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4 octobre 2023 3 04 /10 /octobre /2023 16:14

En ayant traversé le Shannon par un ferry, nous arrivons près de Kilrush, notre sixième étape, située dans le Comté de Clare. (6)

La ville en elle-même n'a pas beaucoup d'attraits, mais nous avons aimé les sculptures sur le port. Quant aux jeux d'eau, ils ne doivent servir que l'été. Mais quand est-ce l'été ? Nous sommes le 2 août et nous portons les anoraks ...

En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren

L'église catholique de Saint Senan (né en 488 à Kilrush) nous a attirés pour ses vitraux de Harry Clarke et sa rosace au-dessus de l'entrée, qui est ornée de rayons de colonnettes sculptés et de vitraux.

En Irlande 6 : le Burren
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En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
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En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren

A seulement 13 km de Kilrush, la petite station balnéaire de Kilkee nous a offert ses somptueuses falaises de dalles horizontales ... avec pluie et vent à gogo ! Nous n'avons pas fait toute la promenade ...

En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
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En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren

Par un temps plus serein, voici d'autres falaises, plus monumentales mais aussi plus touristiques : les Falaises de Moher*** (6a). Elles sont vertigineuses et culminent à plus de 215 mètres d'altitude ! Elles sont parmi les plus hautes falaises d'Europe (Cliffs of Moher)

En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
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En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren

Et puis soudain, voilà un paysage étonnant : un immense replat de roches, quadrillées de crevasses et fissures. Le tout posé dans un riche gazon. En se retournant, on en voit, finalement, de tous les côtés, de plus ou moins grandes étendues.

En Irlande 6 : le BurrenEn Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le BurrenEn Irlande 6 : le Burren

Après cette première découverte, nous entrons dans le Burren National Park où nous trouvons une explication à ce phénomène : ce plateau est composé de calcaires carbonifères tabulaires qui forment un lapiaz (crevasses et fissures rocheuses dues au ruissellement des eaux de pluie et à la gélifraction) souvent régulier, presque géométrique. Cet ensemble de roches sédimentaires s'étend sur environ 300 km² !

Cette région (6c) voit se développer côte à côte des espèces végétales méditerranéennes et alpines. Plus de 700 espèces végétales ont été répertoriées dans le Burren.

Etrangement, de nombreux murs de pierres sèches traversent ces lapiaz. Je n'ai pas trouvé l'explication de leur utilité.

 

En Irlande 6 : le BurrenEn Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le BurrenEn Irlande 6 : le BurrenEn Irlande 6 : le Burren

Et une vue aérienne d'internet :

 

Le Burren est riche en vestiges néolithiques : ainsi, il compte environ 80 des 500 tombes irlandaises du Néolithique. On trouve notamment dans le Burren le dolmen de Poulnabrone, où je vous emmène maintenant. On a également retrouvé dans le Burren environ 500 forteresses, parmi lesquelles on compte le ring fort (fort circulaire) de Cahercommaun, où nous irons ensuite.

Le Burren est aussi riche en châteaux : nous irons voir celui de Dunguaire.

Mais voici le Dolmen de Pounabrone** et son environnement de lapiazs

Il date probablement d'entre 4200 et 2900 avant JC. C'est le plus connu et le plus photographié des quelque 172 dolmens d'Irlande.

Il ne reste aujourd'hui que le « squelette de pierre » du monument d'origine, jadis recouvert de terre, sa dalle coiffée d'un cairn.

Lorsque le site a été fouillé en 1986 et à nouveau en 1988, environ 33 restes humains, d'adultes, d'enfants (et les restes d'un bébé de l' âge du bronze beaucoup plus tardif), ont été retrouvés enterrés au-dessous, ainsi que divers objets en pierre et en os qui ont été placés avec eux au moment de l'inhumation. Les restes humains et les objets funéraires sont datables de 3800 à 3200 avant JC.

En Irlande 6 : le BurrenEn Irlande 6 : le Burren
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Le Fort Circulaire de Cahercommaun** est perché au bord d'un escarpement. Il est en réalité un demi-cercle, dont le diamètre est naturellement protégé par l'à-pic.

Composé de trois enceintes, il est parmi les plus beaux du pays. Edifié à l'âge du fer et occupé jusqu'au 9ème siècle, il renfermait des vestiges romains, attestant l'existence d'échanges au-delà des mers.

On l'atteint à pied dans une nature verdoyante et fleurie. Dommage que la pluie nous aie fait revenir précipitamment ...

(cliquer sur chaque image pour les voir en grand)

En Irlande 6 : le BurrenEn Irlande 6 : le Burren
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Quelques châteaux jalonnent notre route : d'abord un inconnu, puis Leamaneh castle ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et celui de Dunguaire*, du 16ème siècle, dont nous avons fait le tour

En Irlande 6 : le Burren
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Cette fois-ci nous partons vers l'Est, au fond de l'estuaire du Shannon (6b) : Limerick.

C'est une terre de colonisation, au passé mouvementé ! La fondation de la ville elle-même remonte à l'établissement des Vikings, en 812. Au 10ème siècle, ils l'utilisèrent comme base arrière pour piller le pays. Les Irlandais réussirent à la reprendre, mais les Normands l'envahirent à leur tour. C'était en 1169. Ils firent de Limerick une ville royale, et débutèrent la construction du château, ainsi que celle de près de 400 châteaux dans les environs. La ville prêta alors allégeance au roi Jean d'Angleterre, et le château devint le centre administratif de la région, abritant la Monnaie Royale. Mais durant tout le moyen âge, les populations anglaise et irlandaise ne se mélangèrent guère.

Au 16ème siècle, avec la Réformation en Angleterre, les Irlandais, restés catholiques, finirent tout de même par se rebeller et par occuper la cité, mais un siècle et demi plus tard ils furent vaincus par Cromwell, après 6 mois de siège, en 1651. En revanche, 40 ans plus tard, Guillaume d'Orange ne parvint pas à investir la ville, occupée par les troupes irlandaises, retirées ici après leur défaite à la Bataille de la Boyne. Il dut donc se résoudre à signer un traité avec leur chef, garantissant la liberté de culte aux catholiques. C'est le traité de Limerick, le 13 octobre 1691, qui met fin à la conquête de l'Irlande par les troupes anglaises. L'honneur est sauf pour les catholiques irlandais. Et on peut voir ici la Pierre du Traité :

Mais les Anglais ne respectèrent pas le Traité. Quelques années plus tard, à la suite de nouvelles rébellions, le gouvernement anglais instaure de sévères lois pénales, interdisant aux catholiques de circuler librement, d'occuper un poste dans les fonctions publiques et d’acquérir des terres. Le sentiment anti-britannique prit une grande ampleur et Limerick devint un bastion nationaliste.

Toute cette histoire nous est contée dans la partie Exposition de la visite de King John's Castle**, le château du Roi Jean. Mais tout est en anglais ! aucune traduction écrite ni audio guide, bien qu'il soit vanté dans le prospectus. De plus, des technologies vocales et visuelles employées pour rendre cette visite attractive, beaucoup sont hors service, malgré un prix d'entrée qui dépasse celui de tout ce que nous avons visité. C'est pourquoi j'enlèverais une des étoiles de ce château, qui aurait pu être très intéressant. Et pour comble, je m'aperçois maintenant que dans l'immense cour, plusieurs des attractions présentes sur des photos anciennes d'internet ont maintenant disparu !

Merci cependant au troubadour/écrivain public qui parlait un peu français ...

En Irlande 6 : le Burren
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Du haut des tours, magnifique panorama sur le fleuve, la ville, la cathédrale Sainte Mary que nous allons visiter après.

En Irlande 6 : le BurrenEn Irlande 6 : le Burren
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La Cathédrale Sainte Marie** (St Mary's Cathedral) est anglicane. C'est le plus vieux bâtiment de Limerick,, fondé en 1168, après que les Irlandais eurent chassé les vikings. De cette époque subsistent le portail roman, la nef et une partie des transepts.

En Irlande 6 : le Burren
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Le reste de l'édifice (tour, chœur, chapelles) date du 15ème.

En Irlande 6 : le Burren
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Ce qui est le plus remarquable, ce sont les stalles* en chêne noir. Autrefois dans le chœur, elles servaient pour les moines, qui devaient rester debout pendant de longues célébrations. Station pénible pour les plus âgés. Donc, en levant la planche du siège, une petite tablette venait se loger juste à bonne hauteur pour s'appuyer et soulager les jambes. C'est ce qu'on appelle une "miséricorde".

