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3 août 2022 3 03 /08 /août /2022 16:58

 

Nous voici à Laval, sous une pluie intermittente qui ne nous a pas encouragées à tout visiter. La vieille ville, d'abord, pour laquelle il faut grimper sur les hauteurs de la rive droite pour découvrir le centre historique de Laval. On y entre par la Grande-Rue, au sommet de laquelle se trouve la maison du Grand-Veneur, d’époque Renaissance. Alentour, ce sont plus de 70 habitations à pans de bois qui quadrillent le quartier médiéval. La plus belle, l’hôtel de Clermont, se trouve rue de la Trinité. Elle a été bâtie à la fin du XVe siècle ; ancienne résidence urbaine des abbés de Clermont, elle présente le long de sa façade des sculptures en bois religieuses (saint Benoît, saint Bernard ou encore la Vierge à l’Enfant).

 

M de Marie 16 : Laval (53)3
M de Marie 16 : Laval (53)3
M de Marie 16 : Laval (53)3
M de Marie 16 : Laval (53)3

À quelques pas, la cathédrale de la Trinité et la place de la Trémoille, où a lieu le marché chaque samedi, constituent le cœur de la vieille ville.

Commencée au 11ème siècle, elle a subi de nombreuses modifications au cours des siècles, avant de recevoir son aspect actuel au début du 20ème siècle. Ces multiples transformations lui donnent un caractère composite, sans véritable cohérence.

En voici un plan, très bizarre !

M de Marie 16 : Laval (53)3
M de Marie 16 : Laval (53)3
M de Marie 16 : Laval (53)3

A l'intérieur, j'ai tout de même apprécié, entre autres choses, quelques grandes tapisseries.

M de Marie 16 : Laval (53)3
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M de Marie 16 : Laval (53)3
M de Marie 16 : Laval (53)3
M de Marie 16 : Laval (53)3

Voici la porte Beucheresse : elle faisait partie d’une enceinte d’environ un kilomètre qui protégeait la ville au Moyen Âge

M de Marie 16 : Laval (53)3
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... et voilà la pluie qui redouble ! Vite, redescendre vers la voiture pour s'y abriter. Au passage, le château que nous ne voyons que de loin.

M de Marie 16 : Laval (53)3

Nous repartons bien vite, mais dans une accalmie, nous faisons un court arrêt à Chéméré-le-Roi. Un village cité pour la première fois en 832, dans un diplôme de Louis-le-Pieux, fils de Charlemagne, et qui fut jusqu'au 13ème siècle le siège de la justice royale pour le Bas Maine. D'où son nom.

Sur la place de l'église, la "maison du porche" serait du 15ème siècle. De l'église du 11ème, il reste la nef romane et la base du clocher tour.

M de Marie 16 : Laval (53)3
M de Marie 16 : Laval (53)3
M de Marie 16 : Laval (53)3
M de Marie 16 : Laval (53)3

La prochaine étape sera consacrée à l'Abbaye de Solesmes. Riche d'une histoire millénaire, c'est un haut-lieu du chant grégorien. Mais c'est surtout une communauté vivante ...

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1 août 2022 1 01 /08 /août /2022 11:57

Nous voilà parvenues à Pontmain, sommet de notre virée pèlerine.

Mais que s'est-il passé à Pontmain ? quand ? et dans quelles circonstances ?

C’était le 17 janvier 1871, alors que la France était vaincue par la Prusse. Pendant 3 heures, Eugène et Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé vont contempler la « Belle Dame » vêtue d’une robe bleue parsemée d’étoiles, avec un voile noir sur la tête et une couronne d’or avec un liseré rouge, aux pieds des chaussons bleus avec une boucle d’or.
Elle tend les mains en avant et sourit aux enfants. Elle apparaît dans un triangle formé par trois grosses étoiles d’or en plein ciel.
M de Marie 15 : Pontmain (53)
M de Marie 15 : Pontmain (53)

C'est ainsi qu'elle se présente à nos yeux, devant le sanctuaire édifié en son honneur en 1900.

M de Marie 15 : Pontmain (53)
M de Marie 15 : Pontmain (53)

Mais l'apparition a duré 3 heures, et en voici le déroulement :

Accourus devant la grange, les habitants du hameau vont commencer à prier avec les Sœurs. A l’arrivée de M. le curé, l’abbé Michel Guérin, un ovale bleu avec quatre bougies éteintes vient entourer la Belle Dame, une petite croix rouge apparaît sur sa poitrine à l’endroit du cœur. Pendant le chapelet, la Belle Dame grandit lentement au fur et à mesure des Ave Maria. L’ovale grandit aussi et les étoiles se multiplient sur sa robe et autour d’elle. Au début du Magnificat une banderole blanche se déroule en dessous de l’ovale et des lettres d’or viennent s’écrire tour à tour. Le message va se continuer pendant les litanies, l’Inviolata et le Salve Regina. A ce moment-là il est complet.


 


 

M de Marie 15 : Pontmain (53)
M de Marie 15 : Pontmain (53)
M de Marie 15 : Pontmain (53)

Le sanctuaire fut érigé en basilique en 1905. Mais nous sommes loin du faste de Lourdes.

M de Marie 15 : Pontmain (53)
M de Marie 15 : Pontmain (53)

Au début du cantique « Mère de l’espérance », Marie va lever les mains à hauteur de ses épaules et remuer les doigts au rythme du cantique. Après un autre cantique dont le refrain est « Parce Domine » son visage est empreint d’une tristesse indicible. Une croix rouge vif apparaît devant elle, portant le crucifié d’un rouge foncé.
Au sommet de la croix, une traverse blanche avec un nom écrit en lettres rouges couleur sang :
JESUS-CHRIST ;
Marie prend la croix à deux mains et la présente aux enfants. Une petite étoile vient allumer les bougies de l’ovale. On prie en silence en pleurant. On chante « Ave Maris Stella ». Le crucifix rouge disparaît ; Marie reprend l’attitude du début et sourit à nouveau.

