L’abbaye Saint-Pierre de Solesmes est une abbaye bénédictine située à Solesmes, dans la Sarthe, dont les origines remontent à1010.
Simple prieuré jusqu'à la Révolution, l'abbaye de Solesmes doit sa renommée internationale à Dom Prosper Guéranger, restaurateur en 1833 de l'ordre de Bénédictins en France, ainsi qu'à la liturgie et au chant grégorien dont elle est un des hauts lieux.
Nous y sommes arrivées sous la pluie, peu avant 18 heures.
Juste le temps de quelques photos d'extérieur, un peu sombres (la plus claire est d'internet), avant de nous rendre aux vêpres.
J'ai certes pu apprécier les beaux chants grégoriens, mais tout se passe en latin. Dommage !
Après la célébration, je me suis permis quelques photos des grands ensembles sculptés, les Saints de Solesmes, chefs-d'œuvre de la Renaissance française. Dans le bras sud du transept, le magnifique Tombeau de Notre-Seigneur (1496) de style gothique flamboyant date de cette époque de renouveau.
Grâce au zoom, voici aussi le tabernacle derrière l'autel. Il est entouré d'anges.
Une petite visite à l'église paroissiale Notre-Dame de l'assomption, aux jolis vitraux, et classée au titre des Monuments Historiques depuis 1990.
J'ai oublié de la prendre en photo, et celle d'internet est bien ensoleillée, tandis que nous sommes sous parapluie !
Le lendemain matin, temps superbe pour continuer notre route.
Et voici que nous croisons un très joli lieu : La Chapelle du Chêne, commune de Vion. En voici l'histoire :
Il est dit qu’à la fin du 15ème siècle des pâtres qui conduisaient leurs troupeaux dans la lande remarquèrent que bon nombre de colombes voltigeaient autour d'un vieux chêne. Intrigués, ils restèrent jusqu’au soir quand ils furent les témoins de feux qui brillaient jusqu'à sembler couronner d’un diadème la cime de l'arbre.
Averti des faits en 1494, le curé de la paroisse de Vion de l'époque, James Buret, pensa rapidement à la Sainte Vierge et plaça dans le tronc du chêne une statuette en terre cuite. Des villageois du pays et des environs sont alors venus déposer des fleurs accompagnées de vœux et de prières et beaucoup furent exaucés. Un jour, un jeune garçon enleva les fleurs, et lorsqu'il voulut s'éloigner, il fut pris d'un fort torticoli. Ses parents l'interrogèrent et à la suite de son aveu l’obligèrent à rapporter lui-même les fleurs qu’il avait soustraites, et son mal disparut aussitôt. Un modeste oratoire ne tarda pas à s’élever, l’affluence des fidèles devint de plus en plus importante et des miracles furent répertoriés. Deux autres phénomènes confirmèrent le lieu. Le premier est qu’à chaque fois qu’il était décidé de transporter la statuette dans l’église paroissiale de Vion, dès le lendemain elle réapparaissait sur le chêne où James Buret l’avait placée. Le second est l’apparition lumineuse de la Vierge au-dessus de la chapelle à une vieille femme ramassant du bois près du chêne.
Le sanctuaire exprime les 3 symboles bibliques que sont :
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Le chêne, signe de l'Alliance de Dieu avec Abraham au Chêne de Mambré.
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Les colombes, signe de l'Esprit-Saint lors du baptême de Jésus dans le Jourdain.
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Le feu, où Dieu se présente à Moïse dans le Buisson ardent.
Au fil du temps, les témoignages de miracles et de guérisons vont se multiplier.
Dans cette chapelle de l'église, à l'endroit exact où se trouvait le chêne se trouve un reliquaire contenant des restes des racines du vieux chêne dans lequel le curé plaça la statue de la Vierge Marie, dont voici une réplique (l'original est au-dessus du maître-autel) :
Bien sûr, cette église ne date pas du 15ème siècle !
Il y eut d'abord, dès 1515, un oratoire, puis une chapelle, puis ... la Révolution.
Cette église date de 1872. Tous les rectangles blancs sous les arcs sont des plaques d'ex-voto.
Après ces deux lieux importants, que de petites églises ou châteaux charmants avons-nous rencontrés ! Leur notoriété n'est que locale, mais je vous en livrerai quelques photos dans le prochain épisode. A bientôt !