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25 juillet 2018 3 25 /07 /juillet /2018 10:27

10 Juillet 2018 : dans le Queyras

 

Pour arriver dans le Queyras, depuis l’Italie, il fallait passer le Col d’Agnele, 2744 m. Plus raide côté italien que côté français.

Voici le côté italien :

6ème épisode : en France

Vue du Col  et côté français :

6ème épisode : en France

Saint Véran, la commune la plus haute (2040 m) de toute l’Europe ! Et le soleil au rendez-vous. Magnifique !

D’ailleurs il est là, les statistiques le disent, 300 jours par an. Mais l’hiver y est long : sept mois dont 200 jours de gel ! La neige tombe de novembre à avril (en moyenne 4,5 m mais ça peut aller de 1,5 m à 7 m. Et cette année, la bergère nous a dit qu’il y en avait eu 8 m). Il y a parfois, dans une même journée un écart de température de 30° …

En plus d’un climat rude, les habitants ont dû faire face à de nombreuses secousses : épidémies de peste, de choléra ; incendies, guerres de religion (vaudois, protestants), crues catastrophiques …

Le changement économique et social advint aux 19ème et 20ème siècles, avec l’ouverture de la route en 1856, puis l’électricité (1928) et le téléphone (1929).

1934 vit le premier hôtel et le début du tourisme avec le premier téléski (1936). Mais pour l’eau au robinet, il fallu attendre 1950. La modernisation agricole intervint dans les années 1950 – 1960. Mais tout cela ne ralentit pas l’exode rural : de 1000 habitants, la population est tombée à 540 en 1906 et 240 aujourd’hui.

 

L’habitat est adapté aux rudes conditions climatiques : un soubassement en pierre où se trouvent les réserves, la cuisine et l’écurie où autrefois, étaient ajoutés, pendant l’hiver, des lits clos pour profiter de la chaleur des bêtes. A l’arrière de la maison, grâce à la pente, le foin et le grain étaient rentrés directement au premier étage, dans la fuste. Cette partie en troncs de mélèze laisse passer l’air pour aérer les récoltes. La toiture était en bardeaux de mélèze. D’où les risques d’incendie.

Ces maisons traditionnelles (il en reste une centaine) constituent en Europe un modèle d’architecture. Des exemplaires ont été démontés et remontés pour les montrer au public dans certaines expositions nationales.

A cela, ajoutez les fontaines, les cadrans solaires et les croix de missions ornées des instruments de la passion ...

 

6ème épisode : en France
6ème épisode : en France

Après la visite du village, une balade à pied pour renouer avec la montagne … et les marmottes !

6ème épisode : en France

11 Juillet 2018 : vers la vallée de l’Ubaye

 

Nous nous dirigeons vers le Lac de Serre-Ponçon et la vallée de l’Ubaye. Pour cela, passage obligé à Château-Queyras et dans les impressionnantes Gorges du Guill.

6ème épisode : en France

La couleur bleue turquoise intense du lac de Serre-Ponçon n’est pas due à une retouche de mes photos. Et même, je dirais que le lac est encore plus turquoise que sur mes photos. C’est vraiment étonnant quand on le longe. Nous l’avons fait par la rive sud. C’est plus long mais aussi plus beau.

Le lac est immense : c’est encore le deuxième lac artificiel d’Europe par sa capacité, et le troisième par sa superficie.

Sa première fonction était d’assagir la Durance et l’Ubaye par l’écrêtement des crues, puis la production hydroélectrique et l’irrigation agricole. En fonction accessoire, on peut rajouter l’aménagement touristique, qui, depuis sa création, en 1961, est devenue importante.

6ème épisode : en France

Et puis nous avons rencontré ces belles Demoiselles coiffées.

Elles sont dues à l’érosion des dépôts glaciaires du quaternaire sous l’action commune des eaux de ruissellement, du vent et de la neige. Lorsqu’un gros bloc de pierre, transporté ici par les glaciers géants du Queyras, fait obstacle à la pluie et la neige, l’érosion des terres à la périphérie du bloc rocheux va permettre de dégager progressivement une colonne de terre coiffée d’une pierre.