Deux petites croix blanches apparaissent sur ses épaules. Au cours de la prière du soir qui va suivre, un voile blanc parti d’en bas monte lentement devant la Sainte Vierge. Puis tout disparaît. « C’est tout fini » disent les enfants. Chacun retourne chez soi le cœur en paix.

M de Marie 15 : Pontmain (53)
M de Marie 15 : Pontmain (53)
M de Marie 15 : Pontmain (53)
M de Marie 15 : Pontmain (53)
M de Marie 15 : Pontmain (53)

La grange de Barbedette a été transformée en chapelle, sans rien changer, toutefois, à ses murs extérieurs ni intérieurs.

 

M de Marie 15 : Pontmain (53)
M de Marie 15 : Pontmain (53)

Epilogue :

Le lendemain de l'apparition, les derniers coups de canon sont entendus à seulement 2 km du village. Les armées allemande qui se préparaient à prendre Laval, se retirent sans donner l’assaut. Les troupes refluent et quittent le département trois jours plus tard. L'évêque de Laval dans sa reconnaissance officielle de l'apparition citera ces événements ainsi que l'annonce officielle de la signature de l'armistice, le , soit 11 jours exactement après l'apparition, et le message lu par les enfants dans le ciel : « Dieu vous exaucera en peu de temps », l'évêque déclarant y voir « une concordance exacte des paroles et des événements ». Avant même la déclaration de l'évêque, la population locale voit dans ces mêmes événements un signe de la « protection de la Vierge », et un pèlerinage sur le lieu de l'apparition s'amorce dans les jours qui suivent l'apparition. Tous les jeunes du village partis faire la guerre, rentreront les uns après les autres, sains et saufs. Cet élément aussi sera interprété par la population locale comme un « signe de la protection de la Vierge »

M de Marie 15 : Pontmain (53)
Le message délivré par la Vierge lors de son apparition à Pontmain

L’apparition de la Sainte Vierge Marie dont les enfants de Pontmain ont été gratifiés nous montre une fois de plus que la pureté de cœur est indispensable à l’union intime avec Dieu. Cette proximité des enfants avec le Ciel révèle l’incroyable puissance de leur prière. À nous de leur transmettre ce merveilleux message pour qu’ils comprennent la force de la piété. D’autre part, cette apparition manifeste également le puissant intérêt que porte la Vierge à nos tribulations terrestres. Cette apparition est la réponse à une inquiétude très humaine et matérielle : la peur de l’ennemi qui risque d’envahir et de détruire le village, et plus globalement, l’angoisse de voir le pays vaincu. En toute circonstance, souvenons-nous que la Vierge Marie est prête à nous aider pour la préservation de nos biens de première nécessité, de nos familles et de notre pays, si nous savons le lui demander avec une foi ardente.

M de Marie 15 : Pontmain (53)

Dans les églises des villages et villes proches de Pontmain, nous allons retrouver cette image de la Vierge.

Je vous donne rendez-vous à Laval pour la prochaine étape, même si nous faisons des petits arrêts avant et après.

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30 juillet 2022 6 30 /07 /juillet /2022 18:56

 

Fougères !

Notre première visite est pour l'église Notre-Dame de Bonabry (la plus près du parking !). Je la trouve belle, ma foi. De style romano-byzantin empreint d'influences poitevines, elle est de 1891-93.

La polychromie naît de l'utilisation de matériaux variés : schistes, granits gris et roux, briques rouges et tuffeau blanc.

M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)

Les chapiteaux sculptés font preuve d'une grande originalité : ainsi on peut observer des éléphants dans les angles de la façade :

M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)

Mais une affiche nous apprend qu'elle ne sert plus que pour les enterrements. Donc, fermée. Si vous voulez la visiter, faites comme nous : allez voir sur Wikipédia qui a plein de photos, en cliquant sur le lien. Bonne visite !

Elle est dédiée à Notre-Dame de Bon Secours. En fait, tout à côté, il y a une minuscule chapelle Notre-Dame de Bon Secours, qui ne désemplit pas : il y a toujours quelqu'un qui vient y prier, et plein d'ex-voto et de fleurs.

M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)

Nous allons maintenant vers le célèbre château de Fougères. Pourquoi célèbre ? Par son histoire mouvementée entre royaume de France et Bretagne à l'époque médiévale, mais aussi pendant la Révolution. Et surtout par son architecture !

Regardez :

M de Marie 14 : Fougères (35)M de Marie 14 : Fougères (35)

Ça a l'air touffu, comme ça, mais en fait, c'est très structuré. On comprend tout en lisant ce panneau :

M de Marie 14 : Fougères (35)

On entre par le 1, c'est à dire l'Avancée. Impressionnante de l'extérieur, puissante de l'intérieur !

M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)

Et on continue par le 2, la Basse Cour :

M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)

Enfin le 3, ce Réduit composé principalement de 2 grosses tours. C'est du haut du donjon que l'on a une superbe vue d'ensemble de la forteresse. Mais que de marches dans cet escalier à vis !

M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)

Encore une tour aussi impressionnante vue du pied des remparts !

M de Marie 14 : Fougères (35)

Au pied du château, l'église Saint Sulpice, élevée entre les douves du château et l'ancien cours du Nançon, dans le quartier médiéval des tanneurs, elle constitue le cœur du bourg-vieil (ville-basse), qui se développa à partir du XIIe siècle.