Et ici, elles sont finement sculptées d'animaux fantastiques et de personnages grotesques qui figurent la lutte entre le bien et le mal.

En Irlande 6 : le Burren
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En Irlande 6 : le Burren
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En quittant Limerick, nous avons rencontré un des 400 châteaux ... c'est Bunratty Castle.

En Irlande 6 : le Burren
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Mais la journée n'est pas finie. Par de petites routes, nous arrivons à Craggaunowen**. (6d). C'est un Musée en plein air, parfois décrit comme une « Expérience vivante ».

Autour du château, adaptées dans le paysage, on trouve des reconstructions de l'architecture irlandaise ancienne, y compris un dolmen, un crannog et un bateau currach. On trouve également des reconstructions d'un Ring Fort, d'un site de cuisson de l'âge de bronze : un fulacht fia. Et une pierre debout (pierre d'Ogham).

C'est tout le passé préhistorique et médiéval irlandais "en vrai". Non plus des ruines ou des dessins.

 

Le château, d'abord. Le château de Craggaunowen a été construit vers 1550. Il a été laissé en ruines au XVIIe siècle jusqu'à ce qu'il soit hérité en 1821 par Tom Steele, qui fit reconstruire le château comme maison d'été dans les années 1820.

Après être passé entre les mains de ses descendants, le château et le terrain ont été acquis par la Commission foncière irlandaise. Une grande partie des terres de mauvaise qualité ont été cédées à la sylviculture et le château lui-même a été laissé, de nouveau, tomber en ruine.

Le château de Craggaunowen a été de nouveau restauré par John Hunt dans les années 1960. Aujourd'hui il abrite plusieurs artefacts de son époque et est ouvert aux visiteurs pendant les mois d'été.

La surprise, c'est de s'y trouver devant une fileuse au rouet ! On peut la regarder faire, mais aussi s'y essayer ! Pas facile ...

 

 

En Irlande 6 : le Burren
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En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren

Un château, un crannog, et des milliers d'années entre les deux !

Mais qu'est-ce qu'un crannog ?

Un crannog est une île artificielle bâtie durant la préhistoire en Écosse ou en Irlande.

Traditionnellement, les archéologues estimaient que les crannogs n’étaient pas antérieurs à l’âge du fer et avaient été construits vers 800 avant notre ère.

Mais ces dernières années, il a été prouvé que ces structures artificielles pourraient être beaucoup plus anciennes, voire des milliers d’années de plus que les scientifiques ne le pensaient.

Mais on en trouve aussi au début de l'ère chrétienne et, dans certains cas, certaines fermes étaient encore occupées jusqu’au 17e siècle.

En Irlande 6 : le Burren
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Le crannog de Craggaunowen ne comporte que 2 maisons, une ronde et une rectangulaire, mais certaines îles pouvaient être plus grandes.
Ces structures étaient construites en bois et en boue avec des toits de chaume coniques et des murs d'acacia et étaient généralement accessibles par une seule entrée, qui s'étendait de la structure principale via une chambre de style porche.
Cette caractéristique de conception offrait un certain degré d'isolation entre l'espace de vie principal et les pires vents froids et pluies, seuls des draps/peaux d'animaux étant généralement utilisés pour servir de porte d'entrée.
La pièce à vivre centrale était une pièce unique avec diverses utilisations, notamment dormir, cuisiner, fabriquer des objets artisanaux et stocker.

En Irlande 6 : le Burren
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Les souterrains (sous le sol) ou les passages souterrains, conçus principalement comme zones de stockage de nourriture étaient ventilés, mais sans courants d'air.

Ils maintiennent une température constante d’environ 4 degrés, quelle que soit la chaleur qu’il fait en surface. Ils pourraient également servir de lieux de refuge lors des attaques contre le Ring Fort, de nombreux souterrains disposent de chambres secondaires ou tertiaires difficiles d'accès, offrant ainsi à leurs occupants une mesure de sécurité.

En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren

Nous en sommes ressortis dans une maison du Ring Fort, véritable reproduction d'une maison de fermier du 4ème ou 5ème siècle, à l'intérieur du Ring Fort.

Les forts circulaires, dont il existe environ 40 000 exemplaires dans toute l'Irlande, étaient le type de ferme standard au cours de la période paléochrétienne (Ve-XIIe siècles après JC). Ils étaient entourés d'un talus, une sorte de rempart. Cette fois-ci, ce n'est pas une ruine, comme le fort de Cahercommaun, car il a été reconstruit et on comprend beaucoup mieux la vie de ces époques lointaines.

 

En Irlande 6 : le Burren
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En Irlande 6 : le Burren
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Nous y trouvons une tisserande (ou tisseuse ?) qui réalise ses pièces avec la laine filée par la fileuse du château sur un métier, disons rudimentaire !

Ici, il y a aussi un tourneur sur bois. En ce moment, il fabrique des assiettes, avec le moteur de l'époque : c'est à dire les jambes, de la ficelle et beaucoup d'astuce ! Dirk s'y est essayé, mais ça demande de la pratique ...

En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
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Un peu plus loin, dans la forêt, nous avons trouvé ce site de cuisine reconstitué, qui était courant dans tout le pays. Un fulacht fia.
Les chasseurs les ont utilisés pendant une longue période, du début de l'âge du bronze à la période élisabéthaine. Un trou rectangulaire a été creusé dans un terrain bas où il était sûr de se remplir d'eau. Celui-ci était revêtu sur les quatre côtés de profilés en bois. Des pierres chauffées sur le feu de camp servaient ensuite à faire bouillir l’eau dans l’auge en bois. Un rôti de chevreuil était ensuite enveloppé dans de la paille et mis dans l'eau bouillante et cuit pendant une durée déterminée.
En Irlande 6 : le BurrenEn Irlande 6 : le Burren

La forêt recèle encore un dolmen (reconstitué), un menhir gravé (authentique) et un enclos pour les mascottes du parc !

En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
Mais voilà quelque chose de plus inattendu à Craggaunowen : cette piste en bois de l'âge du fer ou Togher a été posée à l'origine en 148 après JC.

Dans certaines régions, le transport constituait un problème majeur à l’âge du fer. Près de la mer ou des rivières, des bateaux recouverts de peau ou des pirogues facilitaient les déplacements. Pour atteindre des zones éloignées des cours d'eau, il était nécessaire de traverser des campagnes très boisées ou couvertes de tourbières. Parfois, pour relier deux sites ou lieux importants, des routes en bois étaient construites à travers des tourbières ou des marais. Celles-ci étaient réalisées en plaçant des patins de bouleau ou d'aulne sur la surface et en les recouvrant de grandes planches de chêne pour former une route.

(Ces planches d'origine authentique ont été transportées ici pour les sauver de la destruction)

Mais que vient faire ici cette moderne véranda ?

En fait, elle abrite un trésor. Un bateau en cuir, un curragh. (coque d'osier tressé recouverte de cuir de boeuf calfaté de goudron et de suif)

Saviez-vous que le célèbre « Brendan Boat », le bateau en peau dans lequel Tim Severin a navigué de l'Irlande aux États-Unis dans les années 1970, simulant le voyage de St Brendan, est hébergé à Craggaunowen ?

Saint Brendan le Navigateur (décédé vers 583 après JC) était, selon un manuscrit du IXe siècle, « Le Navigacio », le premier homme à découvrir la « Terre promise » de l'autre côté de l'Atlantique. Cet endroit, il l'a appelé Hy-Brasil à la suite d'un rêve qui lui est venu.

Vers 525, Brandan débarque en Islande ; plus étonnant : vers 545, parti de Bretagne à bord d’un curragh, Brendan, l’évêque marin, découvre Thulé, l’Île des moutons (les Feroë), navigue jusqu’à Jan Mayen près du Cercle Polaire pour atteindre ce qui pouvait être le Paradis Terrestre pour ces hommes du Septentrion : nos actuelles Antilles - neuf cent cinquante ans avant Christophe Colomb ! Et il en est revenu !

En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
En Irlande 6 : le Burren
Mais il se fait tard. Demain nous quittons le Burren pour le Connemara.

Combien de lacs, Monsieur Sardou, dans le Connémara ?

 

Réponse dans le prochain article. En attendant, j'ai fait une capture d'un petit morceau de ma carte. Regardez tous les petits points bleus et essayez de les compter  ...

