Ce matin, au saut du lit, je vais aller voir le Saut du Doubs.
J'ai dormi au grand calme sur le parking de départ de la balade, côté français. En effet le belvédère français est mieux placé que celui qui est du côté suisse, et offre une meilleure vue. Et puis ça m'a permis de faire mon plein de gasoil avec 25 centimes d'économie par litre !
Petite fille, avec mes parents (il y a environ 60 ans !), j'étais déjà venue voir cette chute. Pas de commerces pour touristes, alors, ni d'embarcadère, ni de bateaux. Et personne pour nous signaler ... que le Doubs était à sec ! Pas une goutte d'eau. Le Lac des Brenets, en amont, était une eau dormante.. Il avait dû faire rudement sec, cette année-là, car la cascade débite en moyenne 3 m3 d'eau par seconde, du haut de ses 27 m !
Le Doubs faisant la frontière avec la Suisse sur un cinquantaine de kilomètres, vous pensez bien qu'à certaines époques, la contrebande était un commerce lucratif ... mais risqué ! Tous les moyens étaient bons pour franchir la rivière : passages à gué, en barque, sur les barrages des moulins ... avec parfois la complicité des habitants. Lors d'hivers rigoureux, les contrebandiers les plus téméraires s'aventuraient même sur la glace qui recouvrait la rivière.
Rivalisant d'ingéniosité, ils pouvaient, parmi certaines astuces, tendre un câble d'une rive à l'autre, ou fabriquer une catapulte pour passer les marchandises ...
Plus rien de tout cela aujourd'hui. Pour que nos amis Suisses puissent venir profiter de la vue au belvédère français, une passerelle a été installée à l'endroit le plus étroit de la gorge.
Et au pied de cette passerelle franco-suisse, ce panneau, qui fait partie d'un circuit, et qui pose une devinette ... à laquelle vous allez, j'espère, vous empresser de répondre. Parce que moi, je n'ai pas d'idée !
Allez. Un petit clic sur "commenter cet article"
Après une dure remontée, et comme il est temps, déjà, de se rapprocher de Lausanne, je repasse par le Val de Travers, pour y visiter ces fameuses gorges de l'Areuse. Le manque de soleil y sera moins préjudiciable que sur un sommet.
Ce sont des gorges sauvages et pittoresques qui s'étirent sur plus de 10 km. En aller-retour, nous avons mis 5 heures, Charly et moi. Avec de fréquents arrêts-photos. Voici les endroits les plus pittoresques (à mon sens !) :
Pont de lattes, mini-tunnel, grotte, chutes successives (5), hautes falaises ...
C'est l'heure du pique-nique ... ?
Vers le milieu, au Champ du Moulin, un restaurant, halte bienvenue. Plus loin, une mini centrale.
La gorge se resserre, le sentier s'élève par d'audacieux escaliers ...
Et je vous ai gardé le plus beau pour la fin :
Nous sommes bien fatigués, Charly et moi ! Avec 20 km dans les pattes, plus les 6 de ce matin, nous allons dormir sur place.
Bonne nuit !