On y pratique une dévotion spéciale à Notre-Dame des Marais, avec un Grand Pardon chaque année le premier dimanche d'octobre.

Le dimanche 28 février 2021, cette statue du XIVème en pierre, classée, est détruite par un individu filmant son acte de vandalisme avant de le poster sur youtube. Je vous en ai trouvé une ancienne photo sur Wikipédia..

M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)

Il reste tout de même la Vierge du Rosaire, dans la chapelle des tanneurs.

 

M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)

Nous avons d'ailleurs visité le pittoresque quartier des tanneurs, dans lequel on rencontre encore de curieuses maisons !

M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)
M de Marie 14 : Fougères (35)

Et en retournant à la voiture, j'ai pu prendre cette photo.

A vous de deviner : qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est peint ?

M de Marie 14 : Fougères (35)

Dans le prochain épisode, nous arrivons enfin à la ville la plus au nord de notre périple : Pontmain. Une autre apparition de Marie au 19ème, thème de notre pèlerinage.

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28 juillet 2022 4 28 /07 /juillet /2022 15:54

 

Nous voici à Vitré, dans la rue de la Poterie.

Quel dépaysement ! Elle a conservé presque intactes ses maisons à porches. Mitoyennes, elles se succèdent pour former une large galerie commerçante, dite Grands Porches. Dans le contexte hygiéniste du 19ème siècle, le plan d'alignement et la volonté d'aérer et de moderniser la ville eurent raison d'une grande partie de ces maisons.

L'une d'elles n'est pas mitoyenne, et on peut en faire le tour. Elle a ainsi prit le nom de Maison de l'Isle. C'est une des curiosités de la ville, et son double encorbellement en fait une rareté en Bretagne.

M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)

Nous continuons vers Notre-Dame de Vitré, qui est une ancienne collégiale. Paroisse des riches marchands d'Outre-Mer, l'édifice, gothique flamboyant, a été érigé pour l'essentiel aux XVe et XVIe siècles, mais sur des fondations du XIème.

M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)

Autre rue, autre style.

La rue de la Baudrairie compte parmi les maisons à colombages les mieux conservées. On y voit encore les étals sur les bas des façades où les artisans (artisans du cuir notamment ici) et commerçants plaçaient leurs marchandises à la vente.

M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)

La rue d’En-Bas (Embas) atteste de la richesse des marchands en canevas. En effet, dès le 15e siècle, une confrérie de négociants en commerce de toile de lin et de chanvre, désignée Marchands d’Outre-Mer, s’impose à Vitré. Ils affichent leur réussite au travers de belles demeures tarabiscotées : hôtels particuliers en pierre, à pans de bois, avec porche et tourelles, tout est fait pour attirer le regard et se montrer.

On trouve par ailleurs à plusieurs endroits de la ville la marque des marchands, un signe distinctif imprimé sur les ballots de canevas destinés à la vente mais aussi sculpté sur certaines façades de maisons.

L’Hôtel du Bol d’Or est le plus original.

Et elle débouche devant le château, près de cette tour si bien conservée.

M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)

 

Ancienne forteresse des Marches de Bretagne, le Château de Vitré surplombe la Vilaine et le centre historique. La visite va nous permettre de découvrir son histoire, avec celle de la région (les Marches de Bretagne) et quelques belles pièces de son musée.

M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)

Le premier quart du 15ème siècle voit la construction du châtelet d'entrée et de la Tour de la Madeleine (1420).

Porte d'entrée majestueuse permettant l'accès à la cour d'honneur, le châtelet conserve un rôle défensif, mais intègre aussi, et de manière ostentatoire, un rôle résidentiel perceptible par le percement de larges baies à croisée de meneaux. L'élégance du plan, la finesse des décors sculptés et l'élancement des toits en poivrières contribuent à faire du châtelet le symbole de la puissance temporelle du Baron face à la puissance financière des marchands vitréens.

M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)

Au nord, la Tour de la Madeleine abritait les appartements de la Baronne. Dans la courtine qui jouxte cette tour, un élément de confort : des étuves privées directement accessibles depuis sa chambre.

M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)

Actuellement, cette tour est occupée par les services de la Mairie et on peut seulement arpenter la coursive. C'est dans les niveaux supérieurs résidentiels de la tour Saint-Laurent que l'on trouve les salles du musée de Vitré. Aux niveaux inférieurs se trouvaient les dispositifs défensifs.

M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)

Quelques beaux mobiliers ...

M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)

... une promenade sur le chemin de ronde ...

M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)

... et retour dans la cour d'honneur pour admirer ce bel oriel renaissance :

M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)
M de Marie 13 : Vitré (35)

Et maintenant, en route pour l'étape suivante. Ce sera un petit crochet, hors itinéraire du M de Marie, pour visiter la belle ville de Fougères.

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26 juillet 2022 2 26 /07 /juillet /2022 21:04

 

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Pour un pèlerinage à Marie, il est presque un passage obligé, lui dont l'ouvrage le plus important est : Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge. Lui qui recommandait toujours de réciter le rosaire, qui est l'auteur de cette belle prière : l'Acte de consécration à Marie.

Il a vécut de 1673 à 1716, et est mort ici, à Saint Laurent-sur-Sèvre. Il a été béatifié en 1888 et canonisé en 1947, par Pie XII.

Il est donc enterré ici, dans la basilique qui porte son nom. Elle abrite son tombeau et aussi celui de Marie-Louise Trichet, fondatrice d'établissements charitables à la suite de Saint Louis-Marie, béatifiée en 1993 par le pape Jean-Paul II, morte le 28 avril 1759.

M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)

La basilique est de style romano-byzantin. Construite en deux étapes, commencée en 1888, elle n'a été terminée qu'en 1949.