 

 

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23 septembre 2023 6 23 /09 /septembre /2023 17:48

Le Kerry ! réputé comme une des plus belles régions d'Irlande !

Pour ceux qui n'ont pas tout suivi, vous trouverez la carte en cliquant sur ce lien.

Et le Kerry, c'est tous les n° 5. Les gros n° sont nos hébergements.

Logés à Kenmare, nous avons d'abord longé la côte vers le 5a

Mais le soleil n'était vraiment pas avec nous ! Que de belles plages ! mais aucune envie de se baigner !

En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
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En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
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La Derrynane Abbey est une abbaye en ruines édifiée au 6ème siècle, construite par St Finnan. Elle est située sur le circuit de l’Anneau du Kerry. L’édifice se situe exactement sur l’île d’Abbey Island (un nom trompeur, car ce n’est pas une véritable île : celle-ci est accessible à pied par la plage de Derrynane grâce à l’ensablement perpétuel des lieux, mais à marée basse.). Endroit romantique à souhait ...

 

En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry

Notre idée était d'aller jusqu'à l'île de Valentia (5a) et de revenir à travers la montagne qui occupe le centre de cette péninsule.

Nous n'avons pu qu'entrevoir ces paysages magnifiques enrobés de brouillard. Pourtant, que la montagne est belle ... quand il fait beau !

En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry

Ce fut notre plus mauvaise journée !!!

Le lendemain, nous repartons encore de Kenmare, mais vers le sud-ouest, cette fois, pour explorer la péninsule de Béara (5b)

Premier arrêt à 6 km : Bonane Heritage Parc.

Le Parc patrimonial de Bonane est unique dans le sens qu’il possède beaucoup de sites archéologiques bien préservés allant des âges de la Pierre, du Bronze et du Fer jusqu’à la période avant la Grande Famine. Il comprend un des plus importants cercle de pierre d’Irlande. En somme, une balade de 2 km à travers 5000 ans d’histoire dans un très beau paysage.

Nous y avons trouvé un fort circulaire, un cromlech, une pierre-cuvette, une fosse à cuisson, un menhir un peu de traviole ... mais la balade était bien agréable.

En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
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En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
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En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry

A côté d'hier, le temps a été clément, aujourd'hui. Mais frais. Et nous avons pu profiter des paysages. Un régal !

En Irlande 5 : le Kerry
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En Irlande 5 : le Kerry
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En Irlande 5 : le Kerry
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Et nous arrivons au bout de la pointe.

Curiosité locale : pour passer le dangereux détroit qui sépare Ballaghboy de l'île de Dursey, on peut emprunter l'unique téléphérique d'Irlande. Un peu vieillot, une seule cabine de 6 personnes qui se promène lentement, là-haut, à plus de 50 m au-dessus de la l'Océan. Qui, selon les jours, transporte aussi bien des touristes, des vélos, des moutons, des chiens ou des travailleurs.

Et en prime, une belle balade pour nous dégourdir les jambes ...

En Irlande 5 : le Kerry
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En Irlande 5 : le Kerry
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Et voilà Dursey Island depuis le sommet, à 120 m au-dessus de l'eau

 

Les bords de beaucoup de routes d'Irlande sont couverts de ces flamboyantes fleurs orangées. Tout particulièrement le Kerry. Ce sont des Montbrétias.

Mais le temps se couvre. Il est temps de prendre la route du retour. Nous avons fait l'aller par la côte sud, nous faisons le retour par la côte nord. Elle est d'ailleurs plus pittoresque, nous aurions dû faire le contraire, car nous n'avons pas le temps de l'apprécier.

 

En Irlande 5 : le Kerry
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Après un dernier rayon de soleil à Lauragh (un village qui aime particulièrement la couleur) le temps se couvre de plus en plus. Mais nous faisons malgré tout une petite incursion à l'intérieur des terres pour aller jusqu'au Healy Pass, un col à 280 m. Quel froid  dans le courant d'air !

En Irlande 5 : le Kerry
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En Irlande 5 : le Kerry

 

Autre jour, autre hébergement (pour 4 jours, cette fois-ci)

Nous voilà repartis de Kenmare vers Killarney, (5c) plus au nord. Toute cette région, superbe, est un Parc National. Au passage, de beaux points de vue dont le plus beau se nomme : Ladies view.

En Irlande 5 : le Kerry
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En Irlande 5 : le Kerry
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Puis nous avons remonté le temps en visitant "Muckross Traditional Farms", qui nous a ramenés à une époque antérieure à l'avènement de l'électricité, où tous les travaux étaient effectués selon des méthodes traditionnelles.
Il s'agit de trois fermes distinctes (petite, moyenne et grande), en activité, avec toute une série d'animaux de ferme, dont les vaches traditionnelles du Kerry, volailles, cochons, brebis et chèvres, et des machines agricoles. 

En Irlande 5 : le Kerry
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En Irlande 5 : le Kerry

Les habitations de la ferme sont meublées de façon traditionnelle, avec des commodes, des lits-coffres, de la vaisselle, et des outils. Il y a également une maison d'ouvrier, un atelier de charpentier et une forge.

Une sorte d'eco-musée, mais qui semble habité : du feu (de tourbe) dans les cheminées de chaque maison, l'accueil de la fermière qui offre son pain traditionnel, le potager cultivé, les animaux ... dans les années 1930 et 1940, aller au puits était encore une corvée quotidienne pour la femme au foyer et l'électricité n'avait pas encore fait son apparition dans les campagnes.

En Irlande 5 : le Kerry
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En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry

Le cheval régnait en maître - toutes les activités agricoles étaient réalisées à l'aide de sa force motrice et des machines agricoles traditionnelles. Le rythme de vie suit un cycle annuel et les activités de l'agriculteur sont rythmées par les saisons et le temps.

En Irlande 5 : le Kerry
En Irlande 5 : le Kerry
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Mais la pluie nous manquait. Elle est arrivée comme nous allions pique-niquer dans le Parc du Château de Muckross ... ce qui a eu pour effet bénéfique de libérer un banc pour nous installer ! 

Et un pique-nique sous la pluie, un !

En Irlande 5 : le Kerry
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Un peu transis, nous repartons vers Dingle (5d), espérant un pub où nous réchauffer.

C'est une ville portuaire très colorée, entourée de douces collines.

Remarquer la "Maison des Dauphins".

Cliquer sur les images !

En Irlande 5 : le KerryEn Irlande 5 : le Kerry
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Péninsule très différente des deux précédentes quand on la traverse.

En Irlande 5 : le KerryEn Irlande 5 : le KerryEn Irlande 5 : le Kerry
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Et pour gagner Kilrush ce soir, nous prendrons le ferry à Tarbert, ce qui nous évitera quelques 120 km !

En Irlande 5 : le KerryEn Irlande 5 : le Kerry
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Eh oui ! On ne croirait pas, mais ces photos sont de début août !

A la semaine prochaine à Kilrush, pour visiter le Buren.

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16 septembre 2023 6 16 /09 /septembre /2023 16:11

 

Le Roc de Cashel est un peu difficile à résumer.

D'abord forteresse vers les 4è et 5èmes siècles, puis jusqu'au 12ème, centre de pouvoir du royaume de Cashel dont un certain nombre de ses rois étaient des ecclésiastiques. Le site accueille donc des édifices qui servaient non seulement de lieu de résidence aux hauts rois du Royaume d’Irlande, mais aussi d’innombrables bâtiments religieux : tour ronde, cathédrale, chapelle, cimetière …

C'est donc un complexe médiéval majeur.

Le plus ancien monument de Cashel est la tour ronde, haute de 28 mètres et parfaitement conservée, datant d’environ 1100. Son entrée s'ouvre à 4 mètres du sol, ce qui est typique des tours rondes irlandaises. Leur forme était unique dans toute l'Irlande. Elles possédaient des planchers en bois qui communiquaient entre eux par des échelles. Le plancher supérieur abritait une ou plusieurs cloches, et était éclairé par de petites fenêtres à sommet triangulaire. L’édifice servait alors à surveiller les abords de la forteresse et y entreposer de nombreux manuscrits ainsi que des reliques religieuses d’une grande valeur.

