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4 février 2020 2 04 /02 /février /2020 17:51

L'hiver n'est pas une saison propice pour voyager : les journées sont courtes, le froid est là, quand ce n'est pas la pluie ...

Alors je vous propose de refaire avec moi une traversée de la Franche-Comté que j'ai faite cet été et dont je ne vous ai pas encore délivré les photos. Allez, on repart dans le Jura ?

Vous y avez déjà vu des cascades, des gorges, des salines.

 

 

 

On va voir maintenant une spécificité du Jura : les Reculées.

Je suis allée me promener (mais sans mes petits compagnons, car c'était mon voyage de retour) dans deux d'entre elles : la Reculée des Planches, et celle de Baume-les-Messieurs. Mais d'abord, c'est quoi une Reculée ? Et comment ça se forme ? J'ai trouvé un panneau informatif particulièrement bien représenté, et je l'ai photographié pour vous. En cliquant dessus, vous pouvez l'agrandir. Le voici :

A travers la Franche-Comté

Et sur le terrain, ça donne ceci, pour la Reculée des Planches. C'est la plus haute du Jura, et ses falaises en cul-de-sac dominent la vallée de près de 245 m de haut.

A travers la Franche-Comté

La vallée est surplombée par le charmant village de La Châtelaine, avec ses maisons vigneronnes et son château en ruines, prétexte à une belle promenade en forêt. C'est un château des comtes de Bourgogne dont il est fait mention dès 1053. Super bien situé pour surveiller la plaine !

A travers la Franche-Comté

Au fond de la Reculée, un autre joli village : Les Planches-près-Arbois. Un village qui s'enorgueillit d'avoir accueilli deux personnages importants de la scène nationale : Louis Pasteur, qui passait toutes ses vacances dans sa maison de famille au bord de la Cuisance, et Jules Grévy, président de la République de 1879 à 1887, qui passait ses congés au "Château Gaillard", aussi au bord de la Cuisance, et y décèda en 1891.

La Cuisance, c'est la rivière qui prend sa source au fond de la reculée, et qui s'épanouit en une belle cascade de Tuf.

A travers la Franche-Comté

L'eau, traverse le plateau jurassien sur de longues distances. Elle y dissout la roche, se chargeant donc de calcaire. Lorsqu'elle réapparaît à l'air libre, le calcaire dissous précipite et s'agglomère sur la végétation : plantes, algues, mousses, piégeant celles-ci en les enrobant de calcaire, formant ainsi une nouvelle roche, le Tuf. Puis ces végétaux privés d'air meurent, laissant dans la roche des vides plus ou moins grands, comme de petites grottes. Ce qui donne ces formations originales aux cascades de tufs.

A travers la Franche-Comté

Avant d'aller voir l'autre Reculée, arrêtons-nous d'abord au superbe village de Château-Chalon, solidement ancré sur son escarpement rocheux. Ici est le mystérieux royaume du Vin Jaune, l'or du Jura.

Les moniales de Château-Chalon seraient à l'origine de ce fameux vin jaune qui a fait la renommée du terroir de la commune. Elles auraient importé la technique du voile et le cépage savagnin. Une fois fermenté, le vin est mis dans des fûts de chêne ; en s'évaporant, il se couvre d'un voile de levure qui empêche son oxydation et lui donne son goût particulier. Après six ans et 3 mois, le vin est mis en bouteille, mais pas n'importe laquelle ! Le clavelin ne contient que 62 cl de vin jaune, soit le résultat de l'évaporation de un litre de jus de raisin. Ainsi protégé, le vin pourra continuer sa maturation pendant cent ans ...

A travers la Franche-Comté

En passant à Arlay, j'aperçois les ruines d'un château sur une colline plantée de vignes. Et pas de route ni de chemin pour y monter. C'est la forteresse médiévale des Princes d'Orange. L'accès est gratuit par le Parc du Château d'Arlay, reconstruit au 19ème à la place d'un couvent de Minimes.

Ces frères moines cultivaient la vigne, et possédaient une fameuse cave, qui a été conservée et que l'on peut aussi visiter. On y remarque un alambic "à double chapeau" qui a été transféré ici pour le sauver de la démolition. Il était au village, et a fonctionné jusqu'en 1960, mais maintenant, la distillation privée est interdite ...

A travers la Franche-Comté
A travers la Franche-Comté

Lons-le Saunier

Capitale du Jura et ville thermale, c'est aussi la ville de naissance de Rouget-de-Lisle (la Marseillaise) et de "La Vache Qui Rit".

Il y avait, bien sûr, des salines qui ont donné le nom à la ville, mais elles sont fermées depuis 1966. Il reste tout de même le Puits Salé où coule la source Lédonia, salée, déjà utilisée par les romains et à l'origine du développement de la ville.

J'ai beaucoup admiré la Rue du Commerce, avec ses 146 arcades sur rue et sous couvert, bien fleurie. Seul dommage : le stationnement des voitures des 2 côtés de la rue en gâche le pittoresque.

A travers la Franche-Comté

Et j'arrive au Cirque de Baume-les-Messieurs***, magnifique reculée où se rencontrent trois vallées. Une illustre abbaye niche là, au bord de la Seille depuis le 9ème siècle, qui avait donné au village le premier nom de Baume-les-Moines.

Mais pourquoi "les Messieurs" maintenant ? Parce que peu à peu, la vie monastique se relâchant, au 16ème siècle les humbles moines du début sont progressivement remplacés par de nobles chanoines. Cette sécularisation de fait est confirmée par une bulle papale en 1759. Ces "hauts messieurs" se hâtent alors de corriger le nom de leur maison, qui devient Baume-les-Messieurs.

A travers la Franche-Comté

Au bout de la vallée la plus longue, on peut admirer une autre cascade de tuf, merveille en temps ordinaire, mais cette année, presque à sec. Comparez avec ce panneau explicatif présent sur le site. Et c'est dans la falaise au-dessus que s'ouvre une grotte dans laquelle vivent, dans un petit lac, des niphargus, petites crevettes blanches et aveugles.

A travers la Franche-Comté

Plusieurs belvédères*** permettent d'admirer ce paysage naturel hors du commun.

A travers la Franche-Comté

Une autre spécificité du Jura, ce sont les sapins.

Certains sont classés, pour leur âge, leur prestance, disons même leur majesté. J'ai suivi la "route des sapins", 55 km en passant d'une forêt à l'autre, ne rencontrant qu'un seul village.

A travers la Franche-Comté

Mais on m'attend au bord du Lac du Bourget. Aussi, quittant le Haut-Jura, je file un peu vite vers le sud de la Franche-Comté, c'est à dire le Bugey, traversant le département de l'Ain (on ne peut pas se tromper, c'est écrit sur presque toutes les routes).

A travers la Franche-Comté

Je me dirige vers le Rhône. Pour cela, il faut passer la porte (la cluse), gardée par le Fort de l'Ecluse. Car le défilé de l'Ecluse est surveillé par une imposante fortification. A l'époque romaine, c'était une simple tour. Puis il devint une maison forte, remplacée par un fort au 13ème siècle, pour surveiller la route de Nantua à Genève. Il joua au cours des siècles un véritable rôle de frontière, verrouillant le défilé, gardant la route de Lyon. Sa position stratégique au-dessus du Rhône lui valut d'être âprement disputé par les Allemands en 1944.

"Toujours l'ennemi s'use / devant le Fort l'Ecluse", peut-on lire au-dessus de l'ancienne porte.

A travers la Franche-Comté

Je fais tout de même un détour par le Plateau du Retord ....

A travers la Franche-Comté

..... où j'ai rencontré (au zoom) cet adepte du body-building ...

A travers la Franche-Comté

En redescendant du plateau, la route me conduit ensuite  au barrage de Génissiat où je décide de faire à pied le circuit de découverte.

A travers la Franche-Comté

Pour les caractéristiques, je vous laisse lire quelques panneaux informatifs ...

A travers la Franche-Comté

Et, dernière excursion en Franche-Comté, je monte au Col du Grand Colombier***.

Culminant à 1531 m, le Grand Colombier est le sommet le plus élevé du Bugey. De là-haut, on peut apercevoir le défilé de l'Ecluse, et les 3 lacs : le Léman, le Bourget, Annecy. Mais la brume tombe avec le soir, et je ne vois bien que celui du Bourget, où la famille m'attend.

A travers la Franche-Comté

  Et en bas, c'est la Savoie, et le Lac du Bourget.