M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)

Crée par Saint Louis-Marie, la Congrégation des Filles de la Sagesse a sa maison-mère à Saint Laurent-sur-Sèvre. On peut atteindre leur "chapelle" par une jolie promenade bucolique.

M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)

La chapelle est néogothique, et son clocher culmine à 81 m de hauteur.On y remarque surtout la chaire et la table de communion

M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)

 

Avant d'atteindre Vitré, que de petites églises, toutes humbles, dédiées à Notre-Dame ! Chacune a son style, et je dirais que chacune a un trésor. A nous de le découvrir.

Mais de toutes façons, elles sont riches de la foi de ceux qui les ont construites, et on s'y sent porté par toutes les prières qui sont montées vers leur voûte.

En supplément, voici le joli château de Challain-la-Potherie, du 19e, de style néogothique. Sa taille et son allure lui valent le surnom de « petit Chambord » ou de « Chambord angevin ».

 

M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)
M de Marie 12 : Saint Laurent-sur-Sèvre (85)

Et nous continuons la route vers Vitré, sa vieille ville médiévale et son château, et sa cathédrale Notre-Dame. (et ses problèmes de parking !)

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24 juillet 2022 7 24 /07 /juillet /2022 19:10

En contrebas de la colline de Pouzauges se cache une merveille de l’art roman : l’église Notre-Dame du Vieux-Pouzauges. Elle se distingue par ses peintures murales… pour en profiter, il faudra retrousser vos manches et pousser le lourd portail qui protège ce trésor ! 

À l’origine de la paroisse, au 11ème siècle, se trouvait un prieuré : une petite communauté de moines envoyés par une abbaye ou un monastère pour évangéliser les campagnes. Dès le XIIe siècle, la construction d’une église, pour accueillir les populations qui s’étaient converties, s’est avérée nécessaire. Édifiée dans un goût roman, on remarque surtout son clocher typique du roman bas-poitevin : carré, massif, doté de moulures discrètes et d’un toit plat, couvert de tuiles. Le chœur, lui, correspond à un agrandissement des 14ème-15ème siècles, dans un gothique caractéristique du Poitou avec son chevet plat. 

M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)

Ce sont surtout les peintures murales qui font la renommée de cette église. Elles datent des 12ème et 13ème siècles, mais cachées sous un enduit, elles ont été redécouvertes en 1948. Ces peintures sont organisées en 3 niveaux. Les scènes du bas présentent le thème principal et retracent la vie de la Vierge Marie. Ce thème qui semble tout à fait cohérent dans une église dédiée à Notre-Dame n’est pourtant pas courant dans la peinture romane, c’est l’une des raisons qui explique le caractère exceptionnel de ces peintures, en plus d’être parvenues jusqu’à nous dans cet état.

Le lien ci-dessous vous permet de décripter ces images de la vie de la Vierge.

M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)

Au-dessus, on trouve une frise de grecques et de créatures fantastiques.

M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)

La partie supérieure des peintures est consacrée à un calendrier des mois. Les mois sont souvent symbolisés par des activités agricoles (juillet et août représentés respectivement par les moissons et les battages). A cette époque, le travail de la terre rythmait les vies et était au cœur des préoccupations.

M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)

Pour le reste de l'église, elle semble bien décrépite, et peu entretenue. Beaucoup d'humidité. Espérons que ces précieuses fresques seront sauvées de la décrépitude ...

On peut encore observer que l'allée centrale est dallée avec des pierres tombales. Du coup, elles sont bien usées !

M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)
M de Marie 11 : Eglise du Vieux Pouzauges (85)

Pour la prochaine étape, nous rendrons visite à Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, en sa Basilique de Saint Laurent-sur-Sèvre.

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22 juillet 2022 5 22 /07 /juillet /2022 17:57
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)

 

Vers l'an mil, l'île de Maillezais accueille ses premiers défricheurs : les moines de Saint Benoît.

À la suite d'un événement tragique intervenu lors d'une chasse, sur son île perdue au milieu de l'ancien golfe des Pictons, la Duchesse Emma d'Aquitaine décide d'y fonder un monastère.

Bientôt la nouvelle abbaye de Maillezais, grâce aux nombreuses donations des Ducs d'Aquitaine, occupe une place majeure en Poitou. Elle en devient même leur panthéon: Guillaume VI et Eudes y sont inhumés, tout comme leur père Guillaume le Grand, mort à Maillezais en 1030.

Mais cette richesse suscite très vite la jalousie des seigneurs voisins qui, par convoitise, incendient et pillent l'abbaye Saint-Pierre. L'histoire la plus connue est celle du seigneur Geoffroy II de Lusignan, dit la Grand'Dent*, dont la légende raconte qu'il serait l'un des fils de Mélusine, mais surtout l'un des seigneurs les plus tyranniques de son temps...

M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)

*Ces éléments de sculpture datent de 2000. La tête est la reproduction exacte d'une minuscule statuette du 15e siècle.

Quelques siècles plus tard, lorsque Rabelais se réfugia à Maillezais, il fit de Geoffroy un des ancêtres de Gargantua et de Pantagruel. Et il évoque ainsi ses liens de parenté :

"Geoffroy de Lusignan, dit Geoffroy à la Grand'dent, grand-père du beau cousin de la sœur aînée de la tante du gendre de l'oncle de la bru de sa belle-mère, était enterré à Maillezais." ....   vous vous y retrouvez ?

M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)

D'une terre gorgée d'eau, les moines vont faire une citadelle spirituelle, culturelle et économique au rayonnement international. Au début du XIIIe siècle, les abbayes de Maillezais, Nieul-sur-l'Autise, Saint-Michel-en-l'Herm, l'Absie et Saint-Maixent s'unissent pour aménager ce vaste territoire qui devient le Marais Poitevin.