 

En 1101, le roi d'alors fit don du Roc de Cashel à l'Eglise,

La chapelle du Roi Cormac, dont la construction a débuté en 1127 pour être consacrée en 1134, est l'édifice le plus remarquable du site. D’un style roman assez complexe et influencé par le style germanique, elle se caractérise extérieurement par 2 tours situées symétriquement de chaque côté de l’édifice. L'une au toit plat, l'autre au toit pyramidal. D'autres éléments remarquables concernent la présence d'un tympan sculpté au-dessus de chacune des deux entrées, notamment l'entrée principale, au nord. Celle-ci donnait alors sur la campagne, mais elle est enfermée maintenant par le mur de la cathédrale, construite au 13ème siècle. On entre donc par la porte secondaire, au sud.

En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal

L'intérieur de la chapelle est très sombre, car les fenêtres ont été presque murées lors de la construction de la cathédrale. Le style roman s'y caractérise par une voûte en berceau sculptée, et les fresques irlandaises les mieux conservées de cette période, malgré les dégradations dues à l'humidité.

D'autres éléments remarquables : la voûte du jubé, les ornementations géométriques, et les têtes sculptées présentes ici et là.

La chapelle renferme aussi une tombe, qui serait vraisemblablement celle du célèbre roi Cormac.

En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
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En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal

 

 

 

 

 

En fait, l'intérieur était entièrement peint

comme nous le montre cette image d'une 

reconstitution virtuelle à partir des éléments éparses

restants.

 

La cathédrale de Saint Patrick, l'actuelle, aurait été bâtie en 1235 et s’agence sur un plan cruciforme classique. Elle comporte une nef dépourvue de bas-côtés et un clocher au-dessus de la croisée du transept, composé d’une tour carrée. Elle possède aussi une seconde tour datant du 15ème siècle, qui servait de lieu d’habitation à l’archevêque. Cette dernière est accolée à la cathédrale, mais ne fait pas corps à l’édifice principal. La cathédrale fut grossièrement implantée entre la tour ronde et la chapelle de Cormac.

 En 1647, durant les guerres confédérées irlandaises, Cashel fut mise à sac par les troupes parlementaires. Les troupes confédérées y furent massacrées, ainsi que le clergé catholique romain. L'armée dégrada également de nombreuses œuvres religieuses. En 1749 le toit principal de la cathédrale fut ôté par l'archevêque Arthur Price.

En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal

Nous arrivons au 15ème siècle, qui a vu, en plus de la construction de la deuxième tour, la construction d'un grand bâtiment pour abriter la grande salle de la chorale des vicaires, et leur dortoir. Ce bâtiment se situe à l’entrée de la forteresse et daterait de 1420. La chorale de la Cathédrale Saint Patrick était un groupe d'hommes laïques et ecclésiastiques désignés pour chanter pendant les offices. Une crypte, sous la salle, sert de musée, mais il était fermé.

En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal

La totalité du plateau, au sommet du rocher, est entourée de murs. Entre les bâtiments s'étend un vaste cimetière, parsemé de hautes croix. La croix de Scully construite en 1867 pour commémorer la famille Scully, en était la plus haute et l'une des plus célèbres. Elle a été foudroyée en 1976, et ses restes gisent auprès des murs.

En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
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Hors les murs, l'Abbaye de Hore aurait été édifiée autour des XIIème / XIIIème siècle pour les Bénédictins.

Toutefois, l’histoire raconte que l’archevêque de l’époque, Mgr David Mac Cearbhaill, aurait rêvé une nuit que les Bénédictins étaient en train de l’assassiner. Considérant ce rêve comme une prémonition, il décida de chasser les bénédictins de l’abbaye, pour finalement la céder aux Cisterciens en 1270.

Certes, cette histoire est plus de l’ordre de la légende que du réel fait historique.

Quoiqu’il en soit, l’abbaye a su perdurer jusqu’à nos jours : ses murs sont encore debout, et les vestiges en place donnent une excellente idée de ce à quoi pouvait ressembler la Hore Abbaye au temps de ses premières années.

De la ville même de Cashel, nous n'avons retenu que la difficulté de trouver un restaurant et ces fleurs magnifiques dans un jardin !

En prenant la route vers la côte sud, nous traversons la petite ville très encombrée de Cahir. Un petit arrêt au bord de son château très photogénique. Dommage que nous n'ayons pas eu le temps de le visiter car le Château de Cahir**, 13ème siècle, a servi au tournage des films Ecalibur et Barry Lindon, et de la série TV  les Tudors.

En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal

Et maintenant, à nous les paysages maritimes !

En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal

                                                                                               

Nous avons longé la côte par de minuscules routes peu fréquentées. Ici, Sigrid essayait de chasser ce petit chien qui ne voulait pas quitter le milieu de la route.

"Imaginez un petit coin de paradis niché sur la côte sud de l’Irlande, où le charme authentique des villages irlandais se mêle à des paysages époustouflants et une histoire riche et captivante. C’est Youghal, cette ville pittoresque dont vous ne voudrez plus jamais partir."

Cet extrait d'un blog nous a donné envie de visiter la ville, du moins une partie.

Voici d'abord la Tour de l'horloge :  clock gate tower

La prison de la Tour - connue aussi sous le nom de Porte de l'Horloge - a ouvert ses portes en 1777 et était utilisée pour détenir "les vagabonds, les criminels, les délinquants et les personnes accusées de petits délits". La vie était rude et les temps difficiles pour beaucoup, jusqu'à la rébellion de 1798, à laquelle participèrent plus de 5 000 soldats irlandais. Elle comporte quatre étages et fait 24 mètres de haut. Les condamnés à mort étaient pendus aux fenêtres pour impressionner la population.

En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal

Puis le port, et le quartier médiéval. Le château de Tynte a été construit à la fin du XVe siècle par la famille Walsh, des marchands cambro-normands qui ont construit des magasins et des maisons fortifiées dans la ville pour protéger leurs marchandises. L'armée d'Oliver Cromwell est entrée dans Youghal en 1649 lors de la conquête de l'Irlande par les Cromwelliens ; on suppose qu'elle a été utilisée pour loger les soldats parlementaires. En 1689, sous le règne du roi Jacques II, il fut utilisé comme prison pour les partisans de Cromwell et l'on tenta de l'incendier

Vous remarquerez que non seulement les voitures roulent à gauche de la route, mais les piétons doivent

aussi marcher à gauche dans les voies piétonnes !!! Cette touriste va-t-elle être verbalisée ?

 

En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal

Le plus célèbre des citoyens de Youghal fut Sir Walter Raleigh, maire de la ville à la fin du 16ème siècle. Il aurait introduit la pomme de terre et le tabac en Irlande, et par suite, en Europe !

Il y eut aussi l'homme le plus riche d'Irlande au 17ème siècle. Ce fut Richard Boyle, comte de Cork, On s'en souvient surtout par son tombeau que l'on peut admirer dans la très belle collégiale Sainte Marie, qui est un des plus anciens lieux de culte d'Irlande. En effet, dès le 5ème siècle, Saint Decian aurait fondé un oratoire ici. Cette église, au milieu de très beaux jardins, conserve des éléments du 13ème siècle, mais date pour l'essentiel du 18ème

 

En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal
En Irlande : 4 - de Cashel à Youghal

Mais il est temps de partir, sans admirer les fameux remparts et la plage, car nous avons rendez-vous à Kenmare, dans le Comté de Kerry, pour notre cinquième hébergement, de 3 jours cette fois.

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20 octobre 2023 5 20 /10 /octobre /2023 10:19

 

Galway**

Galway (7a) doit son attrait à l'animation de ses rues colorées, de ses petits restaurants et de ses pubs. C'est pour nous la porte d'entrée du Connemara. C'est aussi la zone la plus importante de "gaeltacht" (où le gaëlique est parlé -et écrit- couramment).

Port pour les îles d'Aran et ville universitaire, elle fait la part belle à la musique, la danse, le théâtre, la littérature ... Dans la rue, c'est surtout la musique qui est présente partout.

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel âge a ce jeune artiste ? 5 ou 6 ans, au plus. Il n'est pas un génie, mais il fait ses exercices (son apprentissage), tranquillement ...

 

Dans la ville médiévale, quelques beaux hôtels mais surtout de nombreux pubs. Ambiance festive, et marché autour de l'église Saint Nicholas. (du 14ème au 16ème siècle)

En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
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En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara

Après ce bain de foule nous terminons l'étape dans la petite ville de Ballinrobe, (7) où nous serons hébergés durant 5 jours. Un fish and chips s'impose pour ce soir ...