Ce que j’ignorais, c’est comment ces piliers de terre et de pierres résistaient si longtemps à l’usure. J’ai eu la réponse dans un des panneaux informatifs : c’est grâce à un phénomène de capillarité.

En effet, lorsque l’eau s’écoule au pied d’une Demoiselle coiffée, on trouve une zone où la terre est plus sèche, plus poreuse. Aussi, comme pour une éponge, l’eau a tendance à remonter doucement à l’intérieur de la colonne. Lorsqu’elle s’évapore, l’eau abandonne de nombreux sels minéraux qui vont cimenter ces piliers faits de terre, de cailloux et de sable. CQFD.

6ème épisode : en France

12 Juillet 2018 : on se gorge de paysages !

 

La matinée est occupée par lessive, internet et quelques courses. Mais cet après midi, c’est une balade en vélo sur de petites routes désertes qui relient de petits villages dont certains sont perchés.

Nous partons de Bréziers, au sud de l’extrémité ouest du barrage de Serre-Ponçon. On monte progressivement sur le versant jusqu’au village de Turriers qui culmine à 1083 m, et la redescente se fait par le village de Bellafaire.

Superbes paysages !

6ème épisode : en France
6ème épisode : en France
6ème épisode : en France

Mais on ne s’est pas arrêtés là. C’est en hauteur, à 1150 m, que nous avons décidé de passer la nuit, au-dessus de la vallée de la Durance.

6ème épisode : en France
6ème épisode : en France

C’est le plus beau site, de tout le voyage, où nous ayons passé la nuit !

 

13 et 14 Juillet 2018 : en Haut Buëch

 

Il a bien fallu partir, et le soleil commence à chauffer dur. Nous décidons de gagner Veynes, dans l’extrême sud-ouest du département des Hautes-Alpes (05). Mais pas par la grande route. Par une petite départementale qui nous fera passer un col assez impressionnant (car la route est étroite et sans parapet) à 1150 m, le col d’Espréaux.

 

6ème épisode : en France

Tra la la, vous ne savez pas où c’est, le Haut Buëch ! Eh bien pour tout dire, nous ne le savions pas non plus avant d’aller à l’Office du Tourisme de Veynes. Et le Haut Buëch, c’est juste à l’ouest de Veynes. Tout contre la Drôme, donc. Là nous avons trouvé des cartes pratiques pour des circuits vélo à notre niveau, et dans un très agréable environnement.

La balade d’aujourd’hui commence dans de longues gorges, les gorges d’Agnielles. Puis arrivés au col de l’Angélus, à 1088 m, retour par la forêt qui surplombe les gorges. Ça donne ceci :

6ème épisode : en France

En poussant un peu plus loin vers la Drôme, nous avons trouvé le site le plus bucolique de notre périple. Nature garantie : pas de 4G, naturellement. Ni même 3G. Rien. Téléphone : aucun service (même pas d’urgence). Radio : zéro. Entre 17 h et 9 h du matin, il est passé 4 voitures sur la route !

De là, nous continuons de monter, mais en vélo, vers le Col de la Haute Beaume, 1288 m. Une balade qui nous ramène au camping-car à midi.

6ème épisode : en France

Nous continuons à explorer la région en descendant un peu : c’est le Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales. A côté de Savournon, voilà un endroit fort sympathique pour passer la nuit, sous de grands pins. Nous y arrivons à l’heure où tous les randonneurs s’en vont, et on reste seuls dans ce lieu génial où la source bercera notre sommeil.

Déjà, quelques photos prises en route nous avaient bien séduits … Et demain, exploration en vélo.

 

6ème épisode : en France

15 et 16 Juillet 2018 : dans les Baronnies Provençales

 

Balade de 18 km sous un beau soleil. Le tour du Cirque de Jubéo, en terminant au-dessus des gorges du Riou.

 

6ème épisode : en France

Une deuxième nuit au même endroit tellement on est bien. Mais le temps s’est couvert pendant la nuit. En partant tôt, on a réussi à faire une une autre balade, moins longue, et à rentrer avant la pluie.

 

6ème épisode : en France

Nous quittons les pins sous la pluie et cherchons un refuge un peu plus au sud mais toujours dans le Parc, sur le flanc sud de la Montagne de Chabre, à peu de distance d’une aire d’envol de parapente. Donc en hauteur, mais en pleine forêt.