En 1317, l'abbatiale de Maillezais est élevée au rang de cathédrale, l'abbaye est agrandie et devient un foyer de la vie intellectuelle à la Renaissance. C'est d'ailleurs à cette époque que l'évêque Geoffroy d'Estissac accueille un certain François Rabelais, qui s'instruit à l'abbaye durant cinq années avant de devenir le célèbre écrivain que l'on connaît.

Voici une "photo" de l'abbaye au 15e siècle :

M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)

A partir des Guerres de Religion, l'abbaye vit de nouveau dans la tourmente.

Transformée en forteresse de défense au XVIIe siècle, l'abbaye Saint-Pierre est alors gouvernée par les protestants, dont le fameux chef militaire Agrippa d'Aubigné. Mais les assauts répétés des forces catholiques causent très vite sa ruine, l'abbaye de Maillezais est abandonnée.

M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)

À la suite de la Révolution française, les murs encore debout sont vendus pour servir de carrière de pierres. Classée Monument Historique en 1923, l'abbaye Saint-Pierre de Maillezais est sauvée de sa destruction totale.

M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)

Et maintenant, une petite balade en barque sur les canaux !

Aménagé par l’homme  (notamment les moines) dès le XIe siècle, le Marais poitevin est composé de trois grands ensembles liés à son fonctionnement hydraulique : le marais maritime, le marais desséché, le marais mouillé. Des milliers de kilomètres de fossés, canaux et rigoles creusés, des millions d’arbres plantés pour fixer les berges, autant de témoignages d’une relation étroite avec l’eau. Ce réseau hydraulique, résultat d’un aménagement qui a évolué au fil des siècles, permet d’atténuer les effets des variations de précipitations saisonnières : inondations en hiver, assèchements en été.

C'est donc sur le marais mouillé que nous glissons pendant une heure, agréablement ombragées par des arbres aux troncs penchés.

M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)

Mais le village de Maillezais nous réserve encore une belle surprise : son église paroissiale Saint Nicolas.

Elle fut aussi construite par les moines de l'abbaye, en 1073.

Voici son aspect avant la restauration "vigoureuse " de la fin du 19e :

M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)

Il faut dire que les guerres de religion, incendies, transformation en atelier de salpêtre à la révolution avaient grandement ruiné le bâtiment. Mais ce qui reste a bien de quoi nous séduire.

 

 

M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)

L'intérieur est sobre. On remarque une belle Vierge allaitant du 14e.

M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)
M de Marie 10 : Abbaye de Maillezais et Marais Poitevin (85)

Pour la prochaine étape, je vous donne rendez-vous à l'église du Vieux Pouzauges, pour y admirer ses extraordinaires peintures fin 12e siècle.

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20 juillet 2022 3 20 /07 /juillet /2022 12:28

 

Nous voilà arrivées à Saintes, c'est à dire "au pays des Santons". Oui, c'est le nom que portent les habitants de Saintes. Qui sont nombreux : plus de 25 000 ! Pour nous, campagnardes, c'est une grosse ville, avec des difficultés de parking qui nous obligent à marcher beaucoup. Et auxquelles s'ajoute la chaleur caniculaire ... et le fait que mon appareil photo est en panne. Celui de mon téléphone n'étant pas du tout performant, je vous mets quelques photos d'internet.

D'abord, le plus ancien monument de la ville, érigé durant le haut Empire romain (période faste qui voit la consécration de la ville comme capitale politique de la province romaine d'Aquitaine). L'arc de Germanicus est bâti vers l'an 18 ou 19, par un notable santon nommé Caius Iulius Rufus. Cet arc votif doit son nom à la dédicace inscrite sur la frise de l'entablement, laquelle honore la famille impériale : l'empereur Tibère, son fils Drusus et son fils adoptif le général Germanicus. Originellement situé à l'entrée du pont antique, il est sauvé de la démolition au XIXe siècle grâce à l'intervention de Prosper Mérimée.

M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)

L'amphithéâtre, achevé au début du règne de l'empereur Claude  (41-54 apr. J.-C.) étant à l'opposé dans la ville, nous n'avons pas eu le courage d'y aller, mais nous avons poursuivi notre chemin vers l'Abbaye aux Dames.

C'est un ensemble monastique bénédictin fondé en 1047. Comptant jusqu'à cent moniales à son apogée, l'abbaye se voit confier la mission d'instruire les jeunes filles souvent issues de la noblesse française — elle compte notamment parmi ses pensionnaires la future marquise de Montespan —, elle décline peu à peu à partir du XVIIIe siècle. La Révolution en fait une prison et le Premier Empire une caserne militaire.  Elle est aujourd'hui un conservatoire, la Cité Musicale de Saintes.

L'église Sainte-Marie, largement reprise au XIIe siècle, est dotée d'une façade tripartite caractéristique du style roman saintongeais, que vous connaissez bien maintenant. Son clocher à écaille en pomme de pin apparaît comme un héritage de l'architecture antique.

M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)

Son clocher à écaille en pomme de pin apparaît comme un héritage de l'architecture antique.

A l'intérieur, une décoration de belles tapisseries.

M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)

Après un pique-nique dans les jardins d'Abbaye (à l'ombre !) nous voilà reparties pour la Cathédrale Saint Pierre, classée aux monuments historiques.