A travers la Franche-Comté

Allez, en prime pour ceux qui ont lu jusqu'au bout,  je rajoute ces cascades savoyardes, rencontrées au cours d'une balade dont j'ai oublié le nom ...

A travers la Franche-Comté
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28 décembre 2019 6 28 /12 /décembre /2019 12:44

La Manufacture nationale des Gobelins, dont l’histoire remonte au XVe siècle, abrite le Mobilier national -ancien garde-meuble de la couronne créé en 1663 par Louis XIV et Colbert- aujourd’hui en charge de l’ameublement des palais officiels de la République : palais de l’Élysée, ministères ... La Manufacture occupe le site actuel depuis le XVIIe siècle. Et comme ce n'est pas trop loin, nous y sommes allés à pied.
 

Noël aux Gobelins

En ce moment, le Mobilier national ouvre les portes de sa galerie d’exposition aux petits et aux grands pour célébrer la magie de Noël.

L'évènement est pensé pour les enfants et leurs parents : déguisements, maquillages, livret-jeu pour mieux comprendre les tapisseries, et, en partenariat avec la maison Lego, des ateliers de construction et la réalisation en Légo (des petites briques de une unité) d'une immense tapisserie, exposée ici :

Noël aux Gobelins

Et maintenant : BIENVENUE  chez  le  Roi  LOUIS XIV  !

Louis XIV aimait beaucoup la musique. Il jouait d'ailleurs de la guitare, de l'épinette et du luth. Dans cette tapisserie, il est représenté jouant de la lyre, instrument antique, attribut d'Apollon, dieu du Soleil. Un soleil qui devient dès le début de son règne l'emblème de Louis XIV.

Noël aux Gobelins

Louis XIV aimait beaucoup la musique. Il jouait d'ailleurs de la guitare, de l'épinette et du luth. Dans cette tapisserie, il est représenté jouant de la lyre, instrument antique, attribut d'Apollon, dieu du Soleil. Un soleil qui devient dès le début de son règne l'emblème de Louis XIV. Le Roi-Soleil.

Noël aux Gobelins
Noël aux Gobelins
Noël aux Gobelins

Vous vous demandez peut-être comment étaient fabriquées ces immenses tentures, qui pouvaient faire jusqu'à 3,50 m de haut et 5,50 m de long ?

Alors cliquez sur ce lien des Monuments Nationaux, et vous saurez tout (ou presque) :

 

Et en effet. Vous avez vu en haut la tapisserie réalisée en vrai et en légos. En voici le carton, qui est une toile à l'huile inversée. On y reconnait les personnalités de l'époque ...

Noël aux Gobelins

Le roi mange généralement en public, dans de la vaisselle d'or, d'argent ou de vermeil.. Le repas est constitué de nombreux plats, servis successivement : potages, entrées, salades, rôtis, entremets et "fruit" (le dessert). Voici un des plats en argent utilisé :

 

Noël aux Gobelins

Les rois et empereurs qui ont succédé à Louis XIV ont parfois voulu s'inspirer des objets qui avaient été créés pour le Roi-Soleil. C'est le cas de Napoléon III qui, deux siècles plus tard, commande des meubles et des objets qui ressemblent beaucoup à ceux du roi, comme cette jardinière ou ce joli meuble d'appui, qui imite un meuble de Boulle créé pour Louis XIV, mais avec des matériaux moins coûteux.

Noël aux Gobelins
Noël aux Gobelins
Noël aux Gobelins
Noël aux Gobelins

Et pour finir, un petit mot sur Charles Le Brun, directeur de la Manufacture des Gobelins.

Premier peintre de la Couronne pendant la période la plus prospère et la plus glorieuse du règne de Louis XIV, Le Brun, plus que tout autre, fut chargé d'exprimer par l'art les splendeurs de la cour du Roi-Soleil : c'est à son génie que l'on doit le Versailles (à l'exception de l'architecture à proprement parler) qui devait devenir le modèle des demeures princières de toute l'Europe. Le souci de glorifier le monarque absolu se retrouvait jusque dans les ameublements des palais.

Ce fut surtout le premier artiste français qui rencontra un large succès à l'étranger, et c'est de son époque que date le prestige dont l'art français a joui pendant près de deux siècles dans le reste du monde. Le Brun, l'organisateur, le fidèle serviteur de la monarchie absolue, le parfait administrateur d'un art dirigé, a inspiré le respect.

Noël aux Gobelins
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23 décembre 2019 1 23 /12 /décembre /2019 13:58

Retour à Paris, en une période fameusement choisie : les Fêtes et les grèves !

Mais quelques lignes de métro fonctionnent encore, notamment les lignes automatiques. La 14 nous permet de nous rendre à Châtelet, dont la Sainte Chapelle n'est pas loin.

Pour commencer, une vue d'extérieur que je n'ai pas pu faire moi-même, et empruntée à internet :

La Sainte Chapelle

Un petit historique ?

Elle est située au cœur de l'Ile de la Cité.

Le palais de la Cité, siège et résidence du pouvoir royal du 10ème au 14ème siècle, abrite la Conciergerie et la Sainte Chapelle, enchâssées dans ce qui est devenu le Palais de Justice. Entre 1242 et 1248, la Sainte Chapelle est édifiée, selon la volonté de Louis IX (futur Saint Louis) pour y conserver les reliques de la Passion du Christ. Parmi celles-ci, la plus célèbre, la Couronne d'Epines, est acquise en 1239 pour une somme énorme : 135 000 livres (la moitié du revenu annuel du royaume !), tandis que la construction de l'édifice lui-même n'en a coûté que un tiers : 45 000 livres.

La Sainte Chapelle

Les Saintes Reliques appartenaient aux empereurs de Constantinople depuis le 4ème siècle. En les achetant, Louis IX accroît le prestige de la France et de Paris qui devient, aux yeux de l'Europe médiévale, une "Nouvelle Jérusalem", et par-là même, la seconde capitale de la chrétienté.

La chapelle basse était le lieu de culte du personnel du Palais.

Le décor polychrome que l'on y voit actuellement  date, comme le décor sculpté du porche, de la campagne de restauration du 19ème siècle. Après la Révolution, il n'en restait rien, ni aucun dessin ou description. Les restaurateurs ont donc réinventé les décors, en se basant sur les 3 couleurs utilisées au moyen âge : rouge, bleu et or, et les usages du 13ème siècle : les fleurs de lys sur le fond azur des voûtes pour le roi, en alternance sur les colonnes avec les tours (castillos) sur fond pourpre, armes de la reine Blanche de Castille, mère de Louis IX.

La Sainte Chapelle

Rassurez-vous, vous verrez davantage de détails dans la vidéo de Pierre, à la fin de cet article. Je vous conseille d'ailleurs de la mettre en grand écran !

Dès l'origine, les reliques étaient présentées et vénérées dans la chapelle haute. Seuls le roi, ses proches et les chanoines chargés de l'office y accédaient par la terrasse extérieure, alors reliée au Palais (voir sur la photo du milieu, dans le premier montage).

C'est un véritable reliquaire monumental. Sculptures et verrières se complètent pour glorifier la Passion du Christ et donner l'impression d'accéder à la Jérusalem Céleste, baignée de lumière et de couleurs (mieux vaut la visiter quand il y a du soleil !).

Les 1113 scènes des 15 verrières racontent l'histoire de l'humanité, de la Génèse à la résurrection du Christ. Elles représentent des épisodes tirés de la Bible, sauf la dernière qui raconte l'histoire des reliques de la Passion, de leur découverte à Jérusalem par Sainte Hélène, à leur arrivée dans le royaume de France.

La Sainte Chapelle

Le plus extraordinaire, c'est que toutes ces verrières sont d'origine ! Même la révolution ne les a pas détruites.

Parmi les statues des 12 apôtres, "piliers de l'Eglise" et symboliquement disposées aux retombées des voûtes, seules six, dont Saint Pierre, sont d'origine.

"La grande châsse" contenant les 22 reliques de la Passion du Christ, dont le fragment de la Vraie Croix et la Couronne d'Epines, était exposée jadis sur la tribune, et fut refondue à la révolution. Les reliques subsistantes, qui étaient conservées depuis dans le trésor de Notre-Dame de Paris ont dû encore déménager ...

La Sainte Chapelle

Les 100 chapiteaux à décors de feuillages des murs latéraux sont tous différents. Les anges rappellent les 42 scènes de martyres figurant dans les quadrilobes. A mon avis, il y aurait bien besoin d'une campagne de restauration aussi de ce côté-là !