En Irlande 7 : le ConnemaraEn Irlande 7 : le ConnemaraEn Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le ConnemaraEn Irlande 7 : le Connemara

Notre première visite fut pour le village voisin (12 km) : Cong.

 

 

 

 

 

Non, non, là nous n'y sommes pas allés ! C'est bien à Cong, mais c'est un hôtel de (très grand) luxe : Ashford Castle. Il n'est que pour les grands de ce monde ...

 

Nous, nous avons juste visité les ruines de Cong Abbey, où mourut, au 12ème siècle, le dernier roi d'Irlande.

En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara

Une astuce des anciens moines : dans cette "maison de pêche", un trou dans le sol servait à descendre les lignes. Et lorsqu'un poisson mordait, un système de câbles et de cloche relayait le message en cuisine.

 

Cong est aussi connu pour avoir été le lieu de tournage du film de John Ford, l'Homme tranquille (1952), avec John Wayne et Maureen O'Hara.

Pour en perpétuer le souvenir, une statue très visitée leur rend hommage

 

 

 

 

Le Connemara, c'est surtout une histoire de paysages. Et c'est en vélo qu'il faudrait avoir le temps de le découvrir. A défaut, nous avons adopté le plus possible les petites routes. Voici la région entre (7) et (7b).

Mais j'ai fait tant de photos ... le choix est difficile !

 

 

En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara

Kilemore Abbey !

Un lac lui sert de miroir, et la forêt lui sert d'écrin. Une belle demeure (un château !) qui fait penser (ou rêver) à Downton Abbey ...

De style néogothique, elle est le fruit d'une belle histoire d'amour.

Nous sommes en 1852. Mitchell Henry, homme d'affaires anglais prospère, et sa jeune épouse Margaret Vaughan, passent leur lune de miel dans le Connemara. Le couple déjeune en plein air dans le townland de Kylemore. Alors qu'ils s'assoient, Margaret s'extasie devant la beauté de la région et imagine à quel point il serait formidable d'y vivre. Treize ans plus tard fut construit un magnifique château reculé, se dressant au-dessus du lac miroitant.

Pendant près de 10 ans, Henry Mitchell, Margaret et leurs neuf enfants y vécurent, dans ce qui semblait être, de l'avis général, le bonheur à l'état pur.

Mais, en 1874, lors d'un voyage en Égypte, Margaret contracta une fièvre et décéda. Mitchell, le cœur brisé, ne supporta plus de passer du temps à Kylemore et l'évita autant que possible. Une histoire doit avoir une fin. Celle de Margaret et Mitchell s'acheva lors du décès de ce dernier en 1910.

Après quelques vicissitudes, Kilemore fut ensuite racheté par l'église catholique pour accueillir une communauté de bénédictines belges, chassées de leur couvent d'Ypres pendant la première guerre mondiale. Les sœurs ouvrirent en 1923 un internat international pour les jeunes filles. L'école ferma en 2010.

Pour tout savoir (ceci n'est qu'un mince résumé) sur l'histoire de Kilemore Abbey, cliquer sur le lien ci-dessous.

En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
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En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara

Après la mort de sa femme, Mitchel Henry fit embaumer son corps et et le fit rapatrier en Irlande. Un mausolée fut construit pour elle à Kylemore Castle, puis il fit bâtir une église de style gothique, évoquant une cathédrale miniature. Il choisit pour son église une décoration évoquant les femmes, d'où ce vitrail représentant cinq vertus sous forme d'allégories féminines : le Courage, la Foi, la Charité, l'Espoir et la Chasteté.

Notre promenade dans le Parc fut écourtée par la pluie, et nous n'avons pas été jusqu'au mausolée.

En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara

Le mot de la fin : les bénédictines de Kylemore se sont reconverties dans la fabrication de chocolats et autres spécialités culinaires et objets d'artisanat, fait à la main avec soin. La priorité actuelle de Kylemore en matière de collecte de fonds est la construction d'un nouveau monastère bénédictin, le premier en Irlande dans son genre depuis 400 ans.

 

Nous arrivons à Leenaun, niché au fond d'un bras de mer de 14 km, très étroit (45 m), le seul fjord d'Irlande.

Puis nous remontons vers le nord par Inagh Valley**. La route longe le long lac de Doo Lough

En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara

Nous retrouvons la côte à Silver Strand**, immense plage de sable clair et de dunes ... Courageusement, Dirk va faire un plongeon ... de très courte durée !

 

 

Et voici un bien curieux pont ! Pour piétons uniquement. C'est Bunlahinch Bridge*. Un régal avec un rayon de soleil et des fleurs. Ces fleurs qui nous accompagnent toujours au bord des routes depuis le début.

En Irlande 7 : le ConnemaraEn Irlande 7 : le Connemara

Et voilà Wesport**, capitale du Comté de Mayo. Nous n'irons pas plus au nord.

Charmante petite ville, colorée, animée, fleurie.

En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara

Un journée de "repos", en balade dans les environs de Ballinrobe : des moutons, des ruines mystérieuses, des lacs ...

 

Ballykine Castle. On ne peut pas s'approcher.Ballykine Castle. On ne peut pas s'approcher.
Ballykine Castle. On ne peut pas s'approcher.Ballykine Castle. On ne peut pas s'approcher.

Ballykine Castle. On ne peut pas s'approcher.

Il nous restait à voir la côte sud du Connemara. Encore un festival de beaux paysages, dans un vent marin pas du tout estival !

 

En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara

Et c'est le retour à Dublin (0), avec un arrêt au cœur de l'Irlande, à Clonmacnoise*** (7d)

Dominant les méandres du Shannon, au carrefour du fleuve (nord-sud) et de la route reliant Dublin à l'ouest du pays, c'était un endroit stratégique. Le premier monastère fut construit par Saint Kieran. Modeste fils d'un charpentier mais fin lettré, il en fit un établissement d'érudits qui rayonna pendant des siècles, malgré les raids ennemis successifs. Du fait de sa renommée, de nombreux rois de la province du Connaught et de la maison de Tara firent le choix d’être enterrés à Clonmacnoise.

Commencé par une église en bois au 6ème siècle, la plupart des vestiges sont du 10ème au 12ème siècle. A l'intérieur de l'enceinte de pierres, on trouve 8 églises, une cathédrale, 2 tours rondes, des tombes et trois grandes croix.

Et chaque année, le pèlerinage de Saint Kieran rassemble toujours de nombreux fidèles autour du puits sacré.

En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara

Dans le Visitor Center sont exposés les originaux des plus beaux vestiges : la croix des écritures**, début 10ème siècle, véritable bande dessinée biblique en relief, la croix du nord, plus ancienne (date de 800), ornée de spirales et d'entrelacs, ne garde qu'un fut ouvragé, la croix du sud, du 9ème siècle. Et aussi des pierres ornées de dessins ou d'inscriptions. On y voit aussi des objets de culte et de nombreuses maquettes expliquant les rites et la vie dans le monastère, véritable village.

Son déclin progressif du 12ème au 15ème siècle, dû à l'abandon de la route des crêtes au profit de celle passant plus au nord par Athlone, est achevé en 1552 avec sa mise à sac en règle par la garnison anglaise d'Athlone. .

En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara
En Irlande 7 : le Connemara

Et maintenant, retour Dublin, retour en France, pour y retrouver l'été, le vrai ! Mais je ne regarderai plus pareillement ces fleurs dans mon jardin :

PS : j'ai oublié de vous donner la réponse, pour le nombre de lacs du Connemara. Hé bien ils sont ...

innombrables !  😄 😄  😄

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9 septembre 2023 6 09 /09 /septembre /2023 16:02

Sympas, les rues et les ruelles de Kilkenny ! C'est la ville d'Irlande que j'ai préférée.

De l'animation mais pas la foule, des magasins de toutes les couleurs, de mystérieuses ruelles, quelques belles façades anciennes ...

(en cliquant sur la première image vous pouvez les faire défiler en plus grand)

En Irlande : 3 - KilkennyEn Irlande : 3 - KilkennyEn Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - KilkennyEn Irlande : 3 - Kilkenny
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J'ai aussi admiré les portes d'immeuble : leurs couleurs et leur variété ...

En Irlande : 3 - KilkennyEn Irlande : 3 - Kilkenny
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Incontournable : la visite du château.

Le fort normand en bois de 1172 fut remplacé 20 ans plus tard par un château fort en pierre à quatre tours d'angle, dont trois furent intégrées plus tard au château moderne. Dès le moyen âge il fut la possession de la famille anglo-normande des Butler d'Ormonde, qui s'enrichit grâce à l'importation de vins français (déjà !).

