Nous sommes réveillées aux chants des coqs du quartier.
En route vers Cadaquès, nous admirons d'en bas un beau château, perché presque en haut de la montagne.
- On ne voit pas de route pour y aller ...
- Il faudrait une carte détaillée. Et puis avoir le temps, s'il faut y aller à pied ... tant pis.
Quelques kilomètres plus loin, un panneau nous indique un monastère : San Pere de Rodes.
- On y va ?
- On y va !
Petite route qui grimpe, qui grimpe ... Tilt !
- Veux-tu parier que ce monastère c'est en fait ce que nous avions pris pour un château ? Et dont la route part tout bonnement de la vallée d'à côté ?
Bingo ! C'est bien ça. Et c'est magnifique.
Mais tout est fermé Pas de pancarte indiquant les jours et heures d'ouverture ...
On traîne un peu autour ...
Nous allions repartir quand la grande porte s'est ouverte : il est 10 heures.
Nous sommes en Espagne, nous l'avions oublié.
Histoire, en très bref :
Officiellement connu depuis l'année 878, mais reconnu comme monastère bénédictin en 945, il atteint son apogée aux 11ème et 12ème siècles. Il était protégé par un château (en ruines) au sommet de la colline : San Salvador de Verdera, où l'on peut monter, si l'on n'a pas peur de transpirer ...
Après avoir été un important lieu de pèlerinage, il est pillé au 17ème, et abandonné au 18ème.
Enfin, classé monument national, les premières restaurations commencent en 1935.
Pour la visite de l'intérieur, c'est par ici :
Et nous reprenons la route vers Cadaquès ...
Beau village marin, dissimulé entre mer et montagne sur la côte sud du Cap de Creus, c'est le plus oriental des villages d'Espagne. La recherche d'une ciste nous a fait parcourir ses ruelles en pente aux maisons blanches, et nous en avons profité pour visiter l'église de Santa Maria, remarquable par son extraordinaire retable.
Les piliers sont soutenus par des géants. Le bras de l'un d'eux aurait été cassé par le joueur manchot de piano mécanique, pendant la guerre civile. Evennement qui donna un film, tourné à Cadaquès en 1964 avec Mélina Mercoury : les pianos mécaniques.
Ouf !
Quelques tapas à une terrasse pour souffler un peu.
Puis direction Portlligat (à 2,5 km) pour visiter la maison-musée de Salvador Dali.
Manque de chance, il fallait réserver. Les pièces étant petites, les groupes sont de 8 à 10 personnes, et c'était complet pour aujourd'hui.
En route maintenant pour un village de l'intérieur, Corça, à la recherche d'une ciste dans le voisinage. Mais faute d'une carte détaillée (la mienne est au 400 000ème), nous n'avons pas pu la situer.
Mais les villages, par ici, sont jolis. Un peu moyenâgeux, bien restaurés, et propres. On m'avait dit que l'Espagne c'était sale, mais pour l'instant je suis heureusement surprise. Est-ce parce que c'est le nord ? Ou le début de la saison ? Pourvu que ça dure !
Une pancarte nous attire irrésistiblement : elle annonce les ruines d'un village ibère. Le guide confirme, ajoutant que l'actuel village possède une enceinte et des ruelles médiévales, et une église Sant Pere, romane.
Mais ce ne sont pas encore les horaires d'été, et nous arrivons trop tard pour la visite des ruines. Nous reviendrons quand même dormir sur le parking quand nous aurons visité Ullastret.
Et maintenant, après cette journée bien remplie, dodo !
Bye ! A demain !