Pour prendre le train pour le Brocken, il m'a fallu passer par Wernigerode. C'est même pour cela que je suis arrivée si tard à la gare.
Quand on arrive à Wernigerode, on voit d'abord ça :
Mais c'est tout un art pour y arriver, et sans le GPS, je crois que je chercherais encore ...d'autant qu'il faut finir à pied ou en chariot bâché tiré par des chevaux, ou alors en faux-petit-train.
Et bien sûr, ce genre de vue m'attire comme un aimant.
Mais après, je ne pouvais pas partir sans avoir vu le centre-ville, c'est à dire Marktplatz, la Place du Marché ...
Et c'est tout à l'heure, sur internet, que j'ai vu tout ce que j'ai manqué dans la ville, parce que mon guide vert michelin (du coup je lui ôte sa majuscule, na !) n'en dit que 7 lignes, ville et château compris ...
En cliquant sur ce lien, vous pouvez choisir le thème de votre balade, dans la ville ou dans le château. Chaque image encadrée de jaune ouvre en un "click" un album, qui peut lui-même contenir d'autres albums. Soyez curieux !
Il y a des paysages, des colombages, la visite intégrale du château et de son musée, de magnifiques monuments, et même le marché de Noël ...
Il est solidement attaché : c'est une boite-aux lettres !
Des Cloîtres romans
Les Allemands, comme les Français, sont des gens pour qui la gastronomie est importante (même si ce n'est pas la même). Donc aux heures des repas, on s'installe. On s'arrête au restaurant ou au comptoir, mais on s'assoie généralement. Et donc, contrairement aux pays scandinaves qui font ouverture continue des magasins et des lieux touristiques, ici on ferme entre midi et deux.
Trois cloîtres m'ont ainsi fermé leurs portes pour n'ouvrir que celles de leur restaurant. Vous n'aurez donc que les clochers. Mais si vous aimez les cloîtres, vous pourrez les trouver en détails sur les liens suivants. Maintenant, vous savez comment faire.
- Ilsenburg, St Pierre et St Paul :
- Drübeck, St Vitus (St Guy) :
- Blankenburg, Kloster Michaelstein
Pour le quatrième, il était 11 heures, mais c'était dimanche, et le service était en cours. J'ai donc écouté un long enseignement en allemand auquel je n'ai compris goutte, puis deux hymnes de la chorale qui ont bien réjouit mes oreilles, avant de pouvoir déambuler pendant la sortie des fidèles, et photographier discrètement cette très belle collégiale. Mais le cloître était fermé.
Pour en voir plus sur St Cyriaque, à Gernrode :
Des châteaux en ruines
Envie de faire une balade en forêt. Elle est si belle en cette saison, et encore plus avec ce soleil !
Je repère sur ma carte, à quelques kilomètres de Gernrode, 2 châteaux en ruines sur un même sentier, à Stecklenberg. Châteaux de Stecklenburg et de Lauenburg.
C'est parti !
1er étonnement : au départ du sentier, près d'une jolie petite église néo-gothique, une maquette géante d'un double château médiéval. Magnifique !
2ème étonnement, tout près : un petit enclos habité par des lapins, qui semble n'être là que pour la joie des passants !
3ème étonnement : deux longs toboggans qui se succèdent pour habiller une pente sacrément raide ! Le plus bas est déjà bien raide, mais le plus haut, j'aurais carrément la trouille !
Et c'est en montant par l'escalier en haut du toboggan que l'on tombe sur le sentier qui mène aux châteaux. Si vous cistez par là, vous pourrez redescendre en toboggan ...
Le 1er château, construit au 11ème siècle, détruit, reconstruit, fut habité jusqu'au 18ème, puis servit de carrière de pierres.
Le second, c'est celui qui est en bas en modèle réduit, et qui est composé de 2 châteaux.
Construit par l'Empereur Henri IV vers 1068, habité parfois par des chevaliers-brigands, il fut détruit au 14ème siècle.
Je n'ai pas pris de boite pour le château d'en haut. Mais arrivée là, tentation suprême, il y avait un bocal vide.
Et qui faisait sale, dans les ruines. Alors, le cacher vide ? Je fouille mes poches : papier, crayon, briquet dont je me sers rarement ... avec une pierre rose et un morceau de tuile archéologique, ça fait une ciste convenable, non ?
En regardant les photos du Français de Goslar (que vous devez commencer à connaître), je m'aperçois qu'il y en avait encore un 3ème, plus loin, qui doit correspondre à la 2ème partie de la maquette.
S'il fait beau, quand je quitterai le nid douillet de Grünenplan (à la fin de la semaine) je ferai peut-être un détour par là. Je vous tiendrai au courant.
A propos de chevaliers-brigands, il y avait aussi un comte-pillard, dans un autre château.
C'est le château de Regenstein. Il est construit sur un rocher de grès isolé de 75 mètres de haut, dans lequel les pièces (casemates, chapelle, habitation, citerne, couloirs, baignoire ...) ont été creusées., ainsi que des fossés de protection, rigoles d'eau de pluie, escaliers ... Il reste 32 de ces cavités, dont un tunnel qu'on nomme : tunnel du Comte-pillard ... et bien sûr, une cavité appelée "le trou du Diable" ! Le donjon, lui, date du 13ème.
Qu'en est-il de ce Comte ?
Il s'agit du Comte Albrescht II de Regenstein, qui, en 1336, se querella avec l'évêque, envahit et occupa une partie de la ville de Quedlinburg et son château fort. Quelques pillages, sans doute, lui valurent ce surnom. Il fut finalement fait prisonnier et enfermé, selon la légende, dans une caisse en bois encore visible au musée du château de Quedlinburg : la cage du Comte Pillard.
Ceci, c'est le reste du château du 13ème.
Au 17ème il fut aménagé en forteresse mais ces constructions furent rasées par les Prussiens, de sorte que c'est seulement le plus ancien qui est encore visible.