Anecdote : ils entretenaient de si bons rapports avec leurs voisins irlandais qu'ils en avaient adopté la langue et les coutumes. Mais cette osmose culturelle n'était pas du goût des souverains anglais ! En 1336 ils promulguèrent les Statuts de Kilkenny interdisant aux anglo-normands de parler le gaélique, de porter des vêtements irlandais et de pratiquer les coutumes celtiques. Cette loi resta sans effet, et la région continua de constituer une sorte d'exception culturelle dans un pays que Londres tentait de diviser pour mieux régner.

La famille Butler garda le château jusqu'en 1967. Quand elle le vendit pour 50 livres symboliques à la ville de Kilkenny, il avait auparavant été quasi vidé de son contenu par une vente aux enchères de 10 jours en 1935 !

 

En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny

Passons à l'intérieur, maintenant.

Un "bon-point" : chaque pièce est détaillée dans un petit dépliant en français. On admire surtout un salon et une chambre dont les murs sont couverts de papier mural chinois peint à la main, et un beau cabinet chinois. Des tapisseries inspirées de Tite-Live, et un bel escalier de style mauresque en marbre blanc. Et dans la salle à manger, la table est mise !

 

En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny

Mais ce qu'on admire surtout c'est la Grande Galerie** et son impressionnante collection de portraits, à la charpente décorée de jolis motifs préraphaélites du 19ème siècle.

Sans oublier la cheminée en marbre de Carrare dont l´élégant feuillage gravé, recouvre la hotte, au dessous de laquelle se trouve une frise décorée du blason de la famille Butler-Ormonde et de divers épisodes de l´histoire de la famille.

En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny

Nous voici maintenant au sous-sol, où les anciennes cuisines victoriennes sont aujourd'hui salon de thé ...

 

Mais le sous-sol renferme aussi une surprise de taille : La tapisserie de Ros, une histoire racontée avec des fils.
(6 août 2021 - septembre 2023)

L'exposition Ros Tapestry a tiré au fil l'histoire des Normands et de leur arrivée dans le sud-est de l'Irlande. Et le développement conséquent du port dynamique de Ros est dépeint dans une série de quinze grands panneaux brodés saisissants.

La première tapisserie a été achevée en 2002 (commencée en 1997)

Le projet Ros Tapestry est né de l'imagination du révérend Paul Mooney, de l'église St Mary's de New Ross, qui s'est inspiré de la célèbre tapisserie de Bayeux, en France, pour créer une série de tapisseries commémorant l'histoire normande de New Ross et du sud-est de l'Irlande.

 Des bénévoles de tout le pays ont réalisé toutes les coutures, avec plus de 150 contributeurs, travaillant à la fois chez eux et dans des lieux locaux.  Chaque tapisserie est brodée sur un tissu de lin jacobéen avec du fil de laine en utilisant une multitude de points différents, tels que les points longs et courts, les nœuds français et les nœuds bullion ...  Il faut environ une heure pour broder un pouce carré.

Sans connaître l'histoire racontée, j'ai photographié (mal parfois) les tableaux qui m'ont le plus attirée.

 

En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny

Pour les voir toutes en 2 minutes 04, cliquez sur le lien de You Tube

Est-ce bien irlandais, cela ?

 

 

 

 

 

Et nous sommes sortis du château au son de la cornemuse ...

 

Autre monument incontournable de Kilkenny, la Cathédrale Saint Canice**.

Saint Canice, né en 516, pourrait avoir bâti une première église sur cette colline au 6ème siècle, mais l'édifice actuel a été commencé vers 1202. Il est gothique et possède la deuxième plus longue nef d'Irlande : 64,5 m. Elle pourrait, dit-on, contenir 2 baleines bleues ...

Ce n'est pas une cheminée d'usine, à droite, mais une tour ronde de 30 mètres, seul vestige d'un monastère pré-normand et gaélique (8ème siècle) autour duquel la ville de Kilkenny s'était construite. C'est le plus vieux bâtiment de la ville. Vous avez déjà pu voir, à Monasterboice et Glendalough, que ces tours étaient alors ... à la mode. Nous en verrons d'autres ... Il n'y en a que 2 en Irlande dans lesquelles on puisse monter, dont celle-ci. Mais le temps était si moche (pas comme sur la photo d'au-dessus) que nous n'aurions rien vu ! Il y a même des gouttes de pluie sur l'objectif.

 

Majesté de la nef, et remarquable plafond à la croisée du transept !

En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny

Curiosité : l'homme vert est une divinité païenne légendaire qui erre dans les bois. On dit qu'il est un symbole de la renaissance, car le feuillage qui germe en sa bouche représente la croissance et la fertilité, et aussi l'unité qui existe entre l'humanité et la nature. Des sculptures de l'homme vert se retrouvent fréquemment dans les cathédrale et les églises de cette période. Avis aux écolos : il pourrait leur servir de symbole ...

 

La cathédrale renferme de nombreux monuments funéraires, dont le plus célèbre, du 16ème siècle, en pierre noire de Kilkenny, celui de Piers Butler et son épouse Margareth.

En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny

Encore quelques détails ...

En Irlande : 3 - Kilkenny
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En Irlande : 3 - Kilkenny
En Irlande : 3 - Kilkenny

... avant de quitter Kilkenny pour notre prochaine étape : Cashel

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2 septembre 2023 6 02 /09 /septembre /2023 15:20

 

Parfois appelé "le jardin de l'Irlande", le Comté de Wicklow,  au sud de Dublin, est un pays de forêts, de cascades, de lacs et de châteaux.

Nous avons commencé par la cascade de Powerscourt, où nous avons pique-niqué. C'est un lieu agréable pour la promenade, sauf qu'il pleuvait avec un vent froid.

N'empêche ! les eaux, brunies par la tourbe, de la plus haute cascade d'Irlande (130 m) dévalent au fond d'un cirque rocheux, dans un paysage de pins, de séquoias et d'araucarias (celui qui a des écailles pointues !). Et c'est quand même magnifique.

En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains

Empruntant les petites routes, nous avons finalement renoncé à la randonnée prévue, pour cause de brouillard.

En Irlande : 2 - les Wicklow MountainsEn Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow MountainsEn Irlande : 2 - les Wicklow Mountains

Une autre belle cascade (on ne manque pas d'eau, ici), de 80 m : celle de Glenmacnass Waterfall, nous a laissé entrevoir les magnifiques couleurs de ses eaux  sur fond de sable.

En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains

... et nous avons terminé la journée en écoutant sur You Tube un épisode de l'histoire de l'Irlande, celui sur la Grande Famine.                                                                          

Vous pouvez le trouver en lien ci-dessous, il dure 27 minutes 30.

Le lendemain matin le temps s'étant amélioré, une balade dans l"Avondale Forest Parc nous a bien dégourdi les jambes. Depuis le 18ème siècle le site a été planté de multiples essences exotiques. On est aussi impressionnés par la majesté des chênes et des hêtres, dont certains ont plus de 250 ans.

Ce parc propose également l'accès à une promenade à la cime des arbres,

(Treetop walk, 1,4 km), qui se termine par une tour à 38 m de haut, de laquelle on peut descendre en toboggan. SUPER ! Mais c'était trop cher pour notre budget. Pour nous ce sera une balade gratuite de 2 heures sous les arbres ...

En Irlande : 2 - les Wicklow MountainsEn Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains

Ce parc contient aussi l'ancienne demeure (qui peut se visiter) du leader nationaliste Charles Stewart Parnell (1846-1891), lord protestant qui s'engagea dans le combat politique pour arracher au Premier ministre anglais le Home Rule, visant à rétablir les Irlandais dans leur autonomie d'avant l'Acte d'union de 1800.

 

Pour ceux qui s'intéressent à l'Histoire, côté politique, voici un peu résumés (en 23 minutes 45) les hoquets de l'acquisition de ce HOME RULE (autonomie locale).

Et voici Glendalough.

En 570, Saint Kevin accompagné de quelques moines choisit cette région reculée au cœur des montagnes pour y fonder un monastère. Après la mort du saint, en 617, Glendalough devint un lieu de pèlerinage et une véritable cité monastique, avec des églises, des maisons d'habitations, des ateliers, un hôpital et des bâtiments agricoles. Malgré de nombreuses attaques vikings, le site maintint une activité religieuse pendant 900 ans avant de décliner.