Reste la grande Rose occidentale. Bien que le vitrage ne soit pas d'origine, elle a repris le même sujet qui illustre le livre de l'Apocalypse de Saint Jean. Au centre de la rose, le Christ revient en gloire à la fin des Temps pour juger les vivants et les morts.

 

La Sainte Chapelle

Aujourd'hui, la Sainte Chapelle et la Conciergerie sont les seules parties encore visibles du plus ancien palais des rois de France.

Maintenant, cadeau de Noël, voici trois minutes d'émerveillement !

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26 novembre 2019 2 26 /11 /novembre /2019 09:17

Le cœur de Paris est dans le 1er arrondissement, où on trouve l'un des plus anciens quartiers de la ville, le quartier des Halles, qui date du tout début du Moyen Age.

Ce qui s'impose à nous, en arrivant, c'est l'église Saint Eustache. Et puis le Forum des Halles, et la Bourse du Commerce.

Les Halles, un peu d'histoire :

Au milieu du XIXe siècle, douze pavillons sont construits par Victor Baltard sur l'emplacement des Halles de Paris. Le marché central de vente en gros est déplacé à Rungis à la fin des années 1960 et les pavillons Baltard sont détruits, laissant un « trou » au centre de Paris durant quelques années. Le Forum est alors construit puis inauguré en 1979, au-dessus du principal nœud de RER et de métro de Paris. Dans les années 2010, le site est totalement repensé et rénové, avec comme principale innovation architecturale sa couverture, La Canopée, faite de verre et de métal.

Pour photographier le Forum des Halles, ce n'est pas facile du tout. Non seulement c'est grand, mais les arbres plantés lors de sa construction ont beaucoup grandi et cachent ... la Canopée. J'ai donc emprunté quelques photos à internet.

Au cœur de Paris

Vue de l'intérieur, la Canopée, ça donne ceci :

Au cœur de Paris

L'église Saint Eustache

Inspirée de Notre-Dame, elle date du 13ème siècle. Il y a tant à dire sur cette église, que je vous mets le lien de Wikipédia, qui est très complet et avec beaucoup de photos. Pour ceux qui veulent du vite fait, je vous mets quand même quelques unes des miennes !

Au cœur de Paris

Cette église est surtout célèbre pour son Grand Orgue du 16ème siècle. Avec près de 8 000 tuyaux, l'orgue de Saint-Eustache est le plus grand orgue de France.

Depuis 1989, l'orgue est relié à deux consoles identiques, la première, classique, se situe au niveau de l'orgue tandis que la deuxième, mobile, permet à l’organiste de jouer dans la nef au milieu du public.

Vous trouverez ses caractéristiques à la fin de l'article de Wikipédia

Jouée sur le Grand Orgue de Saint Eustache

Au cœur de Paris

Cette grosse construction ronde au fond de la place, c'est l'ancienne Halle au blé, construite à partir de 1763 sur le site de l'ancien Hôtel particulier de Catherine de Médicis. Dans le but de la prémunir contre le feu, elle fut couverte de la première coupole en fonte de fer de grande portée.

En 1886 elle fut transformée en Bourse des Marchandises (Bourse de Commerce) et inaugurée pour l'Exposition Universelle de 1889.

Elle est maintenant en travaux pour devenir un musée d'Art Contemporain qui accueillera la Collection Pinault. Ouverture prévue en Juin 2020

 

Au cœur de Paris

Et nous arrivons au Palais Royal.

Comme le dit la chansonnette, le Palais Royal est un beau quartier ... c'est en tout cas un ensemble monumental (palais, jardins, galeries, théâtre) qui est un haut lieu de l’histoire de France et de la vie parisienne.

Construit par Richelieu en 1628, le Palais-Cardinal, donné au roi Louis XIII en 1636, sert de résidence à Louis XIV enfant pendant les troubles de la Fronde et devient le Palais-Royal.

Donné en apanage à Philippe d'Orléans en 1692, le Régent y réside. Le futur Philippe Egalité y réalise en 1780 une grandiose opération immobilière conduite par l'architecte Victor Louis, en encadrant le jardin de constructions uniformes et de galeries qui vont devenir pendant un demi-siècle, par leurs cafés, restaurants, salons de jeu et autres divertissements, le rendez-vous à la mode d’une société parisienne élégante et souvent libertine. La fermeture des maisons de jeu y mettra fin en 1836.

Il est affecté à partir de 1871 à différentes administrations de la République. Il abrite aujourd’hui le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel et le ministère de la Culture.

Au cœur de Paris

Vous avez bien sûr reconnu les "Colonnes de Buren" !

L’introduction de l’art contemporain au Palais-Royal en 1985 à l'initiative du ministère de la Culture dirigé par Jack Lang, avec l’implantation d’une composition monumentale, les colonnes de Buren, dans la cour d’honneur (qui servait alors de parking à quelques privilégiés) déclencha une nouvelle bataille des anciens et des modernes, teintée d’arrières pensées politiques. Elles sont devenues aujourd'hui l’une des étapes incontournables du Paris touristique.

Et voici le lien de Wikipédia qui vous apprendra toute l'histoire fabuleuse et en détails de ce Palais

Au cœur de Paris

Tout à côté du Palais Royal, nous voici Rue des Petits-Champs, à l'entrée de la Galerie Vivienne.

Au cœur de Paris

Edifiées pour la majorité au 19e siècle, ces galeries percées au milieu des immeubles et surmontées de verrières constituent une curiosité architecturale typique de Paris. Leur but était de protéger la population aisée de la boue et de l'agitation des rues en leur offrant des passages protégés des intempéries par de belles verrières et regroupant de nombreux commerces et restaurants en un seul et même lieu.

Ça c'est le but avoué. Mais, m'a dit mon guide, c'était aussi une question financière. Car les commerces installés sur les Grands Boulevards étaient tributaires d'un impôt très élevé. Ceux ouverts dans ces passages couverts ne relevaient pas de cet impôt. Ce qui explique que Paris comptera jusqu'à une trentaine passages couverts dans les années 1850 et exportera le modèle vers plusieurs autres villes en France puis à l'étranger.  Aujourd'hui, Paris ne compte plus que 21 passage couverts ouverts au public.

La Galerie Vivienne, construite en 1823, est l’une des plus emblématiques galeries parisiennes. Située au calme, derrière la bibliothèque Richelieu et tout près du Palais-Royal, sa visite vaut la peine. Au sol, on admire les mosaïques aux motifs colorés. On lève les yeux pour apprécier la belle verrière qui laisse passer la lumière. Les commerces sont nombreux : boutiques de prêt-à-porter, salons de thés, boutiques de gourmandises, caves à vins, épiceries, librairies anciennes… On accède également à la Galerie Vivienne par les rues de la Banque et Vivienne.

Au cœur de Paris

Et nous retraversons le Palais Royal pour nous rendre à la Comédie Française, où nous nous égayons d'une aubade  ...  originale !  Un moment bon-enfant, même si ceux-là ont encore besoin de quelques répétitions  ...

 

Et devant la Comédie Française, voilà une drôle d'entrée de métro. On l'appelle le Kiosque des Noctambules. Il est réalisé par l’artiste Jean-Michel Othoniel pour la station Palais Royal.

Au cœur de Paris

Un peu plus loin, une autre entrée de la station Palais Royal, c'est un entourage Guimard.

Quès aco ?

En 1899, la Compagnie du Métropolitain de Paris demande à Hector Guimard de concevoir différents types d’entrées pour le métro : des mini-gares, des édicules (des entrées couvertes : nous n'en avons pas vues sur nos parcours) et des entourages simples (des entrées non couvertes). Hector Guimard est un architecte appartenant au mouvement Art Nouveau. Ses ouvrages en fonte servent à signaler les entrées du tout nouveau métro parisien. A l’époque, leurs formes innovantes ne font pas l’unanimité et ils sont très critiqués.

Par la suite, les entrées de métro ne sont plus aussi avant-gardistes. Les entourages sont en pierre ou en fer forgé. Les entrées sont signalées par des candélabres (des mâts portant une lampe).

Au cœur de Paris

Je fais part à mon guide de mon désir d'aller voir la Sainte Chapelle.

Nous voilà donc traversant le Louvre par la Cour Carrée, que nous n'avions pas vue ....

.... puis admirant le Pont Neuf, dans l'autre sens, depuis la Passerelle des Arts,

Au cœur de Paris

Re-voici l'église St Germain l'Auxerrois, le Châtelet, puis la Conciergerie à laquelle on accède par le Pont aux Changes, et la fameuse Horloge qui a donné son nom au Quai ... de l'Horloge. Elle orne la Tour de l'Horloge du Palais de la Cité. En 1370 elle fut la première horloge publique à Paris, construite par Henri de Vic, horloger lorrain, mais n'eut son cadran extérieur qu'en 1418.

