Pour aller du Lac de Côme au Lac Majeur, nous avons, un moment, longé le Lac de Lugano, et traversé un petit bout du Tessin, en Suisse.
Quelques photos prises en roulant :
Samedi 16 septembre 2017
Nous abordons la Province de Varèse, entre Lac de Lugano et Lac Majeur, par le village de Boarezzo.
Boarezzo est situé à flanc de montagne, dans la forêt. Des histoires et des légendes le font remonter au 12ème siècle, alors que les habitants vivaient de la fabrication et du commerce du charbon de bois, transporté à Milan au moyen de bœufs. Au fil des siècles s'ajouta l'exploitation d'une mine de galène (plomb et argent).
Entre le 19è et le 20ème siècle, Boarezzo était une destination de tourisme et de villégiature prisée pour les familles aisées de Côme, Milan et Varèse, qui pouvaient jouir ici d'une vue splendide sur les Alpes Lombardes. L'immense hôtel qui les accueillait dans ses salons de style typiquement Liberty est aujourd'hui abandonné depuis les années 70.
Seul témoin de ces années de splendeur : une villa un peu à l'écart du village, de style Art Nouveau, nichée au milieu des arbres d'un grand parc. Rien que l'ancien portail d'entrée est un autre monde :
Comme dans tous les villages de montagne, le dépeuplement se fit progressivement jusqu'au moment où le peintre Mario Alioli pensa revitaliser le lieu en en faisant de nouveau une destination touristique : il en fit un « village peint ».
Seize artistes créèrent des panneaux et des fresques qui furent placés sur les murs des maisons, transmettant les traditions et les anciens métiers de la vie rurale du lieu. Plus tard, d'autres artistes élargirent ce riche patrimoine.
Vous voyez ici le vannier, le menuisier de Otto Monestier (un saint Joseph à la façon de Miquel Angelo), des maçons, la lavandière, le cordonnier (sur la maison), un tavernier …
En finissant de descendre la montagne, nous sommes arrivés au Lac de Ghirla. Chouette balade en vélo ! Curieux : toute une zone inondable équipée d'un chemin de planches d'environ 500 mètres.
Et puis l'Abbaye de San Gemolo, à Valganna. Construite à la fin du 11ème siècle, une légende est liée à ses origines : on dit qu'autour des premières décennies de l'année mille, Gemolo, un jeune diacre qui était en pèlerinage vers Rome, fut décapité par un groupe de brigands. Après avoir été assassiné, le jeune homme ramassa sa tête et chevaucha jusqu'à l'endroit où il y a, aujourd'hui, l'abbaye bénédictine, dans laquelle on peut voir encore ce rare petit cloître pentagonal.
Voici un autre « village peint », Arcumeggia.
Il a été la première expérience de « galerie en plein air de la fresque » en Italie, en 1956.
Très différent de Boarezzo, je l'avais déjà visité en 2013.
Voici le lien pour revisiter Arcumeggia
Village peint - scandinadream.over-blog.com
Mardi 2 Juillet J'ai changé de région : toujours plus vers l'ouest, en Lombardie. Voyez la carte : Cartes Je me suis arrêtée à Ganna pour un itinéraire cyclo de 15 km que j'avais trouvé sur ...
http://scandinadream.over-blog.com/article-village-peint-118932990.html
Et quelques autres fresques. Elles sont numérotées jusqu'à 34 !
Le Lac Majeur
Dimanche 17 septembre 2017
C'est depuis la Rocca di Caldé que nous avons voulu l'admirer.
Mais d'abord, admirez la Rocca !
Nous arrivons d'abord à l'église Santa Veronica, qui était insérée dans le système de fortifications du château médiéval des Visconti qui dominait la Rocca. Détruit en 1513, il ne reste du château qu'un mur, au sommet de la Rocca.
En montant par un sentier raide et rocheux au dessus des falaises à pic, nous avons admiré la vue splendide du Lago Maggiore et du Golfe de Caldé. En même temps que ces restes de fours à chaux et ce port romantique ...
Autre vue du Lac Majeur : l'Ermitage Santa Caterina del Sasso
La tradition veut que l'ermitage ait été fondé par un riche marchand local qui, après avoir échappé au naufrage, suite à une violente tempête pendant la traversée du lac, a décidé de se retirer sur cette partie de la côte et d'y mener une vie d'ermite.
Là, le bienheureux (il l'est devenu après) Alberto a fait construire une chapelle dédiée à Sainte Catherine d'Alexandrie.
Mais pourquoi ce nom de Santa Catarina "del Sasso" ? qui veut dire "du rocher" ?
C'est à cause d'un miracle qui a eu lieu au début du 18ème siècle : 5 énormes pierres sont tombées de la falaises sur l'église, mais sont restées accrochées dans la voûte d'une chapelle sans causer de graves dommages, restant suspendues, branlantes, pendant presque 2 siècles, jusqu'en 1910. On voit sur une photo les dommages causés au plafond.
Il y a toujours une petite communauté de moines qui vit à l'ermitage.
Et une vue générale depuis le lac, tirée d'internet :