Nous avons trouvé une location à Beceite, au bord du Lac de Pena. Magnifique, même en hiver !
Nous voici donc au cœur du massif montagneux des Ports de Beceite. En espagnol : los Puertos de Beceite.
Ses montagnes escarpées sont traversées par de nombreuses rivières et falaises et cachent des endroits magnifiques. Nous espérons en découvrir quelques uns, si la météo est propice.
Nous prenons d'abord la route de La Pesquera, qui longe le cours du Río Ulldemó.
La Pesquera est le nom donné à une zone de bassins de différentes tailles que la nature a creusés dans la rivière Ulldemó à Beceite. Il s'agit de piscines naturelles. Ces bassins ont été formés par l'érosion de la rivière sur les rochers. Certains sont plus ou moins profonds, et l'été, on peut s'y baigner en pleine nature. Ils sont d'une belle couleur turquoise qui reflète le ciel bleu ... quand il est bleu ! (Pour l'instant, c'est plutôt gris)
La route, ou plutôt la piste, s'étire sur 8 km, mais nous nous arrêtons au deuxième pour grimper vers la Peñagalera, un sommet de 1034 m qui surplombe la vallée.
Nous commençons par traverser la rivière, puis en sortant de la forêt, on en prend plein les yeux : (cliquer sur la première photo pour les voir une à une en plus grand)
En arrivant sur la plateau, quel vent !! Malgré la vue superbe, nous ne nous sommes pas attardées au sommet ! Vite redescendons, par un autre itinéraire qui nous mènera sur la piste de départ, 3 km plus loin que là où nous l'avions quittée.
Il ne reste qu'à traverser le gué. Mais nous voilà dans l'ombre, au fond de cette vallée encaissée, et il est 17 heures. En retournant à pied jusqu'à la voiture, pas de flânerie près des vasques où, l'été, on peut profiter de cette eau si cristalline.
Et mes photos semblent bien tristes à côté de celles d'internet ...
Le bourg de Valderrobres est à quelques kilomètres de Beceite, et un peu plus important. Nous avons d'abord fait sa connaissance en entrant par erreur dans la vieille ville en voiture ! Oups !
Heureusement, cette petite rue nous a permis de nous échapper, et d'en sortir par le pont médiéval ...
Mais nous y sommes retournées pour visiter, dans le haut de la ville, les plus vieux quartiers où se trouvent le Château et l'église de Sainte Marie la Majeure.
On estime que sa construction a eu lieu entre 1314 et 1348, environ.
Cette église est sans aucun doute une magnifique référence de la construction médiévale aragonaise et forme avec le château un admirable ensemble gothique.
L'église et le château, qui était autrefois l’enceinte privée de l’archevêque, sont reliés par un couloir. Et ainsi, de cette loggia, il pouvait assister à l'office sans descendre dans l'église.
Par cette maquette, voici une meilleure vue d'ensemble de ce monument.
Tout naturellement on continue par la visite du château. Belle architecture, mais ces grandes pièces vides rendent difficilement compte de la vie de l'époque.
Ensuite, promenade dans quelques unes des rues (très pentues) qui entourent le château.
Retour à Beceite pour la visite (payante) des gorges du Matarraña : El Parrizal, joyau des Puertos de Beceite.
Comme pour la Pesquera, mes photos pâtissent du manque de soleil, mais j'espère que vous pourrez vous en faire une petite idée.
Nous voilà parvenues à l'entrée des Estrets.
Sur 200 mètres de long, le canyon de la rivière Matarraña se rétrécit à 1,5 mètres avec des falaises de 60 mètres de haut. L'eau reflète le petit bout de ciel que l'on peut voir en haut ...
A la fin du détroit, Sarah a voulu voir si on pouvait continuer mais ....
Il ne reste qu'à faire demi-tour. Nous avons cependant pris une petite variante, sur une portion, qui nous a fait grimper un peu dans la forêt où nous avons trouvé d'autres curiosités : des arbres assez particuliers, et un vautour pétrifié qui prend son envol. Le voyez-vous ?
Et retour au parking, après le tunnel ...
Et demain, nous passerons la journée dans le Royaume de Valence. Attention, surprise ! 💥