Erigée au XIIème siècle, elle a eu de nombreux avatars et plusieurs reconstructions. Aussi, plusieurs styles s'y côtoient. Aujourd'hui :

L'un des éléments les plus remarquables de la cathédrale Saint-Pierre est son clocher-porche, lequel domine le paysage urbain de l'ancienne capitale saintongeaise. Dominant les toits de la ville de près de 58 mètres, il devait à l'origine supporter une flèche en pierre qui l'aurait fait culminer à 96 mètres. Demeuré inachevé à la suite des guerres de religion, il est couvert d'un dôme en cuivre lui conférant une silhouette atypique. Un escalier à vis torte datant du XVe siècle permet de rejoindre la plate forme sommitale.

M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)

Le portail occidental est formé d'une ogive en arc brisé à quatre voussures sur lesquelles se déploient des représentations d'anges, d'apôtres et de figures de l'ancien testament.

M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)

La nef  a été sévèrement endommagée durant les guerres de religion. Reconstruite aux deux tiers de sa hauteur initiale dans la dernière partie du XVIè siècle, elle a perdu son triforium et ses voûtes à croisées d'ogives. Une charpente laissée apparente couvre l'ensemble depuis 1926.

M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)

 

Enfin, la Basilique Saint Eutrope (j'avais gardé le meilleur pour la fin, mais hélas ... vous allez comprendre). Édifiée dès 1081, en commençant par la crypte (ou église basse), elle est alors une étape pour les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Son clocher surmonté d'une flèche flamboyante date du XVe siècle et est dû aux libéralités du roi Louis XI. Sa crypte est l'une des plus vastes cryptes romanes d'Europe. Depuis 1999, la basilique est classée au patrimoine mondial de l'humanité au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.

Hélas, oui, on ne peut pas la visiter, car elle est entièrement sous échafaudages pour une restauration complète, même à l'intérieur.

M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)

Mais ... pas la crypte, dont l'entrée se fait directement depuis l'extérieur !

Ouf ! quelle fraîcheur ! On y resterait avec bonheur.

 

La basilique funéraire - également appelée église basse ou crypte - est la partie la plus ancienne de l'édifice. Les dimensions de l'église basse en font l'une des plus vastes cryptes romanes d'Europe : sa longueur totale est ainsi de 35 mètres de long pour une hauteur sous voûte de 5 mètres.

Réalisée à partir de 1081, elle comprend nef, déambulatoire, chapelles ... voyez le plan !

Au centre de la crypte, le cénotaphe monolithe rappelle la mémoire de Saint Eutrope.

M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)
M de Marie 9 : Saintes (17)

Après ce petit bain de fraîcheur, il faut remonter dans la voiture, heureusement à l'ombre.

Et continuer vers notre prochaine étape : l'abbaye de Maillezais. Ce sera le n°10 sur la carte du Grand départ.

Ruines prestigieuses et Marais Poitevin. Tout un programme ...

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18 juillet 2022 1 18 /07 /juillet /2022 19:39

 

Nous sommes en Saintonge (anciennement écrite Xaintonge), est aujourd'hui une région naturelle aux multiples aspects économiques et géographiques, à cheval sur trois départements, la Charente-Maritime (excepté sa partie nord-ouest), un quart sud-ouest de la Charente,ainsi que l'extrême-sud des Deux-Sèvres. Ça c'est la définition de Wikipédia. Pour moi, je dirais plus simplement : un croissant dont Saintes serait à peu près le centre.

 

Et nous avons pu constater, dans cette région, une certaine unité dans le style de construction des églises, au moins dans les façades.

Voici l'église Notre dame de l'Assomption de Bussac-Forêt :  un édifice du XII ème siècle. Malgré sa construction « en grison », matériau friable et résistant mal aux intempéries, elle a gardé une façade élégante et typiquement saintongeaise. Dommage qu'elle soit fermée.

M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)

En plus, un bel environnement : joli étang et lavoir ... s'il avait été le soir, nous aurions aimé dormir dans son ombre.

 

C'est auprès de celle-ci que nous passerons la nuit : Saint Simon de Bordes.

Elle est aussi du XIIème siècle, et elle a aussi ses petites arcades au-dessus du portail ... qui conserve des traces de balles des guerres de religion !

M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)

Pour cette église d'Avy-en-Pons, quelques parties romanes datant du XIIème siècle.

Admirez les voussures du portail ! elles datent du premier tiers du XIIème siècle. Sculptures traitées dans un esprit caricatural; ceci concerne les vieillards de l'Apocalypse, au nombre de trente-six. La flèche gothique du 15ème domine la route de Pons

Lorsqu'on entre dans cette église, on se trouve dans une nef restaurée qui se termine, derrière l'autel, par un rideau tendu dans un arc ogival. Bizarre !

Cette partie présente, sur le côté gauche, une belle litre funéraire* blasonnée.

 

* Une litre funéraire est une bande noire, en tissu ou peinte, à l'intérieur (ou parfois à l'extérieur) d'une église pour honorer un défunt. Elle s'agrémente de représentations du défunt et le cas échéant de ses armoiries

 

 

M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)

Mais qu'y a-t-il derrière ce rideau ?

Un chœur gothique, reconstruit après les destructions de la guerre de 100 ans. Avec une belle croisée d'ogives. Et sur le côté, une chapelle remontée au 14ème siècle sur un ancien ossuaire, et ornée de peintures murales.

Et un bel autel en marbre blanc, malheureusement tâché par une humidité qui remonte du sol, et qui n'est pas traitée. Et ... l'envers du rideau.

M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)

 

Au Moyen Âge, la ville de Pons est une place-forte importante et prospère qui, de par sa situation sur la Via Turonensis, accueille un flot croissant de pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle.

 

A cette époque, les portes de la ville sont systématiquement closes la nuit afin de se prémunir contre toute attaque ou intrusion de brigands, et ceux des pèlerins qui arrivent après la fermeture des portes ne peuvent qu'attendre le lever du jour pour recevoir des soins, lorsqu'il n'est pas trop tard.