En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains

Il ne reste pas grand-chose de la cathédrale, jadis le monument le plus imposant. Bâtie au 12ème siècle, elle possédait l'une des plus vastes nefs d'Irlande.

En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains

La pluie nous a laissé le temps de faire la balade jusqu'au Lac supérieur, avant de prendre la route pour notre prochain hébergement : l'Auberge de Jeunesse de Kilkenny.

En Irlande : 2 - les Wicklow Mountains
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26 août 2023 6 26 /08 /août /2023 17:23

Le soir de mon arrivée, nous avons dormi dans une Auberge de Jeunesse, à Drogheda.

Bien qu'en dehors du Comté de Meath, où se situe la Vallée de la Boyne, Droghéda en est juste à la frontière, C'est une cité portuaire sur la Mer d'Irlande et sur la Boyne.

Voici quelques photos faites avec mon téléphone en baguenaudant à la recherche d'un restaurant ouvert le lundi soir ... pas évident.

Les églises étaient déjà fermées, mais nous avons vu la porte de St Laurence : c'est la dernière survivante des 7 portes qui permettaient de franchir l’enceinte qui entourait la ville au Moyen-Âge. Elle est maintenant un symbole de la ville médiévale de Drogheda. Elle raconte un passé révolu mais est pourtant toujours partie intégrante de la ville ayant aujourd’hui embrassé la modernité. Si bien que l’imposante barbacane à trois étages, unique en Irlande, qui servait de point d’entrée à la ville est aujourd’hui traversée par les véhicules et plutôt située en son centre qu’en périphérie.

En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
Mais, que vient faire ici ce "Cul de sac" ? (qui n'en est pas un !)

 

Si le centre de Drogheda présente un intérêt touristique limité, il en va tout autrement des environs de la ville qui abritent des sites de réputation mondiale.

La vallée de la Boyne abrite un ensemble exceptionnel de monuments mégalithiques classés au Patrimoine Mondial de l’Unesco, parmi lesquels les plus connus sont Newgrange et Knowth. Cet ensemble est connu sous le nom de Brù na Boinne. Et c'est la raison de notre venue ici.

Même si l'eau de la Boyne est aussi brune que la bière Guinness (elle traverse des couches de tourbe qui lui donne cette couleur), elle coule dans une campagne paisible et magnifique.

 

Certains des monuments du site de Brú na Bóinne sont datés entre 35 et 32 siècles avant Jésus Christ, soit il y a plus de 5 000 ans. Ils sont donc plus anciens que les Pyramides d’Egypte ou Stonehenge ! Les restes humains retrouvés pendant les fouilles archéologiques ont prouvé que ces monuments servaient de tombes, mais malgré toutes les recherches effectuées sur le sujet de nombreux mystères persistent, à la fois sur les techniques de construction et sur le détail des cultes pratiqués en ces lieux. Mais quand on voit la sophistication des monuments, les importantes connaissances scientifiques et astronomiques mises en œuvre, les efforts nécessaires pour les construire (certains blocs de pierre de plusieurs tonnes ont été transportés depuis les Wicklows Mountains, sur une distance de 80 kilomètres, à une époque où la roue n’existait pas encore !), il semble évident que ces monuments revêtaient la plus grande importance pour les populations de cette époque !

En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne

Ces photos, je les ai prises au Visitor Center de l'UNESCO. L'exposition y est passionnante grâce aux audio-guides et à des photos géantes. On pourrait se croire au fil de la rivière Boyne, ou dans les couloirs des tombeaux.

Encore quelques unes :

En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
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En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
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En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
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Pour faire la visite de l'intérieur d'un tombeau, il aurait fallu réserver il y a deux mois ! Nous nous sommes donc contentés d'une visite guidée de l'extérieur de Newgrange.

En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
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En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
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Ensuite, nous sommes allés pique-niquer à Hill of Slane, pas très loin. Le ciel semblait toujours clément, mais le vent froid nous rendait l'anorak indispensable !

La colline de Slane s'élève à 158 m au-dessus de la campagne environnante et peut être vue depuis la colline de Tara, à 16 km de là. Elle surplombe les tumulus préhistoriques de la vallée de la Boyne, et est célèbre pour être le lieu où Saint Patrick a allumé le feu pascal, apportant le christianisme en Irlande.

Légende : En 433, alors que les druides se préparaient à célébrer la fête de Tara (lieu de couronnement des puissants rois d'Irlande), saint Patrick, célébrant Pâques, alluma ici le feu pascal, défiant ainsi directement le roi Laoghaire qui avait interdit toute flamme visible depuis la colline de Tara. Le souverain avait été mis en garde par ses druides, prophétisant que s'il n'était pas éteint la nuit même, ce feu ne le serait jamais. Le roi, indigné, rendit visite à Patrick, mais celui-ci n'y alla pas de main morte : au cours de la rencontre il aurait tué un des gardes du roi, déclenché un tremblement de terre, et expliqué le mystère de la Trinité à l'aide d'une feuille de trèfle. Impressionné par ces prodiges, le jeune Erc, serviteur du roi, se convertit et devint le premier évêque de Slane. Finalement, et à contrecœur, le roi et sa cour se convertirent au christianisme.

Encore de nos jours, chaque veille de Pâques un feu est allumé sur la colline pour commémorer l'événement.

La colline de Slane est restée une éminence d'importance chrétienne longtemps après que saint Patrick y ait nommé Erc comme premier évêque. Un monastère a survécu sur cette colline, même après les raids successifs des Vikings. Mais on ne sait rien de son histoire, jusqu'à ce qu'il soit reconstruit en 1512.

 

En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
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En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
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A côté du cimetière, les ruines du collège construit pour accueillir quatre prêtres, quatre frères laïcs et quatre choristes, subsistent également. Ces bâtiments ont été construits par les Flamands (barons de Slane du XIe au XVIIe siècle) pour les Franciscains. Trente ans après sa fondation, le monastère a été dissous par le roi Henri VIII, qui s'est approprié ses terres et ses richesses. En 1631, les Flamands restaurèrent le monastère. Il devint la résidence des moines capucins, qui furent à leur tour chassés en 1651 par Oliver Cromwell.

Ces ruines où subsistent plusieurs escaliers cachés dans l'épaisseur des murs sont transformés en terrain de jeu par Tristan et Aïda. Euh ... et aussi par leurs parents !

En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
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En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne

À quelques kilomètres, voici les ruines du monastère de Monasterboice, qui comptent parmi les plus belles d’Irlande. Le site monastique a été fondé au 6ème siècle par un disciple de Saint Patrick, Saint Buite (ou Boice). Mais les vestiges les plus anciens du monastère datent du 10ème siècle. Monasterboice fut un important centre religieux et d’enseignement jusqu’à la fondation de l’abbaye de Mellifont à quelques kilomètres de là qui entraîna l’abandon du site à partir de 1122.

Les vestiges comprennent les restes de deux églises, d'une tour ronde brisée dont il reste 30 mètres de hauteur parmi les mieux conservées d’Irlande et un cimetière abritant deux croix celtiques exceptionnelles, Muirdach’s Cross et West Cross hautes de 7 mètres et 5,50 mètres ! Ces croix sculptées servaient à illustrer le Nouveau et l'Ancien Testament pour les novices et les populations illettrées, à la manière des calvaires en Bretagne.

En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
En Irlande : 1 - Vallée de la Boyne

En juillet 1690, la bataille de la Boyne eut lieu près de la ville de Drogueda, sur les bords de la rivière Boyne.* Elle vit la victoire des Orangistes (Protestants partisans de Guillaume III d'Orange, époux de la Reine d'Angleterre Marie II) sur les Jacobites (Catholiques partisans du Roi Jacques II).

Près du champ de bataille, une petite promenade au bord d'un canal, lui aussi aux couleurs de la Guinness, achève cette journée riche de découvertes culturelles sur l'Irlande.

A la semaine prochaine dans les Wicklows Mountains.

*On en parle dans le petit cours d'histoire de 5 minutes de l'article précédent.

En Irlande : 1 - Vallée de la BoyneEn Irlande : 1 - Vallée de la Boyne
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21 août 2023 1 21 /08 /août /2023 12:52

Bonjour !

Je reviens de 3 semaines passées en Irlande avec ma petite famille de Suisse

A la découverte de l'Irlande

C"est un peu court pour visiter ce si beau pays. Alors nous nous sommes limités à la République d'Irlande. Et encore, le sud et l'ouest surtout.

