Enfin ma Tortue a repris la route !
Oh, pas bien loin, et pas longtemps. Mais ça lui a fait une sortie : 3 petits jours dans le Tarn, à explorer Gaillac et ses environs.
C'étaient des retrouvailles avec mes amis Cisteurs, pour une journée de chasse aux cistes, que j'ai un peu prolongée ...
Gaillac : une cité dont le coeur ancien se resserre au-dessus d'un coude du Tarn, et qui offre les toits roses de ses maisons anciennes sur le camaïeu de verts des vignes, des cyprès et des pins parasols.
Comme un petit air de Toscane ...
Enfin, c'est ce que dit le guide touristique. Parce que pour l'instant, les vignes ne sont que des ceps noueux fraîchement taillés, sans la moindre feuille.
Car Gaillac, c'est aussi son vin,
connu depuis l'Antiquité (on en parlait déjà en 600 avant JC) et garanti par une charte depuis le 13ème siècle.
Et si je ne bois pas de vin, j'aime bien le lyrisme avec lequel les amateurs le décrivent : "les rouges sont corsés, généreux, solidement charpentés, distingués et de belle couleur. En primeur ils sont souples, ronds, très gouleyants, fruités. Les rosés sont gouleyants, subtils, légers. Les blancs secs sont nerveux et légers.
Une originalité remarquable : le vin de voile.
Traditionnel : le blanc perlé, subtil et élégant.
Le blanc moelleux a de la race et de l'ampleur (délicieux sur un foie de canard ou d'oie). Enfin les mousseux (méthode gaillacoise ou champenoise) : finesse d'arôme, légèreté de la mousse, rondeur et nettes différences."
Que d'adjectifs !
Mais certains d'entre nous doivent être plus connaisseurs que moi, car j'ai vu passer quelques cartons de bouteilles ...
Et c'est en un petit troupeau papotant et pas pressé que nous avons visité la vieille ville, à la recherche de nos chères boites, cachées précédemment par la famille Tulipes, Grands Organisateurs de ce mini-rassemblement.
Toutes ces petites rues nous ont réservé de belles surprises : lavoirs, pigeonniers, portes, sculptures ... on a failli attraper le torticolis !
De tout ce que nous avons vu, je pense que c'est l'Hôtel-maison de Pierre de Brens (14è/15ème siècle) qui a été plébiscité comme le plus beau monument de la ville :
Mais nous avons aussi beaucoup aimé le Parc de Foucaud, dessiné par Le Nôtre, avec ses jardins à l'italienne. Pas beaucoup de fleurs en ce moment, mais on devine qu'il sera bientôt superbe avec le printemps qui arrive :
Mais il y a aussi les bords du Tarn, les églises et la célèbre Place du Griffoul :
Assez de photos ?
Bon, alors une pause à la Pizzeria Queen pour se remettre en forme et repartir d'un bon pied à 13 km (en voiture !) de Gaillac, dans une charmante bastide médiévale, fondée en 1222.
On aurait pu se croire à l'époque des "Visiteurs" (d'où le titre de l'article) et espérer croiser, au détour d'une ruelle, le Comte Godeffroy de Montmirail et son désopilant Jacquouille. Sauf qu'ici, il lui manque un "i" : c'est la bastide de Castelnau-de-Montmiral.
Et le vent y soufflait bien froid, à la suite d'un orage auquel nous avons échappé.
Voici quelques photos de la cité, déserte par ce froid :
Et puis nous avons poursuivi en petits groupes la visite des villages environnants : un lavoir ici, un menhir là, un pigeonnier, une belle église, un dolmen ...
Mais ne croyez pas que les boites soient toujours faciles à récupérer, la preuve :
Et encore le dimanche, avec Téquila, nous avons agrandi le cercle autour de Gaillac. Ceux qui connaissent un peu la région reconnaîtront peut-être ...
Voyons, ce charmant moulin, où est-il ?
Plus difficile : où trouve-t-on cette sculpture ?
Une dernière ? Mais ce n'est pas à New York que nous l'avons vue !