Cette situation détermine Geoffroy III de Pons à fonder un hôpital neuf en 1160, dans le but de recevoir et de réconforter les pauvres de Jésus Christ. » L'hôpital des pèlerins, classé au patrimoine mondial par l'UNESCO, est fondé à dessein hors-les-murs afin que nécessiteux et pèlerins puissent trouver soin et réconfort à toute heure du jour et de la nuit, mais aussi afin d'éviter la propagation des épidémies.

L'ensemble est composé d'un bâtiment principal où sont situées, de part et d'autre d'un porche enjambant la grand-route Saintes-Bordeaux, une salle des malades et une église prieurale dédiée à Notre-Dame.

M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)

Mais celle que nous avons visitée est dédiée à Saint Vivien. C'est une église de style roman saintongeais, elle aussi du XIIème siècle. Elle est sur le chemin de l'Hôpital, et est classée aux monuments historiques.

Les pèlerins de Saint Jacques y sont représentés, mais on y prie surtout Notre-Dame de Recouvrance.

Notre Dame de Recouvrance est la Sainte patronne de Pons et de la Saintonge. Son culte était aussi bien répandu en Normandie. Les épouses de marin la priaient pour « recouvrer » leurs maris partis sur la Loire ou en mer. Cette statue est une copie d'une statue du XIIIème siècle, aujourd'hui disparue.

 

M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)
M de Marie 8 : quatre petites églises de Saintonge (17)

Il nous reste à visiter Saintes, le cœur de cette belle région.

Ce sera notre prochaine étape.

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16 juillet 2022 6 16 /07 /juillet /2022 09:39

 

En route vers Saint Emilion, voici la petite église Notre-Dame de Saint-Aubin-de-Branne, du 12ème siècle. Sympathique, mais fermée.

 

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)

La cité médiévale de Saint Emilion (et sa « juridiction ») est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO depuis 1999. Elle constitue « l’exemple remarquable d'un paysage viticole historique qui a survécu intact » et « illustre de manière exceptionnelle la culture intensive de la vigne à vin dans une région délimitée avec précision » (critères d’inscription retenus par l’Unesco).

 

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)

Saint Emilion est construit sur la pente d'une colline calcaire, et il faut donc monter ces ruelles pavées pour parvenir au sommet. 

Comme la roche d'ici est du calcaire, qui s'userait très vite à la marche, ces pavés très durs provenaient en grande partie du lest des bateaux venant du nord pour chercher du vin, si apprécié dans ces pays.

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
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M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)

Et nous arrivons à l'église collégiale, bâtie dès le début du XIIe siècle pour la communauté de chanoines de Saint-Augustin.

On y trouve quelques restes de fresques, et le cloître attenant possède de belles pierres funéraires en marbre.

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
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M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
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Mais ce qui frappe ici, c'est cette grande fresque moderne qui occupe tout un côté du cloître : 40 m de long pour illustrer l'Apocalypse de Saint Jean.

De juillet à décembre 2017, François Peltier, artiste Lot-et-Garonnais, a lu les exégèses, les théologiens, et bien sûr le récit de l’Apocalypse, sans toucher à un pinceau ni à un crayon. Il s’est mis à peindre en décembre 2017 et la fresque telle qu'on la voit aujourd’hui a été achevée et mise en place, sur un support en bois et en lin, en novembre 2018.

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
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M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
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Et maintenant, si je vous racontais l'histoire de Saint Emilion ?

C'est au VIIIe siècle, qu'un moine breton natif de Vannes nommé Émilion choisit comme lieu de retraite Ascumbas (ancien nom du site de Saint-Émilion). Cet homme, remarqué pour sa charité, quitta sa famille et sa Bretagne natale et prit la direction de l'Espagne, pour s'enfermer dans un cloître. La fatigue l'obligea à s'arrêter à Saujon, en Saintonge, dans un monastère de l' Ordre de Saint Benoît, où il exerça comme boulanger ou économe. Il y fut remarqué pour sa grande vertu. Poursuivant son idée de vivre dans la plus profonde solitude, Emilion quitta le monastère et finit par se retirer dans la forêt des Combes qui recouvre alors l’actuel site de Saint-Émilion. Il s'installa dans une falaise où il creusa un ermitage troglodyte. Ce fut autour de l'Ermitage de Saint-Emilion que se groupèrent les premières masures.

Dans sa grotte, on aperçoit* le lit du moine Emilion, un oratoire, une table, un siège. Il se dit que si une femme désire avoir des enfants, il suffit qu’elle prenne place sur ce siège sacré et elle tombe enceinte dans l’année. Et d'ailleurs beaucoup de témoignages sont encore reçus de la permanence de ce "miracle".

 

*Il est interdit de faire des photos dans toutes les parties souterraines. Toutes celles-ci, je les ai trouvées sur internet.

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)

Par ses miracles et sa générosité, sa renommée rayonna par-delà la vallée et de nombreux disciples le rejoignirent. Durant dix-sept ans, Émilion évangélisa la population, créant ainsi un site monastique qui prit son nom après sa mort. Une communauté de moines bénédictins géra l’accès à ce lieu de pèlerinage jusqu’en 1110, date à laquelle une réforme engagée par l’évêque de Bordeaux à la suite des relâchements de la communauté permit l’installation d’un chapitre de chanoines augustins.

Au-dessus de la grotte, la chapelle de la Trinité a été construite par les moines bénédictins en l’honneur d’Émilion au XIIIe siècle. Les fresques et les peintures datent du XIVème siècle.
Remaniée à différentes époques, restaurée, elle est classée Monument historique.