A la découverte de l'Irlande

Sur cette carte, les gros points numérotés correspondent à nos points de chute, et aussi aux articles que je compte rédiger. Mais nous avons eu si mauvais temps que mes photos sont souvent bien sombres. J'essaierai de trouver sur internet des photos libres de droits un peu plus ensoleillées des mêmes endroits.

D'ailleurs nous étions prévenus. Dès le premier jour, exceptionnellement (mais nous ne le savions pas encore) ensoleillé, j'ai photographié ce tee-shirt, sans trop y croire ... mais la suite du séjour l'a confirmé.

A la découverte de l'Irlande

Je suis arrivée à Dublin (point 0) alors que Sigrid et Dirk y étaient déjà depuis 2 jours, et avaient eu le temps de visiter la ville. Nous avons donc filé directement vers le nord (point 1). L'aéroport étant lui-même au nord de la ville, je n'en ai rien vu. Sauf en repartant : la rue où était notre pension pour une nuit (décollage à 6 h 30 du matin !) et quelques bus, tous vert et jaune.

 

A la découverte de l'Irlande A la découverte de l'Irlande

Pour vous faire patienter en attendant le prochain article, voici, en 5 minutes, un résumé de l'histoire de l'Irlande. Un minimum à connaître pour comprendre châteaux, monastères, villes, musique et arts irlandais.

Bonne écoute et à la semaine prochaine ...

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15 août 2023 2 15 /08 /août /2023 18:45

Nos ancêtres les Romains ont introduit le vin en Gaule. C’est en tout cas l’hypothèse la plus souvent avancée. Mais quels rapports les vainqueurs de Vercingétorix entretenaient-ils avec la divine boisson ? Et quels étaient leurs goûts ?

Pour le savoir, des vignerons ont relevé le défi ! Ayant découvert dans leurs vignes, avec l'aide d'archéologues, une villa gallo-romaine et des ateliers de fabrication d’amphore - intéressants vestiges témoignant de la présence d’un commerce de vins et huiles d’olive - ils ont reconstitué un vignoble et une cave romains et appliqué les recettes de vinification laissées par les auteurs latins.

Ici, au Mas des Tourelles, Hervé Durand, vigneron en Costières de Nîmes et en Pays d’Oc, en voyant les archéologues faire surgir de ses terres des ateliers d’amphores datant du Ier siècle, a compris qu’il y a juste 2 000 ans vivait là un autre vigneron ! Alors débute une aventure d’archéologie expérimentale pour retrouver les gestes de ce vigneron gallo-romain, et les goûts des vins qu’il exportait dans l’empire.

Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine
Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine
Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine
Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine
Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine

Observateur et pragmatique, il se passionne bientôt pour tous les écrits sur le sujet. Il apprend grâce à ces auteurs qu’existaient divers modes de conduite de la vigne ; dans certains cas on utilisait des arbres (peupliers ou ormes) comme tuteurs ; dans d’autres, la vigne s’appuyait sur un échalas de châtaignier ; dans d’autres cas encore, elle était taillée en gobelet comme dans notre Languedoc d’aujourd’hui. Treilles et pergolas complétaient le tableau.

C'est ce qu'il va faire sur sa propriété. Il va aussi, avec l'aide de l'archéologie, reconstituer une cave romaine et vendanger à la manière des romains et avec leurs outils. C'est l'occasion de belles fêtes !

Cultivé par des esclaves, le vignoble était vendangé à l’aide de petites serpettes puis acheminé au pressoir dans des paniers d’osier.

Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine
Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine
Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine
Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine

Préalablement foulé “à la bourguignonne” dans une cuve carrelée appelée “calcatorium”, le raisin était ensuite pressé. Les pressoirs romains, actionnés par une longue poutre et un cabestan auxquels se suspendaient deux ou trois hommes, étaient capables de développer une force de près de 12 tonnes.

Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine
Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine
Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine
Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine
Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine

Après le pressurage, le jus était recueilli dans de vastes récipients en terre cuite, les “dolia”, hauts de 2 mètres pour 4 à 5 mètres de circonférence, et 600 litres de contenance. Là se déroulait la vinification.

Toutes ces opérations nous sont présentées par un film de 10 mn. Passionnant !

N’allons pas imaginer que les vins de cette époque ressemblaient aux nôtres. Les compatriotes de Jules César et d’Auguste y adjoignaient en effet des substances de toutes sortes : miel, résine, poix, myrrhe, herbes, racines...) qui feraient se dresser nos papilles contemporaines. En témoigne ce “vin d’aromates merveilleux” cité dans le traité de cuisine d’Apicius : résine, poivre moulu, safran, patchouli, dattes grillées, miel, rien de moins !

Le Mas des Tourelles en a reconstitué 4 grands crus. Je ne les ai pas goûtés ...

Les romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaineLes romains et le vin : visite d'une cave gallo-romaine

"Les romains buvaient du vin pendant les repas, mais seulement entre chaque plat. Aucun texte n’évoque le mariage des mets et des vins ! Généralement, ils le coupaient avec de l’eau, chaude ou glacée" (parfois même de l'eau de mer !)

Santé !

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9 août 2023 3 09 /08 /août /2023 18:04

C’est un endroit étrange et magique, comme hors du temps. On pourrait se croire en Cappadoce, dans un monastère perdu au sommet d’une falaise. Ici comme en Turquie ont vécu, aux premiers temps de l’Église, des ermites qui avaient choisi de quitter le monde. Pourtant, nous sommes aux portes de Beaucaire, dans le massif calcaire de l'Aiguille.

Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman

Percé de grottes ou d'abris, le rocher dans lequel a été creusée l'abbaye de Saint Roman a évolué dans sa forme au long de l'histoire de l'occupation humaine.

Avant le 13ème siècle, alors qu'il n'avait pas encore été retaillé, c'est sous sa forme naturelle originelle qu'il a accueilli l'installation de moines vivant dans des cellules individuelles. Certaines devaient être accessibles de plein-pied, d'autres grâce à des escaliers taillés dans la pierre. Malheureusement, ces nombreuses pièces et cellules troglodytiques vont être pour la plupart éventrées par les aménagements survenus au 13ème siècle. On en distingue pourtant souvent le "mur" du fond.

Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman

Une fortification du site est entreprise, en effet, tout au long du moyen-âge. Les parois rocheuses sont retaillées, un fossé est creusé qui ceinture tout le site (il est maintenant comblé), et des murs sont érigés au sommet. Le site sert alors de place forte lorsque le château de Saint Roman, au sommet de l'Aiguille, est donné en fief à Simon de Montfort par l'archevêque d'Arles, avec celui de Beaucaire.

En 1363 le prieuré devient établissement d'enseignement pour les enfants, et de nombreux bâtiments, aujourd'hui disparus, ont été construits à cette époque. De nouveau occupé par des soldats deux siècles plus tard, il est sécularisé puis vendu comme bien national à la révolution. Vers 1830, le propriétaire fait démolir les bâtiments pour vendre les pierres.

Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman

Mais pénétrons maintenant dans l'intérieur du rocher.

La chapelle souterraine, dans son état actuel, serait la crypte d'une chapelle aérienne disparue, et résulterait d'un agrandissement des 11ème et 12ème siècles.

On y voit les sièges du prieur et de son acolyte, et des tombes anthropomorphes, sans doute médiévales, dans le sol et d'autres plus anciennes dans les parois.

Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman

Le cimetière, sur la partie supérieure du rocher, comporte près de 200 tombes anthropomorphes d'adultes et d'enfants. Des dizaines ont été détruites par la retaille du rocher sur lequel elles retombaient en escalier. D'autres encore subsistent sous les murs, les remblais et sur les pentes dans la forêt.

Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman

Avant de faire le tour du rocher, vous pouvez faire vous-même la visite, en 3minutes 49", avec cette excellente vidéo de you tube. Cliquez sur le lien ci-dessous :

Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman

Cette peinture du 19ème siècle donne une idée des anciens bâtiments :

Un joyau troglodytique : l'abbaye de Saint Roman
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  • : scandinadream.over-blog.com
  • : passer du rêve à la réalité. J'ai commencé par 5 mois de voyage en solitaire, en Trafic aménagé, au hasard des routes d'Europe du Nord (pour mon premier voyage) puis d'Europe Centrale, et maintenant sur des itinéraires peu fréquentés d'Espagne.
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