On doit à Henri III le cadran actuel (quoique restauré plusieurs fois depuis), en 1585.

Au cœur de Paris

La Sainte Chapelle est juste après le Palais de Justice. Malheureusement, la visite ferme dans 20 minutes, et on n'a plus le droit d'entrer. Ce sera donc pour une autre fois.

Et comme nous sommes sur l'île de la Cité, Notre-Dame est omniprésente. J'en profite pour vous présenter mon guide, occupé à chercher le chemin le plus court qui permette de voir un maximum de choses intéressantes ....

Au cœur de Paris

Du 36, Quai des Orfèvres ( c'est l’adresse de la police judiciaire à Paris. Cette adresse a déjà donné lieu à plusieurs films célèbres, dont Quai des Orfèvres, de Clouzot avec Louis Jouvet), nous gagnons la Rive gauche par le Pont St Michel pour voir la célèbre Fontaine Saint Michel, voulue par Haussmann sous Napoléon III dans son plan d'aération de la ville. Elle est en fait le point de rendez-vous des parisiens.

De là, tout naturellement, nous prenons la Rue de la Huchette.

Célèbre dès la fin du Moyen Age pour ses auberges, et au 17ème siècle pour ses rôtisseurs et ses cabarets, elle était aussi malfamée, et ses coupeurs de bourse renommés. Les maisons anciennes y sont nombreuses.

La rue a retrouvé son activité bourdonnante du moyen-âge avec l'ouverture de nombreux restaurants méditerranéens ou exotiques. On y trouve également le Théâtre de la Huchette, où se jouent sans interruption depuis le 16 février 1957 les deux premières pièces de Eugène Ionesco : La Cantatrice Chauve et La Leçon.

Au cœur de Paris

Les rues s'animent, la lumière décline, ce qui rend les éclairages plus vifs, plus gais.

Il est temps de faire une pause. L'île Saint Louis est à côté. Nous irons donc nous offrir une glace chez Berthillon. C'est l'adresse mythique à tester les yeux fermés, me dit mon guide. Alors allons-y, mais les yeux grands ouverts encore.

Au cœur de Paris

Tandis que nous dégustions nos succulentes glaces, la nuit est tombée. Nous rentrerons en métro.

Et demain, c'est le départ. Mais je reviendrai, il y a encore trop de choses à voir et à savoir ...

A bientôt ...

 

Au cœur de Paris
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25 novembre 2019 1 25 /11 /novembre /2019 11:03

Cet après-midi, nous nous intéresserons au réseau fluvial de la ville de Paris.

Pour commencer, direction les quais de Bercy, dont toute une partie, énorme, était occupée par les entrepôts de Bercy. C'était un ensemble réservé aux négociants en vin où l'on recevait, stockait et redistribuait vins et spiritueux. Rendez-vous, donc, à la cour Saint Emilion, où l'on a conservé les façades de quelques uns de ces entrepôts. C'est une voie privée du centre commercial Bercy Village, et elle n'est accessible que lors de son ouverture :  une cour pavée bordée de chais de pierre blanche et de terrasses tranquilles. Une architecture où la pierre se marie à l'acier, au bois et au verre. La Cour Saint-Emilion et ses 42 chais classés à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques est le dernier vestige des entrepôts de Bercy où pendant plus d'un siècle s'est tenu le plus grand marché vinicole du monde. On peut toujours voir les rails du chemin de fer qui menait les chargement jusqu'au bord du quai.

Les canaux de Paris  . . .  à vélo

En suivant la Seine, les quais de Bercy se prolongent. Ce quai a été mis en place avant 1672. À partir de 1570, ce lieu était le terminus des trains de bois en provenance du Morvan et celui où s'y traitait le bois de construction et de chauffage de Paris.

Et nous arrivons au Port de l'Arsenal.

C'était autrefois un port de marchandises qui est devenu depuis 1983 un port de plaisance. Il fait partie du réseau des canaux parisiens et constitue la liaison entre la Seine et le Canal Saint Martin par l'intermédiaire d'une écluse, le bassin de l'Arsenal étant doté d'un plan d'eau qui se trouve à 3 m au-dessus du niveau de la Seine.  L'écluse de l'Arsenal est la 9e écluse du canal Saint-Martin. Le port et le canal se rejoignent en passant sous la place de la Bastille. D'ici, on peut d'ailleurs voir la colonne de Juillet.

 

 

 

Les canaux de Paris  . . .  à vélo

Pour retrouver la place de la Bastille, malheureusement, impossible de continuer par le quai qui est fermé pour travaux. Empruntons donc la rue. Mais aujourd'hui, il fait grand jour et j'ai pu photographier la célèbre Colonne de Juillet, ainsi que l'Opéra-Bastille.

Les canaux de Paris  . . .  à vélo
Dès la Renaissance, le prévôt des marchands et les échevins de Paris se préoccupèrent du difficile approvisionnement de leur ville. Les voies d'eau permettaient de transporter les plus lourdes charges avec le minimum d'efforts.
De 1529 à 1636, la rivière d'Ourcq fut aménagée sur une quarantaine de kilomètres entre Silly-la-Poterie (dans l'Aisne) et sa confluence avec la Marne près de Lizy-sur-Ourcq. Le lit naturel de la rivière fut redressé, des barrages et des ouvrages de canalisation construits. Du fertile duché de Valois et de la forêt de Retz (Villers-Cotterêts) furent ainsi acheminés à Paris des céréales, du bois de chauffage ou de construction et des pierres à bâtir.
 
Vers 1800, le Premier consul, Napoléon Bonaparte, décida que les Parisiens, qui manquaient d'eau, disposeraient d'une eau de bonne qualité, en quantité suffisante.
Il décida par la loi du 29 floréal an X, de créer les canaux Saint-Martin, Saint-Denis et de l'Ourcq.
Le projet de Pierre-Simon Girard fut retenu afin de résoudre les problèmes d'alimentation en eau potable de Paris et de navigation dans la capitale. Il présentait également l'avantage de créer un ensemble de canaux coupant une boucle de la Seine. Ceci devait permettre à la navigation d'éviter la traversée délicate du centre de Paris tout en permettant l'établissement de ports.
La coupure du premier méandre de la Seine sera réalisée par l'ensemble formé par le canal Saint-Martin, la partie aval du canal de l'Ourcq (bassin de la Villette) et par le canal Saint-Denis. Cela a permis de raccourcir de 35 à 12 km le trajet entre le Quai Henri IV et l'île Saint-Denis en passant sous la place de la Bastille et en même temps d'apporter de l'eau potable au cœur de la capitale.

Sur les deux premiers kilomètres, le Canal Saint Martin est souterrain, sous le Boulevard Richard Lenoir. Nous le suivons par la piste cyclable. Il sort au jour par une double écluse.

Pour vous y retrouver, voilà un petit schéma des différentes voies fluviales de Paris

Les canaux de Paris  . . .  à vélo
Les canaux de Paris  . . .  à vélo

Sur son trajet, il est enjambé par d'élégantes passerelles, dont celle de la Grange-aux-Belles, qui fait face à l'Hôtel du Nord, deux ponts et deux ponts tournants qui s'ouvrent à la circulation. Au bout de 1,8 km, nous arrivons à la Rotonde de La Villette après avoir passé encore quelques écluses, puisque celle de l'Arsenal est la neuvième.

Les canaux de Paris  . . .  à vélo

Mon guide a fait lui-même ce parcours en péniche en juin 2014. Et il m'a autorisée à vous montrer la vidéo qu'il en a faite. Vous y voyez le parcours souterrain, les 2 ponts tournants et même le fameux pont-levant des entrepôts de la rue de Crimée, entre les 2 Bassins de la Villette, jusqu'à la Géode.

Les canaux de Paris  . . .  à vélo

Après la Géode (actuellement fermée pour travaux) dans la Cité des Sciences, nous avons continué jusqu'à la Grande Halle et la Cité de la Musique, avec le curieux bâtiment de la Philharmonie;

Les canaux de Paris  . . .  à vélo

Pour la bonne bouche, j'ai aimé ce manège qui, à la place des chevaux de bois, a adopté des moyens de déplacement. Il m'a fait penser à Jules Verne. On y trouve une montgolfière, un sous-marin, un tramway, un avion ... et même une fusée !