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)

De l’univers de la prière et du recueillement, on passe au monde des morts en entrant dans les catacombes. C’est un tout autre monde que l'on découvre, l’atmosphère n’est plus la même. Dans la rotonde d'entrée, on voit un puits de lumière servant autrefois à éclairer des reliques et on devine tout l’investissement des hommes qui ont creusé ces galeries. 

Ce puits de lumière, c'est peut-être l'évocation du Saint Sépulcre de Jérusalem. En fait, le tombeau du Christ. Les orants sculptés au plafond ont la position de la prière utilisée à cette époque-là : les bras levés, ils sortent de leur sarcophage, de leur tombeau, et ils semblent aspirés par cet orifice vers la partie aérienne de l'édifice. C'est l'idée des corps qui s'élèvent vers le haut par la résurrection.

On entre alors vraiment dans les galeries des catacombes. Un peu partout on voit des tombes creusées dans la roche, de toutes les tailles laissant deviner l’âge des défunts. On ne parcours qu'une galerie, mais il y en a d'autres, avec des centaines de tombes.

Un seul sarcophage porte des inscriptions en latin. Mais son message, qui ressemble à un poème, n'a pas encore livré tout son mystère.

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
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M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
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Entrons maintenant dans l'église monolithe.  Ses proportions sont impressionnantes (38m de long pour 12 m de haut). Elle est la plus vaste église souterraine d'Europe
Elle fut sculptée au XIIe siècle et peinte au XIVe, malmenée au XVIIIe pendant la Révolution et restaurée au XXe !

L’église a été obtenue grâce à l’extraction d’une masse de pierre considérable, estimée à environ 15 000 mètres cubes, rendez-vous compte ! Faute de sources historiques fiables, c’est l’analyse archéologique du monument qui permet de confirmer que l’église a été creusée à la fin du XIe siècle. Au départ, cette cavité a été réalisée pour conserver dignement le corps de Saint-Émilion et d’en rendre la vénération plus commode. Les tailleurs de pierre ont donné à cet édifice toutes les apparences d’une église bâtie, divisée en trois nefs.

La voûte de la nef centrale atteint 11 mètres de hauteur !

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)

Pourquoi ces gros échafaudages autour des piliers ?

La guide nous a expliqué que la pierre calcaire étant poreuse, l'humidité s'est attaquée aux piliers. Il s'agit ici de les soutenir en attendant qu'une solution soit trouvée pour éviter cet inconvénient.

Ci-dessous une vue qui date d'avant cette protection.

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)

L’éclairage naturel est restreint et les fenêtres gothiques de la partie occidentale de l’église ont heureusement apporté un surplus de lumière dans l’édifice. L’église a reçu un riche décor de peintures murales, notamment une Crucifixion datée du XIIIe siècle. Il ne reste de celui-ci que quelques bribes infimes, le décor originel ayant disparu en partie au XIXe siècle.

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)

Fort heureusement, les éléments de la sculpture exécutée dans la partie orientale de la grande nef ont été conservés. 

Les sculptures de l’église souterraine éclairent de façon magistrale la signification spirituelle de l’édifice. Ici, les images de la tentation, du mal : centaure sagittaire, quadrupèdes adossés, animal attaqué par un serpent… Là, une vision de la brutalité et du déchainement du mal est représentée : un monstre à l’énorme gueule d’où sort une immense langue, au dos à la crête hérissée de têtes de serpents, se rue sur un personnage armé d’une lance qui tente de lui résister. Juste à côté se trouve la figure d’un joueur de viole. 

Et encore des anges, symbole de résurrection.

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)

Au milieu du XIIIe siècle, un beau portail du Jugement dernier permet l’accès à l’église et à la rotonde. Il présente le Christ siégeant entre la Vierge et Saint-Jean agenouillé. Sur le registre bas, les morts ressuscitent. Le style n’est pas sans évoquer celui du Portail Royal de la cathédrale Saint-André de Bordeaux. Tiens donc !

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)

 En 1110, la vie monastique s'étant relâchée, l'archevêque de Bordeaux réforma le monastère avec l'autorisation du pape et le plaça sous la règle de Saint-Augustin. C'est sans doute à cette époque qu'au-dessus de l'église souterraine et à peu de distance de l'église actuelle, fut élevée une tour qui servit plus tard de base au clocher gothique. Au début du 14e siècle, les chanoines furent relevés de la vie monastique et sécularisés par le pape Clément V qui érigea la communauté en chapitre. C'est à cette époque que l'église collégiale fut développée et que l'église monolithe fut percée de fenêtres gothiques et d'un portail. Au 16e siècle, le clocher reçut une flèche. Fragilisé, les baies du rez-de-chaussée furent bouchées et la base fortifiée par un contrefort.

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)

La ville se construisit au long du Moyen Âge et fut fermée par des remparts dès le début du XIIIe siècle. C'est aussi l'époque de la construction de "la Tour du Roy", un donjon roman de 32 m.

Il ne reste plus grand chose des remparts ...

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)
M de Marie 7 : Saint Emilion (33)

Et pour finir, la plus vieille maison de Saint Emilion : la maison de la Cadène, qui remonte au XVIème siècle.

M de Marie 7 : Saint Emilion (33)

 

Après cette longue mais époustouflante visite, nous quittons la Gironde (33), pour la Charente-Maritime (17) ...

et une série de petites églises typiques de la Saintonge.

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  • : passer du rêve à la réalité. J'ai commencé par 5 mois de voyage en solitaire, en Trafic aménagé, au hasard des routes d'Europe du Nord (pour mon premier voyage) puis d'Europe Centrale, et maintenant sur des itinéraires peu fréquentés d'Espagne.
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