A Ortahisar, ce rocher appelé "citadelle" fut utilisé comme abri à l'époque des chrétiens.
Il est en restauration aujourd'hui. On y aménage ... un hôtel troglodytique. Sans doute pour les malheureux voyageurs qui ne peuvent pas se payer un hôtel ordinaire ... ;-)
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Encore un peu d'histoire :
En 1925, après le traité de Lausanne qui entérine la victoire d'Atatürk sur les Alliés occupant le pays (après la défaite des Dardanelles en 1915), la Turquie reçoit ses frontières actuelles et la République est proclamée.
A lieu alors l'échange des populations avec la Grèce : 1.200 000 Grecs doivent quitter la Turquie, pour faire place aux Turcs (650 000) venus de Grèce. Certaines de ces familles, de part et d'autre, étaient installées depuis plusieurs générations. Et bien sûr, on ne leur a pas demandé leur avis !
Pourtant, la cohabitation se passait bien entre les deux communautés : à Sinasos (actuellement Mustaphapaça), le pope chantait l'Evangile indifféremment en grec ou en turc pendant les offices. Et de retour en Grèce, leur mère patrie, les habitants déchirés fondèrent un nouveau village, baptisé Néa-Sinasos ...
A Ortahisar, les Turcs n'ont pas réoccupé la partie grecque de la ville, qui tombe maintenant en ruines.
Et moi je suis partie à la recherche de ces belles maisons grecques oubliées.
Une autre spécificité des environs, ce sont des centaines d'entrepôts souterrains (on les distingue par des quantités de tuyaux d'aération émergeant du sol). On y stocke des agrumes ou des pommes de terre pendant plusieurs mois dans des conditions idéales, avant de les expédier dans tous les pays.