Les canaux de Paris  . . .  à vélo

Pour nous c'est le retour. C'était une belle balade de 28 km AR, tout de même !

Sur cette vidéo, vous visiterez, sur un rythme beaucoup plus rapide, la campagne traversée par le Canal de l'Ourc. A vos pagaies !

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24 novembre 2019 7 24 /11 /novembre /2019 10:03

Il fait très froid, aujourd'hui, et le vent est glacial. Trop froid pour prendre les vélos. Donc nous irons à pied, ça nous réchauffera !

Direction :  la Montagne Sainte Geneviève et le Quartier Latin.

 

En chemin, nous croisons la Manufacture des Gobelins.

L’histoire des Gobelins débute au XVe siècle. Jehan Gobelin, originaire de Reims, crée un atelier de teinture quelque part dans le faubourg Saint-Marceau. Quelques décennies plus tard, ses descendants acquièrent de vastes terrains sur les bords de la Bièvre, dont les eaux sont réputées pour leurs qualités tinctoriales. Ils y bâtissent de vastes ateliers.

En 1662, Colbert rachète la propriété pour la Couronne, et regroupe les ateliers de teinturerie et de tissage. Et il installe dans l'enclos des Gobelins non seulement des peintres et des tapissiers mais encore des orfèvres, des fondeurs, des graveurs et des ébénistes. Sous la direction de Le Brun, ces trente années constituent l’âge d’or de la Manufacture qui réalise alors sept cent soixante-quinze pièces, dont cinq cent quarante-cinq rehaussées de fil d’or.

Rattachée à l’administration du Mobilier national depuis 1937, la Manufacture nationale des Gobelins tisse comme il y quatre siècles, des tapisseries d’après des œuvres contemporaines, témoignant ainsi des multiples possibilités d’un mode d’expression ouvert à toutes les tendances esthétiques et contemporaines. À ce jour, les ateliers emploient 30 agents et disposent de 15 métiers à tisser. Chaque année, ce sont six à sept pièces qui « tombent de métier ». 

Paris à pied

La partie Est du Quartier latin, autour de la rue Mouffetard, est l’un des plus vieux quartiers de Paris. Son histoire commence au 1er siècle, avec les Romains.

 

La rue Mouffetard est l’une des plus anciennes rues de Paris, empruntant le tracé d’une ancienne voie romaine qui menait en Italie. Repaire des clochards et refuge de la pègre parisienne, Mouffetard était un des quartiers les plus malfamés et sales de la capitale. Son nom viendrait d’ailleurs du terme Mouffette, ou la Mouffe, faisant référence aux odeurs pestilentielles émanant de la rivière la Bièvre et des industries des riverains (tanneurs, écorcheurs ou autres bouchers). C'était "la rue qui pue".

Aujourd’hui, l’ambiance s’est nettement réchauffée, et l’on s’y rend principalement pour manger, festoyer et faire des emplettes sur ses nombreux étals de marché.

Au lieu de la descendre, nous sommes partis d'en bas. 650 m de montée, ça va nous réchauffer. D'abord cette étrange façade entièrement peinte, au pied de la rue, au 134. Internet nous apprend qu'elle n'est ainsi que depuis 1931, et que ce décor a été réalisé en sgraffites par un maçon Italien, en s'inspirant de la Renaissance. Et bien sûr, elle est classée par les Monuments Historiques.

Véritable enseigne à l’échelle de la maison, on y retrouve cochon, biche, sanglier et cerf au dessus de quatre cartouches représentant des scènes champêtres… Quoi de plus normal quand on sait que le rez-de-chaussée abritait depuis 1928 la charcuterie Facchetti et que le commerçant souhaitait la plus belle façade de la rue !

Paris à pied

Voici la célèbre Place de la Contrescarpe. Son nom vient d’un terme de fortification militaire : la zone de contre-escarpe, désigne la paroi du fossé entourant un mur d’enceinte d’une ville, du côté de la campagne. Cela nous rappelle qu’au Moyen Age, passait non loin d’ici le mur d’enceinte de la ville de Paris, construit par Philippe Auguste au 13ème siècle. Ce lieu fut de tout temps très animé : des domestiques, des porteurs de chaises, des montures y stationnaient, on s’y réunissait pour s’amuser. Et, au 18e siècle, les désordres fréquents justifièrent la création d’une caserne proche de gardes françaises.

Petite, intime, agréablement ombragée et entourée de terrasses de cafés animées, c'est l'une des places les plus agréables de Paris !

Paris à pied

Après la maison de Verlaine et "l'éloge de l'arbre", de Pierre Alechinsky, nous tournons à gauche en direction de l'église Saint Etienne-du-Mont et la Place Sainte Geneviève.

 

Paris à pied

Ici, sa silhouette et son dôme se détachent sur la montagne Sainte-Geneviève, colline historique du Quartier latin. C'est le Panthéon qui abrite dans sa crypte, depuis la Révolution française, une nécropole de grands personnages de la république - dont Victor Hugo, Marie Curie et Alexandre Dumas.

Paris à pied

Le saviez vous ? Avant d'être le monument dédié aux grands Hommes de la République Française, le Panthéon était une église.

En 1744, Louis XV décide de reconstruire l'Eglise Sainte-Geneviève, qui tombe en ruines au sommet de la Montagne Sainte-Geneviève. Elle fait, en effet, bien pâle figure à côté de la belle église Saint Etienne-du-Mont. En 1764, la première pierre est posée par le Roi lui-même.

L'architecte Jacques Germain Soufflot, fervant admirateur de l'architecture greco-romaine, choisit de la construire sur un plan de croix grecque; et c'est tout le style architectural de l'église qui s'en voit imprégné, à en juger par ses belles colonnes corinthiennes. 

S'ensuit une période un peu chaotique. Durant la Révolution Française, l'édifice est démis de ses fonctions religieuses et devient un temple destiné à accueillir les cendres des grands hommes luttant pour la liberté française. Après des travaux d'aménagement opérés par De Quincy, le Panthéon redevient une église en 1806.

Laïc sous la Monarchie de Juillet, religieux sous Napoléon Bonaparte, puis QG des insurgés pendant la Commune, le Panthéon n'en finit plus de changer de mains. En 1885, l'édifice au Dôme impressionnant devient finalement le monument dédié aux grands Hommes que l'on connait aujourd'hui, avec les funérailles de Victor Hugo

Depuis, le Panthéon a accueilli les dépouilles de grands personnages de la République. Dans la crypte, on trouve, entre autres, les tombeaux de Rousseau, de Voltaire, d'Emile Zola, de Jean Moulin, de Louis Braille, de René Cassin, de Victor Schoelcher, de Jean Monnet, de Marie Curie, la première femme a y entrer, et depuis peu de Simone Veil

On remarque aussi la présence du célèbre pendule de Foucault qui pend sous la Coupole du Panthéon depuis 1851, et prouve la rotation de la terre. 

Pour la visite, je vous invite à regarder cette très belle vidéo :

Le cœur du Quartier Latin : la Sorbonne !

À ses origines, la Sorbonne est un collège pour étudiants en théologie fondé en 1253 au sein de l'Université de Paris par Robert de Sorbon, chapelain et confesseur du roi Saint Louis, ainsi nommé d'après son village de naissance, dans les Ardennes.

L’Université naît au XIIIème siècle de l’organisation en corporation des maîtres et écoliers de Paris. Primitivement installés dans l’Île de la Cité, ces derniers sont venus, dès le XIIème siècle, dans le futur « quartier Latin », rive gauche de la Seine, où la théologie, le droit, la médecine et les arts sont enseignés, en plein air, à des jeunes gens venant des 4 Nations (Française, Picarde, Normande et Anglaise), conférant ainsi à l’Université, dès l’origine, un prestige international.

Le collège de Robert de Sorbon, fondé en 1253, est alors un des nombreux collèges hébergeant sur le flanc de la montagne Sainte-Geneviève des étudiants pauvres.

Très vite, ces collèges deviennent le cadre des disciplines universitaires de Paris, et le Collège de Sorbon une célèbre Faculté de Théologie « LA SORBONNE » qui prendra une part active aux débats Philosophiques et Politiques de son temps, oscillant au gré d’une histoire foisonnante entre un conservatisme jaloux et un libéralisme éclairé.

Au XVIIème siècle, la Sorbonne est reconstruite par l’architecte Jacques Lemercier à la demande du Cardinal Duc de Richelieu, qui en devient le proviseur en 1622.

