus pour prendre un télésiège (pas d'inquiétude pour Charly, il a l'habitude) qui m'emmène seulement à 2200 m ... et à 2 km du point de départ prévu pour la rando. Tout ça, ça fait déjà une bonne rallonge !
Au total, l'itinéraire de la journée approchera les 23 km, avec environ 400 m de dénivelé. De quoi nous crever, mais ça en valait vraiment la peine !
J'aurais pu titrer aussi : l'autoroute des glaces. Car ça donne vraiment l'impression d'être plat et lisse. Mais en fait, la surface est faite de vagues, de blocs, de crevasses bleutées, de séracs, et de petites pastilles bleues qui sont des petits lacs.
D'autres glaciers viennent se jeter dans celui-ci. Ce sont ses affluents. Avec eux, il est le plus vaste glacier des Alpes : 160 km2. Mais avec la fonte des glaciers, certains de ses affluents n'arrivent plus jusqu'à lu.
Quelques chiffres :
Le glacier d'Aletsch est le plus long des Alpes, avec 23 km.
Le glacier glisse sur le fond de la vallée à une vitesse de 200 mètres par an. (et j'ai entendu son raclement, allongée, fermant les yeux, au point le plus près du glacier)
A l'endroit où il est le plus épais, il atteint 1000 m d'épaisseur.
Son poids a été estimé à 27 milliards de tonnes.
Et encore, maintenant ce n'est rien. Voyez la ligne claire qui marque le niveau qu'il a pu atteindre ...
Pour quitter cette vallée merveilleuse, un tunnel de 1 km éclairé parcimonieusement nous économise 1 heure de marche. Et nous découvrons de haut la vallée d'où nous sommes partis ce matin.
Et maintenant, c'est la longue marche (8 km !) pour rejoindre le téléphérique et redescendre à la voiture.
Pauvre Charly !
A un moment il s'est arrêté. Il ne voulait plus avancer. C'est seulement après avoir mangé la 2ème moitié de ma boite de pâté, et s'être reposé 20 minutes qu'il a repris courage pour la demi-heure restante.
Bel exploit, pour ses petites pattes !
Mais rassurez-vous. Arrivés au camping, en bas, il a su explorer et marquer son territoire comme il fait d'habitude ...
C'était le dernier article manquant. Mon voyage reprend son cours normal. Bientôt en Autriche ...