Pergé
Nous voici revenus près de la Mer, pour visiter l'antique capitale de la Pamphyllie : Pergé.
Elle fut fondée 1000 ans avant JC par des immigrants (envahisseurs ?) Grecs qui s'installèrent sur les rives du fleuve Kestros, à 20 km de la mer pour être à l'abri des pirates.
Avec Alexandre le Grand, (-356 à -323 av JC) la civilisation hellénistique atteint son apogée, avant d'intégrer l'empire romain en -133 av JC.
Aux 2ème et 3ème siècles, Pergé est la plus belle ville d'Anatolie.
Aux débuts du christianisme, St Paul et St Barnabé vinrent à Pergé qui en devint le siège, jusqu'au 6ème siècle.
Mais au fil des siècles, les rives du Fleuve Kestros se remplirent d'alluvions, rendant impossible l'accès au port..
Avec les incursions Arabes du 7ème siècle, la ville fut abandonnée progressivement.
Que reste-t-il de Pergé ?
Le stade !
Du 2ème siècle, en forme de fer à cheval (334m x 34m) il pouvait accueillir 12 000 spectateurs.
Sa particularité, c'est que sous les gradins soutenus par des arcades étaient installées des boutiques.
Les portes de la ville
Deux tours de 12 m de haut sont encore visibles de l'époque hellénistique.Mais il y a aussi 2 portes de l'époque romaine.
La fontaine monumentale, ou Nymphæum
Elle était le point de départ de l'aqueduc qui traversait toute la ville. Elle était très ornementée, mais les plus belles pièces sont aux musées ... On lui a tout de même laissé son dieu ... ou ce qu'il en reste !
Les thermes
Du 2ème siècle, ils comprenaient de nombreuses salles, ornées de statues et de bas reliefs.
L'Agora
Il reste les colonnes qui la bordaient et qui donnent une idée de sa dimension, mais les mosaïques du sol ont disparu avec le temps
La voie à colonnes et l'arc de triomphe de Démétrius Apollonos
C'est en quelque sorte la Grande Rue, Nord-sud, qui passe sous l'Arc de Triomphe et est bordée de colonnes. L'aqueduc passe en son milieu.
En plus des restes de 2 basiliques (5 et 6èmes siècles) et d'une nécrople à l'extérieur de la ville, il reste aussi un théâtre magnifique, mais que nous n'avons pas pu voir.
Dernier détail : parmi les dieux vénérés à Pergé, Artémis tenait une grande place : elle était représentée sur les monnaies et sur de nombreux bas reliefs et statues. Il en reste une qui n'est pas au musée :