Fermée par la révolution en 1791, puis devenue atelier d’artistes en 1801, la Sorbonne est, sous la Restauration, à nouveau réaffectée à l’enseignement par le Roi Louis XVIII qui y fait aussi installer l’Académie de Paris et l’Ecole des Chartes en 1821.

A la fin de XIXe siècle, la troisième République la reconstruira à son tour pour faire de la Nouvelle Sorbonne le sanctuaire de l’Esprit, le lieu privilégié de la Connaissance.

Centre de ralliement de la contestation en Mai 1968, l’Université est réorganisée depuis en Universités Autonomes :

  • Paris I panthéon-Sorbonne
  • Paris III Sorbonne-Nouvelle
  • Paris IV Paris-Sorbonne
  • Paris V René Descartes
Paris à pied

A peu de distance, nous arrivons au Jardin du Luxembourg.

Le Palais du Luxembourg, qui donne son nom au jardin, est actuellement le siège du Sénat français.

La construction du palais et du jardin a eu lieu entre 1615 et 1617, lorsque Marie de Médicis, veuve de Henri IV et lassée de la vie au Louvre, décida de faire construire un palais d’inspiration italienne, fait sur mesure.  

Paris à pied

Avec le temps, les terrains avoisinant le palais ont été acquis pour agrandir la taille des jardins. Et c’est en 1792 qu’ils ont atteint leur plus grande dimension.

À la suite de la Révolution française, le Palais est devenu une prison, et il a aussi servi de quartier général aux Allemands durant la Seconde Guerre Mondiale, en installant un bunker dans les jardins.

 

Paris à pied

Nous sommes presque arrivés : en passant par la place de l'Odéon ...

Paris à pied

.... nous arrivons à l'église Saint Germain-des-Prés.

Paris à pied

Les restaurations ne sont pas terminées, mais on peu tout de même admirer celles du haut.

Paris à pied
Paris à pied

Pour comparer, voici une photo des fresques avant la restauration, trouvée sur internet.

Pour voir toutes les fresques restaurées, il faudra attendre encore un an.

Paris à pied

Et maintenant, retour par le métro !

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22 novembre 2019 5 22 /11 /novembre /2019 11:35

Bien sûr, Charly m'a accompagnée dans la capitale !

Aujourd'hui, avec le soleil, nous l'emmenons au Parc Montsouris

Pour prendre le tram sans se faire marcher sur les pattes, il a retrouvé un sac-à-bus.

Mais c'est surtout au retour (heure de pointe) que ça lui a évité des désagréments.

Charly à Paris

Drôle de nom pour ce parc, aménagé à l'anglaise au Second Empire. Et c'est bien aux souris qu'il doit son nom :  de nombreux rongeurs s'étaient multipliés le long des moulins de la Bièvre.

Le site choisi se situe sur les anciennes carrières  désaffectées de Montsouris. Le lac artificiel était alimenté à l'époque par l'aqueduc d'Arcueil. Une légende veut que le jour de l'inauguration, le lac artificiel se soit vidé et qu'un ingénieur qui avait supervisé sa construction se soit suicidé.

Charly à Paris

Ce parc calme et ombragé qui possède de nombreuses essences d'arbres, est aussi le refuge de plusieurs espèces d'oiseaux. Il est aussi présent dans les arts : cinéma, peinture, chanson (Jacques Higelin), littérature ...

  • Le Jardin, poème de Jacques Prévert :

« Des milliers et des milliers d'années
Ne sauraient suffire
Pour dire la petite seconde d'éternité
Où tu m'as embrassé
Où je t'ai embrassée
Un matin dans la lumière de l'hiver
Au parc Montsouris à Paris
À Paris
Sur la terre
La terre qui est un astre. »

Cette "Promenade dans le Parc Montsouris" est du Douanier Rousseau

Cette "Promenade dans le Parc Montsouris" est du Douanier Rousseau

C'est la saison parfaite pour admirer les Ginko Biloba, ces "arbres aux 40 écus" encore couverts de leurs feuilles d'or, et toutes les nuances de l'automne.

Charly à Paris
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18 novembre 2019 1 18 /11 /novembre /2019 12:27

C'est l'automne, la pluie, le vent, le froid ... mais ce dimanche 17 novembre, il fait à peu près beau, et je vous offre une belle promenade à vélo, dans ... Paris !

Une invitation pour un court séjour, et un guide qui connaît son Paris comme sa poche, le parcourant en vélo, je n'allais pas manquer ça !

Nous avons donc rejoint la rive gauche au niveau de ce bateau-phare.

C'est un des rares bateaux-feux (ou bateaux-phares) encore visibles en France, ce type de bateau ayant cessé toute activité sur le territoire national (seulement trois exemplaires sont conservés dans des musées maritimes).

Paris à vélo

Baptisé Osprey à l'origine, il fut construit à Dartmouth (Royaume-Uni) et lancé en. Il fut un des derniers light ships (bateaux-feux) irlandais. Il était stationné le long des côtes irlandaises, de 1955 à 1975, date de sa désaffectation. Il fut alors vendu et après plusieurs transformations, il ouvrit à Paris sous le nom de Batofar, comme salle de spectacle, jusqu'en 2018. Revenu du Havre où il était en travaux, il a rouvert cet été sous le nom de Bateau-Phare.

Un peu plus loin, nous passons devant la piscine, où, malgré un froid de 7°, des courageux se baignent, avant d'arriver, en quelques photos, au Pont de Bercy.

Paris à vélo

Je ne peux pas vous citer tous les monuments qui bordent la Seine jusqu'à l'île St Louis, et je ne les ai pas tous pris en photo. Mais en voici quelques uns.

D'abord, le Viaduc d'Austerlitz. C'est un pont ferroviaire qui franchit la Seine, réalisé par l'entreprise Eiffel en 1903 ; il est emprunté par les rames de la ligne 5 du métro. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1986.

Ma photo étant floue, j'ai emprunté celles-ci à internet.

Paris à vélo

La Péniche du cœur, des restos du cœur, amarrée quai d’Austerlitz, sert de centre d’hébergement d’urgence. En 2021 elle ne répondra plus aux normes en termes de conditions d'accueil et de sécurité. L'association de Coluche a donc décidé d'acheter un nouveau bateau pour pérenniser le centre d'accueil et permettre de faire évoluer son projet social, et lance donc une levée de fonds

La cagnotte est ouverte à l'adresse suivante : https ://cagnotte-solidaire.restosducoeur.org

Paris à vélo

Voici qu'apparaît la pointe de l'île Saint Louis, encadrée par les deux Ponts de Sully. Et en prime, deux photos ensoleillées d'internet. Car le temps restait sombre, malgré tout, et je n'avais que mon téléphone. Pas terrible pour les réglages de zoom.

Paris à vélo

Pont de la Tournelle.

Un petit Coucou à Sainte Geneviève, Sainte Patronne de la capitale.

Pour ceux qui l'on oubliée, voici sa légende :

Née à Nanterre en 423, Geneviève était la fille d’un magistrat municipal de Paris. Fervente croyante dès son plus jeune âge, elle récupéra à la mort de son père sa charge au conseil municipal et s’installa à Paris. Vers 20 ans, elle fut ordonnée par l’Evêque de Paris “Vierge Consacrée”.

En 451, Attila et les Huns franchissent le Rhin et partent en campagne contre la Gaule. Ils pillent Metz, Reims, et se dirigent vers Paris. Les parisiens, apeurés par la légende du guerrier barbare, décident de quitter la ville. Geneviève exhorte au contraire Paris à se battre, soutenue par les femmes, prêtes à suivre cette vierge qui prie nuit et jour pour la sauvegarde de la ville.

Miracle, Attila et ses troupes contournent finalement Paris et se dirigent vers Orléans. Les parisiens ne subiront finalement pas la foudre des Huns, sauvés par les prières de la jeune et courageuse Geneviève…. L’histoire raconte aussi qu’Attila n’avait aucun intérêt pour Paris, mais peu importe, une légende était née !

Vous la voyez ici qui protège un enfant (Paris) qui protège lui-même une nef, emblème historique de la capitale.

Paris à vélo

C’est pour cette raison que la statue de Sainte-Geneviève regarde vers l’Est, en direction des troupes d’Attila qui ont miraculeusement contourné Paris.

Mais son sculpteur, Paul Landowski - sculpteur français qui réalisera quelques années plus tard l’une des statues les plus connues au monde : le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro- navré par les exigences de cette commande a lui-même dédaigné sa statue, ne participant même pas à l'inauguration du pont en 1928.

