C'est une Abbaye tellement renommée que vous pouvez trouver plein d'articles à son sujet sur internet. Pour ceux qui ont la flemme de chercher, voici un petit résumé historique tiré de l'article de Wikipédia : "Abbaye Notre-Dame de Fontevraud".
Initialement monastère mixte, accueillant femmes et hommes au sein des mêmes bâtiments, puis agrandi en monastère double dans l'esprit de la réforme grégorienne, l'abbaye de Fontevraud va s'attirer la protection des comtes d'Anjou puis de la dynastie des Plantagenêts qui en feront leur nécropole. Après un déclin à partir du XIIIe siècle, l'abbaye est dirigée pendant presque deux siècles par des abbesses issues de la famille royale des Bourbons. La Révolution française porte un coup d'arrêt définitif à l'établissement religieux qui se transforme, en 1804, par un décret de Napoléon 1er, en établissement pénitentiaire jusqu'en 1963. Les différentes rénovations des édifices débutent dès le XIXe siècle après le classement de l'abbaye au titre des monuments historiques en 1840, et se poursuivent jusqu'à nos jours. En 2000, l'abbaye de Fontevraud est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco avec l'ensemble du site culturel du Val de Loire.
L'ensemble monastique se compose aujourd'hui des deux monastères encore subsistants sur les quatre d'origine. Le plus important est le monastère du Grand-Moûtier, ouvert au public, qui héberge l'église abbatiale, la cuisine romane et la chapelle Saint Benoît du XIIe siècle, ainsi que le cloître, les bâtiments conventuels, dont la salle capitulaire, et les infirmeries du XVIe siècle. Certains des bâtiments hébergent aujourd'hui des salles de séminaire.
Par malchance, j'avais oublié la carte mémoire de mon appareil photo dans mon ordinateur, et laissé mon téléphone dans la voiture. Les photos sont donc de Colette, avec un complément d'internet.
Pour commencer, voici l'accès par une jolie ruelle, la cour d'entrée, et le bâtiment de l'abbatiale.
En entrant dans l'abbatiale, on a le souffle coupé !
Grandiose ! Les coupoles, la hauteur, la blancheur de la pierre, la noblesse et la simplicité des lignes ... waouhhhhh !
Et comme c'était l'ouverture, presque personne encore.
Quelques chapiteaux, extraordinaires de finesse ...
Et nous arrivons aux fameux gisants :
- Au premier plan : Richard Cœur-de-lion et sa belle-sœur Isabelle d'Angoulême (épouse de Jean-sans-terre)
- Au second plan : Aliénor d'Aquitaine et son époux Henri II Plantagenêt Duc d'Anjou et Roi d'Angleterre
Enfin le chœur et le déambulatoire. Et toujours cette pureté de lignes ...
Puis nous arrivons dans le cloître. Il forme le centre du monastère du Grand-Moûtier. Long de 59 mètres de côté, il dessert tous les lieux névralgiques de la vie monastique : l'abbatiale, la salle capitulaire, le réfectoire, les cuisines ainsi que les dortoirs.
La Salle Capitulaire ou salle du chapitre, est la salle où la communauté religieuse se réunit quotidiennement.
Erigée sous l'abbatiat de Louise de Bourbon, à partir de 1541. Elle est constituée d'une voûte d'ogives à six travées retombant sur des culots ainsi que sur deux colonnes, courtes et fines. Elle s'ouvre par un portail richement orné ainsi que par deux baies géminées de part et d'autre de celui-ci.
À l'origine, les peintures représentent Renée (à la gauche de Jésus) et Louise de Bourbon (à la droite de Jésus Christ) au milieu d'une scène du Nouveau Testament, la crucifixion. Par la suite, d'autres abbesses de Fontevraud sont rajoutées aux différentes scènes.
La cuisine a été construite entre 1160 et 1170, à l'angle sud-ouest du cloître, dans la continuation du réfectoire.
La cuisine contient huit absidioles, dont cinq sont encore conservées. Elle se fonde sur un carré s'élevant de chaque côté en arc légèrement brisé, complété par un octogone dont chaque angle est constitué d'une colonne engagée. Chaque côté de l'octogone accueille une absidiole, chacune ouverte de trois petites baies et hébergeant une hotte. Grâce à un système de trompes, le carré d'arc brisé soutient la cheminée centrale.
Oui, c'est un peu difficile à comprendre. Il faut être dedans et le voir !
Sur cette photo d'avant le nettoyage, on voit bien le détail de la toiture en "écailles".
La chapelle Saint Benoit et les autres bâtiments sont moins spectaculaires.
Une exposition de photos sur la période pénitentiaire pourrait nous faire douter de l'humanité ! Elle était réputée comme la Centrale pénitentiaire la plus dure de France. D'ailleurs, le titre de l'expo est : Surveiller et punir : quand l'abbaye devint prison.
Je préfère vous montrer le chevet de l'abbaye.
Nous faisons encore un petit détour. Pour le prochain épisode, je vous donne rendez-vous à l'île Bouchard, lieu de la dernière apparition de Marie sur le sol français, en 1947.