 

17 Juillet 2018 : les Gorges de la Méouge

 

Ce matin, c’est en vélo que l’on descend dans les majestueuses Gorges de la Méouge, site classé réserve biologique.

Je laisse le panneau informatif parler pour moi :

6ème épisode : en France

En plus d’un joli pont roman, on y voit un méandre que, venant d’en haut, on distingue parfaitement. C’est un très court tunnel routier qui permet l’accès aux gorges.

 

6ème épisode : en France

Et les 7 km suivants des gorges n’étaient pas mal non plus !

 

6ème épisode : en France

En quittant cette belle région, nous nous sommes arrêtés auprès de plusieurs champs de lavande.

Dans le premier, une équipe de saisonniers Espagnols faisait de gros bouquets, destinés à la vente de fleurs coupées. Ils étaient ensuite chargés sur la remorque. Le propriétaire nous a expliqué que les lavandes non coupées le seraient plus tard, à la machine, et seraient envoyées à la distillerie du village, un peu plus loin.

6ème épisode : en France

Il nous a également parlé de la Sicadelle, cet insecte qui ressemble à une petite sauterelle et qui anéanti des champs de lavande entiers depuis quelques années, et contre lequel on ne sait pas lutter autrement qu’en replantant des souches sélectionnées résistantes. Ce qui nous a fait comprendre pourquoi nous avions vu, ces jours derniers, tant de champs en apparence abandonnés, avec très peu de fleurs.

 

Dans un autre champ, un peu plus loin, nous n’avons pas eu d’interlocuteur, et nous avons conclu nous-même.

Sous les tunnels, des bouquets sèchent la tête en bas. Est-ce les mêmes que ceux récoltés dans l’autre champ ? Mystère.

Des bâches sont étalées par terre, maintenues par des sacs lestés de sable. Dessus sont étalées des lavandes coupées en vrac, apportées par le tracteur et sa grosse remorque. Il semble qu’une fois sèches elles soient passées à la moissonneuse-batteuse qui est stationnée ici, puis envoyées à la distillerie.

Si j’ai dit une bêtise, que celui qui sait veuille bien m’expliquer dans les commentaires.

 

6ème épisode : en France

18 et 19 Juillet 2018 : journée voyage vers la Cèze

 

Nous progressons vers l’ouest : Buis-les-Baronnies, Vaison-la-Romaine … beau pays mais trop de monde pour nous. Nous arrivons dans la vallée de la Cèze et trouvons un refuge sur le plateau, à Méjannes-le-Clap.

De là, le lendemain, notre habituelle balade vélo. Mais les chemins sont si mauvais, dans ces terrains calcaires, que nous avons écourté en empruntant la route, et repartons vers d’autres lieux plus propices pour notre sport favori.

6ème épisode : en France
6ème épisode : en France

20 Juillet 2018 : en Cévennes

 

D’un petit camping municipal à St André de Valborgne, paradis de calme sous la Corniche des Cévennes, nous sommes montés en vélo jusqu’au Col de l’Espinas (848 m) d’où on aperçoit le Mont Aigoual. A la descente, d’un autre côté : une église en ruines envahie par les brebis, et un village surprenant : Les Plantiers. La rivière y est aménagée comme une piscine. Mais je pense que l’eau ne doit pas être très chaude …

 

6ème épisode : en France

Et maintenant, une petite visite du joli village de St André de Valborgne :

 

6ème épisode : en France

21 et 22 juillet 2018 : retour à la maison

 

Mine de rien, il restait pas mal de route à faire, et comme c’étaient des journées rouges pour la circulation, nous avons pris le chemin des écoliers pour éviter les bouchons. Mais je n’ai pas fait de photo en roulant.

 

Vous en aurez d'autres lorsque je vous retrouverai, après la mi-août, pour le 7ème épisode : en Sardaigne.

 

D’ici là, je vous souhaite un bel été.

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  • : scandinadream.over-blog.com
  • : passer du rêve à la réalité. J'ai commencé par 5 mois de voyage en solitaire, en Trafic aménagé, au hasard des routes d'Europe du Nord (pour mon premier voyage) puis d'Europe Centrale, et maintenant sur des itinéraires peu fréquentés d'Espagne.
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