Paris à vélo

La place Louis Aragon, à la pointe de l'île St Louis, se situe sous les fenêtres du héros éponyme du roman “Aurélien” de Louis Aragon, un roman d’amour autour de l’histoire impossible d’un couple … Aucun autre emplacement ne pouvait mieux honorer la mémoire de l’écrivain français. En plus, c'est, paraît-t-il, l'une des plus belles vues sur la Seine et Notre-Dame ... ou ce qu'il en reste  crying  crying  crying

Paris à vélo

En gros plan, quelques vers du poète sur la plaque de la place :

Paris à vélo

Nous n'irons pas sur l'île de la Cité à cause des nombreux accès devenus interdits autour de Notre-Dame. Nous passons sur la rive droite de la Seine, par le Pont Louis-Philippe, et nous nous trouvons devant l'Hôtel de Ville. Pas la patience d'attendre pour traverser l'avenue et le photographier de face ! C'est un profil 3/4 que je vous offre. Juste de quoi se faire une idée

Paris à vélo

Et maintenant, pour compter les ponts, comptez les arches ...

Après le beau bâtiment carré du Tribunal de Commerce, voici la Conciergerie, puis le Pont Neuf.

Le pont Neuf est actuellement le plus ancien pont de Paris. C'est aussi le troisième plus long pont de Paris (238 m). Commencé en 1578, sous Henri III et terminé sous le règne de Henri IV en 1607. Du fait du soulèvement de la ville contre le roi, le chantier avait été suspendu pendant dix ans. Il doit son nom à la nouveauté que constituait à l'époque un pont dénué d'habitations et pourvu de trottoirs protégeant les piétons de la boue et des chevaux. Il est aussi le tout premier pont de pierre de Paris à traverser entièrement la Seine. C'est seulement dans les corbeilles qu'étaient érigées de petites boutiques, dont la dernière ne disparaît que vers 1854.

Aujourd'hui, les jupons ne volent pas, sur le Pont des Arts !

Cette passerelle construite entre 1801 et 1804 fut le premier pont métallique de Paris, en fonte. Elle avait été imaginée comme base d'un jardin suspendu. Elle relie le Palais du Louvre (alors appelé Palais des Arts, d'où le nom du pont) à l'Institut de France (siège, entre autres, de l'Académie). A l'époque, elle était à péage.

Fragilisée par les guerres et des accidents de la navigation, elle sera fermée en 1977, et heureusement car en 1979 une partie s'écroule au passage d'une barge. Reconstruite et inaugurée en 1984, les amoureux ont pris l'habitude d'accrocher des cadenas d'amour à sa rambarde. Il y en a eu tant que leur poids menaçait la structure du pont.

On le voit maintenant allégé, aérien, enjambant la Seine dans le vent d'automne ..

Paris à vélo

Pour continuer au bord de la Seine, nous suivons, au milieu des flâneurs de ce beau dimanche, le Port du Louvre. Il s'étire depuis le pont des Arts jusqu'au pont Royal, en contrebas du quai du Louvre.

Ce port existait déjà en 1292 sous le nom de « port du Louvre ». Puis au fil des âges, il a changé plusieurs fois de nom : port aux passeurs, port de Bourbon, port de l'Arche-d'Autriche.  Devenu « port Saint-Nicolas » c'était un port fort important avec un va-et-vient continuel de bateaux arrivant de Londres, et l'étalage de toutes les marchandises qu'on y chargeait et déchargeait journellement, sous l'œil vigilant du service de la Douane, dont les bureaux recouverts de feuillages étaient établis sur le port même, adossés au mur de soutènement du quai du Louvre.

Par décret du 18 juillet 1905 il reprend le nom de « port du Louvre ».

Paris à vélo

C'est au niveau du pont du Carrousel que nous entrons dans le Louvre.

C'est immense ! A droite, le Palais du Louvre, précédé de la pyramide et de la statue équestre de Louis XIV.

A gauche l'Arc de Triomphe du Carrousel, qui précède le Jardin des Tuileries.

Paris à vélo
Paris à vélo
Paris à vélo

Que vous dire du Louvre que vous ne sachiez déjà ? Que c'est un ancien palais royal ? vous le savez ! Mais peut-être pas ceci : il s'étend sur une surface bâtie de plus de 135 000 m2. C'est le plus grand palais européen, et le second plus grand bâtiment du continent.  Sa construction est indissociable de l'histoire de Paris. Elle a duré plus de 800 ans, bien que le plan général du palais n'ait été imaginé qu'à la Renaissance. 

Il fut d'abord une forteresse construite sous Philippe Auguste, et terminée en 1202, pour protéger ce côté de la ville, face à la Normandie.

Bien agrandi par la suite, c'est seulement sous Charles V qu'il devient résidence royale. Grand amateur d'art, Charles V, dit "le Sage", y transfère une partie de sa bibliothèque. Selon un inventaire de 1373, celle-ci comportait 973 manuscrits « moult bien escripts et richement adornez ». Il est le premier monarque qui songea à constituer une bibliothèque royale.

En 1527, François 1er décide de faire du Louvre sa principale résidence parisienne. Si, à la mort du roi, le chantier est à peine commencé, son fils Henri II décide de continuer les travaux.

Pendant les guerres de religion qui marquent le dernier tiers du XVIe siècle, le palais du Louvre sert de lieu de résidence à la famille royale quand elle vient à Paris, notamment lors des noces de Marguerite de Valois (qui débouchèrent sur le massacre de la saint-Barthélémy) en 1572. À partir du règne d'Henri III, qui débute en 1574, il devient la demeure principale du roi de France et le restera jusqu'à l'installation de Louis XIV à Versailles en 1682.

Paris à vélo

Ce petit Arc de Triomphe du Carrousel, construit de 1806 à 1808 pour commémorer les victoires de Napoléon de 1805, a été conçu comme une monumentale porte d'entrée pour le Palais des Tuileries. Epargné lors de la destruction de ce dernier par un gigantesque incendie en 1871, il ouvrit au contraire une exceptionnelle perspective en direction des Champs-Elysées et de l'Arc de Triomphe de l'Etoile.

A l'origine surmonté  du célèbre groupe de bronze des Chevaux de Saint-Marc enlevé à la basilique de Venise, celui-ci fut restitué en 1815 mais remplacé par un nouveau quadrige de même inspiration.

 

 

Nous voici maintenant dans le Jardin des Tuileries. On peut y flâner ou paresser au bord des bassins, ou admirer quelques statues de Maillol ... Pour l'histoire, je laisse la parole à un panneau informatif.

Paris à vélo
Paris à vélo

Au bout du Jardin des Tuileries, la Place de la Concorde. Elle est en travaux en ce moment, et n'est pas très jolie. Mais sa principale décoration est toujours là : l'Obélisque de Louxor, offert à la France par le vice-roi d'Egypte Mohamed Ali en 1832. Le monument, d'un poids de 230 tonnes et mesurant 23 mètres de hauteur,  se trouvait à l'origine dans le Temple de Thèbes (Louqsor). Il arrive à Paris sous le règne de Louis-Philippe, après un voyage de quatre années. L'obélisque est recouvert d'hiéroglyphes. Le socle décrit les moyens techniques qui ont permis son transport et son érection sur la place.

Paris à vélo

Avant l'Obélisque, il y a eu d'abord la statue équestre de Louis XV, commanditaire de la place, alors appelée Place Louis XV. Mais la Révolution est passée par là. Exit Louis XV, place à la guillotine sur cette Place de la Révolution. Louis XVI, Marie-Antoinette, Danton et Robespierre, ainsi que 1185 autres têtes sont tombées ici entre 1793 et 1795.

On lui a rechangé son nom, "place de la Concorde", pour symboliser la fin d'une période terrible et l'espoir d'un avenir meilleur.

Paris à vélo

Nous n'irons pas plus loin. Les Champs-Elysées, dont nous apercevons au loin l'Arc de Triomphe, seront peut-être pour plus tard. Pour faire demi-tour, soyons fous : c'est le marché de Noël le long de la rue de Rivoli. Bain de foule garanti !

Pas facile de s'y frayer un chemin avec nos vélos à la main !

 

Paris à vélo

En suivant ensuite la Rue de Rivoli jusqu'à la Bastille (facile par la piste cyclable !), nous croisons l'église Saint Germain l'Auxerrois et la Tour Saint Jacques. Mais la lumière baisse, la température aussi. Il faut pédaler vite pour se réchauffer.

Vite, une tisane bien chaude !

Paris à vélo
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30 octobre 2019 3 30 /10 /octobre /2019 10:46

La neige commence à couronner les sommets des Pyrénées, l'or commence à tomber des arbres, le soleil enchante le paysage, c'est le moment d'aller admirer tout ça dans le grandiose Cirque de Gavarnie.

Pour la halte nocturne, ce sera le Plateau de Saugué, à 1630 m, que l'on atteint à partir de Gèdre par une étroite route en lacets. C'est là que je m'aperçois que j'ai oublié mon appareil photos. Tant pis, vous n'aurez que des photos de mon téléphone.

Gavarnie en automne

Un sentier d'interprétation nous amène alors, en une demi-heure, à ce superbe point de vue sur le Cirque.

Gavarnie en automne

Oui, je le reconnais, je n'ai pas fait très fort pour les photos, mais pour ceux qui disposent de 4 minutes, vous trouverez à la fin de la page une très belle vidéo de cette promenade.

Au matin, nous trouvons le village de Gavarnie presque désert. La saison hivernale se prépare, et beaucoup de commerces sont fermés.

Situé à 1400 m sur la route de St Jacques de Compostelle, le village de Gavarnie a été de tous temps un lieu de passage et de commerce entre la France et l'Espagne. En plus d'un Hospital dont la date de fondation est inconnue, les hospitaliers de St Jean de Jérusalem y avaient construit, au 13ème siècle, une commanderie pour abriter les pèlerins, avec sa chapelle, dédiée à Notre Dame de Bon Port (de bon passage). De celle-ci, il ne reste que cette petite chapelle, intégrée dans l'église du 18ème reconstruite autour. On peut y admirer une belle Vierge polychrome du 14ème siècle.

 

Gavarnie en automne

On peut aussi y frissonner à la vue des crânes humains que la légende locale attribue à des Templiers morts au combat en Espagne, voire même exécutés lors de la suppression de l'ordre, le 13 octobre 1307.

Gavarnie en automne

Et puis nous prenons le chemin du Cirque. Suivez le guide ...

 

Gavarnie en automne
Gavarnie en automne

Et voilà la vidéo promise : Gavarnie, comme si vous y étiez !

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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 07:50

 

Depuis mon premier voyage dans cette région (voir les liens ci-dessous), j'y étais revenue 2 fois sans succès, à cause du mauvais temps. Cette fois-ci, c'est presque la bonne, puisqu'il faisait beau le matin avec pluie ou orages l'après-midi.

 

En venant de Slovénie, nous avons décidé de gagner le cœur du massif des Dolomites, c'est à dire Cortina d'Ampezzo.

Pour y parvenir, nous nous sommes un peu écartés de la grande route de la vallée pour faire étape au Lac de Sauris. Une petite route qui nous a fait découvrir des paysages somptueux.

Les Dolomites, enfin !

La ville de Cortina d'Ampezzo a accueilli les Jeux Olympiques d'hiver en 1956, et c'est de nouveau elle qui les organisera en 2026, en compagnie de Milan. Admirablement située à 1 210 m d'altitude dans la combe d'Ampezzo, au cœur du massif des Dolomites dont elle est la capitale, Cortina est une élégante station d'hiver et d'été, remarquablement équipée.

De quelque côté qu'on se tourne, les crêtes se découpent sur le ciel, les sentiers sont innombrables ... les randonneurs et les touristes aussi !

Les Dolomites, enfin !
Les Dolomites, enfin !

Nous nous sommes levés tôt pour monter au téléphérique, ou plutôt aux 2 téléphériques successifs, qui mènent au Tofana di Mezzo qui, du haut de ses 3 243 m, dévoile un panorama à couper le souffle sur les montagnes environnantes.

C'est l'une des montagnes les plus "massives" des Dolomites d'Ampezzo; les trois sommets du Tofana sont les plus hauts du Parc National des Dolomites d'Ampezzo, et dépassent 3200 mètres d'altitude.
Au-dessus d'une base d'argile fragile, qui entoure tout le massif, s'élèvent les hautes murailles de Dolomia Principale, qui tirent toute leur expression de la grandiose face sud du Tofana di Ròzes.
Dans les argiles basales, au-dessus du refuge Dibona, des ambres du trias ont été trouvés, parmi les plus anciens jamais trouvés au monde.
Il y a trois cirques glaciaires toujours occupés par des champs de neige, à côté desquels de profonds abysses, encore inexplorés, ont été découverts par la neige.

Déjà, la montée est impressionnante :

 

Les Dolomites, enfin !
Les Dolomites, enfin !

De la terrasse d'arrivée du téléphérique, il faut d'abord monter un long escalier pour atteindre un premier belvédère, à la portée de tous. Pour gagner les autres, il vaut mieux ne pas avoir le vertige, bien qu'un filin permette de se tenir.

Ici vous voyez Dirk sur le chemin du 3ème belvédère, sur l'autre face de la montagne, où Sigrid et moi le rejoindrons tour à tour, l'autre gardant les enfants en un lieu moins exposé (il y a du vent).

Quant au sommet au-dessus, c'est une via ferrata qui permet de l'atteindre.

Les Dolomites, enfin !

Et tout d'un coup, au tournant de la montagne, c'est l'émerveillement !

Les Dolomites, enfin !

Maintenant, nous allons redescendre : le temps a passé, et les nuages arrivent. Ceux qui montent maintenant auront moins de chance que nous ...

Les Dolomites, enfin !

Pour finir, voici une photo d'internet. C'est la grandiose face sud du Tofana di Ròzes. On ne pouvait pas la voir d'où nous étions.

 

Les Dolomites, enfin !

L'après-midi, les nuages vont et viennent. Allés au Lac de Misurina, point de départ de l'excursion aux Tre Cime di Lavaredo que j'avais fait en 2013, nous n'avons pu les apercevoir.

Au vu des kilomètres à parcourir et du temps qui nous reste, nous prenons la belle route qui passe par de hauts cols magnifiques : d'abord, le Passo di Falzarego, 2117 m.

Puis le Passo Fedaia, 2057 m, où passe souvent le Tour d'Italie.

Il est au pied du massif de la Marmolada, plus haut sommet des Dolomites. Culminant à 3 342 mètres, la Marmolada est également appelée la « reine des Dolomites ». Son sommet est constitué de plusieurs pics, et son glacier est le plus étendu des Dolomites.

Le Lac de Fedaia occupe une partie du plateau de ce col, et il aurait fallu grimper sur l'autre rive du lac pour mieux admirer le glacier, comme sur cette photo d'internet, mais le temps ne s'y prêtait pas.

Les Dolomites, enfin !

Nous n'avons fait que quelques photos depuis le barrage :

Les Dolomites, enfin !

La plus belle route que j'ai jamais faite : Passo Pordoi, 2239 m

Passo Sella, 2240 m

Ces cols sont très fréquentés en été par les motos et les cyclistes, mais nous y sommes passés en fin de journée, et c'était parfaitement supportable. Et tellement beau ! On aurait voulu avoir le temps d'y randonner un peu, mais ... il faudra revenir ...

Passo Gardena, 2121 m

C'est dans sa descente vers Ortisei que nous avons passé la nuit, dans un décor grandiose.

Les Dolomites, enfin !
Les Dolomites, enfin !

Nous voilà à Bolzano (Bozen). C'est la grande ville, et c'est la fin des Dolomites, bien que nous soyons toujours entourés de montagnes.

Après tous ces kilomètres, un peu de détente dans la vieille ville.

De belles maisons cossues, des ruelles étroites aux maisons colorées et aux nombreux oriels ...

Les Dolomites, enfin !
Les Dolomites, enfin !
 Près de la frontière avec la Suisse se trouve la petite ville de Glorenza (Glurns).
 
 C'est la plus petite ville du Sud-Tyrol. Elle est considérée comme l’une des plus belles    localités d’Italie et séduit par son atmosphère médiévale.
Les Dolomites, enfin !

Après une dernière nuit en Italie, il ne reste plus qu'à traverser la Suisse pour regagner Lausanne.

Le dernier arrêt sera pour visiter, en Valais, l'intérieur du barrage de la Grande Dixence. Rappelez-vous : Tristan était si content de marcher sur un barrage. Cette fois, encore mieux, il a marché dedans !

Vous en trouverez les photos en explorant cette ancienne page.

A bientôt.

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  • : scandinadream.over-blog.com
  • : passer du rêve à la réalité. J'ai commencé par 5 mois de voyage en solitaire, en Trafic aménagé, au hasard des routes d'Europe du Nord (pour mon premier voyage) puis d'Europe Centrale, et maintenant sur des itinéraires peu fréquentés d'Espagne.
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